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Les objectifs de Bangkok sur l’économie biocirculaire verte (BCG)

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  1. Conformément à la vision de Putrajaya pour 2040, l’APEC réitère son engagement à réaliser une croissance forte, équilibrée, sûre, durable et inclusive dans la région de l’Asie-Pacifique.
  2. L’APEC est déterminé à continuer de faire progresser ses objectifs de durabilité de manière audacieuse, adaptée et globale pour faire face à la multiplication des défis et perturbations de nature économiques et environnementale auxquels la région est confrontée, en s’appuyant sur les engagements pris dans le cadre de la vision de Putrajaya pour 2040 et sur les actions définies dans le plan d’action d’Aotearoa (PAA), pour la prospérité de toutes nos populations et des prochaines générations.
  3. En adoptant les objectifs de Bangkok, l’APEC progresse en précisant la façon d’atteindre ses objectifs vastes et ambitieux en matière de durabilité et d’inclusion, tout en renforçant les actions mondiales en cours et en y contribuant. L’APEC a exploré des approches comme le modèle d’économie biocirculaire verte (BCG) qui intègre trois approches économiques et où la technologie et l’innovation sont utilisées pour créer de la valeur, réduire les déchets, rehausser l’efficacité des ressources et promouvoir des modèles commerciaux durables. L’APEC demande également le déploiement d’efforts plus globaux pour parvenir à une croissance plus équilibrée, inclusive et durable. Ces efforts devraient s’appuyer sur les engagements et les chantiers existants de l’APEC et en prévoir de nouveaux pour favoriser l’atteinte de ses objectifs en matière de durabilité.
  4. L’APEC mobilisera les objectifs et les chantiers existants en liaison avec les objectifs, les domaines clés et les objectifs ambitieux suivants :
    1. Soutenir les efforts mondiaux visant à relever de manière globale tous les défis environnementaux, à savoir les changements climatiques, les conditions météorologiques extrêmes et les catastrophes naturelles pour favoriser la viabilité de la planète, notamment en termes d’atténuation des conséquences des changements climatiques, d’adaptation et de résilience. Pour ce faire, l’APEC compte :
      1. contribuer à des initiatives pratiques, ambitieuses et concrètes qui favorisent la transition vers une future économie mondiale résiliente face aux changements climatiques, qui s’alignent sur les efforts mondiaux comme la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des objectifs de l’Accord de Paris. L’APEC compte également apprécier et soutenir les engagements respectifs de ses membres en matière de net zéro/carboneutralité, en reconnaissant l’urgent besoin de s’attaquer collectivement aux changements climatiques et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, ainsi que la nécessité de fournir un soutien international, notamment en matière de renforcement des capacités et de soutien technologique et financier, qui sont des catalyseurs essentiels à cet égard;
      2. améliorer la capacité d’adaptation, renforcer la résilience et réduire la vulnérabilité aux effets néfastes des changements climatiques et des risques connexes, notamment en intégrant des mesures d’adaptation dans les politiques, les stratégies et la planification, ainsi que dans la préparation et la gestion des catastrophes et des situations d’urgence;
      3. renforcer la coopération en matière d’échange de politiques et de pratiques exemplaires, et promouvoir des programmes de renforcement des capacités et de sensibilisation qui permettent de relever tous les défis environnementaux et climatiques, et de soutenir une croissance durable;
      4. assurer la diversité et l’inclusion dans nos efforts collectifs pour faire face aux changements climatiques;
      5. promouvoir la transition vers les sources d’énergie propres et à faibles émissions de carbone par diverses voies reflétant la situation propre à chaque économie, renforcer la résilience énergétique, promouvoir la sécurité énergétique et assurer un accès abordable et fiable à l’énergie, notamment en favorisant la collaboration technique et l’échange de pratiques exemplaires et d’expériences. Nous reconnaissons l’importance de la stabilité des marchés énergétiques et de la transition vers des sources d’énergie propres. Prenant acte des progrès réalisés à ce jour, les économies de l’APEC discutent des objectifs visant à renforcer davantage la capacité de la région à adopter des sources d’énergie renouvelable et d’autres technologies énergétiques propres et à faibles émissions;
      6. réitérer notre engagement à rationaliser et à éliminer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles qui encouragent le gaspillage, tout en reconnaissant l’importance de fournir à ceux qui en ont besoin des services énergétiques essentiels, et accélérer les efforts en vue d’atteindre cet objectif;
      7. promouvoir des systèmes alimentaires et des pratiques agricoles durables, résilients, productifs et inclusifs, assurer la sécurité alimentaire et la nutrition, réduire les pertes et les déchets alimentaires, notamment en encourageant les politiques respectueuses de l’environnement et en réduisant au minimum celles qui sont néfastes pour l’environnement, préserver l’agrobiodiversité et renforcer l’utilisation de biotechnologies agricoles, de la numérisation et d’autres approches novatrices;
      8. encourager la recherche, le développement et le déploiement de technologies rentables à émissions faibles ou nulles, en reconnaissant qu’il existe une variété de technologies et d’approches disponibles;
      9. soutenir le financement et les investissements dans la durabilité et l’action climatique, notamment l’assurance du financement des risques de catastrophe et, s’il y a lieu, les mécanismes de tarification et de non-paiement du carbone et les marchés internationaux de crédits carbone, et étudier les possibilités d’appuyer l’acheminement des flux financiers vers une économie mondiale plus verte et plus propre, par exemple les taxonomies et autres approches d’harmonisation.
    2. Faire progresser le commerce et les investissements durables et inclusifs et veiller à ce qu’ils se renforcent mutuellement avec nos politiques environnementales. Pour ce faire, nous comptons :
      1. intensifier les travaux visant à renforcer la stabilité, la résilience et la durabilité des chaînes d’approvisionnement, ainsi qu’à améliorer la connectivité, notamment par la mise en œuvre du plan directeur de l’APEC en matière de connectivité, et accroître la coopération et l’échange de pratiques exemplaires en matière de marchés publics écologiques;
      2. faire progresser les travaux sur la facilitation du commerce des biens et services environnementaux, en s’appuyant sur les discussions relatives à la liste des biens environnementaux de l’APEC et à la liste de référence des services environnementaux et des services liés à l’environnement, et en poursuivant les discussions sur l’incidence des mesures non tarifaires sur le commerce des biens environnementaux;
      3. faire progresser les initiatives concrètes en matière de conduite responsable des affaires, d’environnement, de pratiques sociales et de gouvernance (ESG) dans l’industrie, par exemple en développant les secteurs du tourisme, de la fabrication, de l’agriculture, du transport et de la logistique durables, ainsi que les secteurs du numérique et des technologies vertes et à faible émission de carbone;
      4. promouvoir l’égalité des sexes ainsi que l’intégration économique, l’inclusion et l’autonomisation des femmes;
      5. accroître le rôle des microentreprises et des petites et moyennes entreprises (MPME), notamment en encourageant l’actualisation de la Stratégie de l’APEC pour des MPME vertes, durables et novatrices, en renforçant les capacités des MPME en matière de pratiques durables comme les approches ESG et BCG, et en collaborant pour améliorer les possibilités pour les MPME d’être compétitives, spécialisées, innovantes et de se développer sur les marchés internationaux.
    3. Promouvoir la conservation de l’environnement, l’utilisation et la gestion durables des ressources naturelles, ainsi que l’arrêt et l’inversion de la perte de biodiversité. Pour ce faire, nous comptons :
      1. améliorer la conservation, l’utilisation et la gestion durables des ressources et des écosystèmes côtiers et marins, ainsi que la pêche et l’aquaculture durables, notamment en prévenant et en combattant la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et en nous efforçant d’y mettre fin, et mettre en œuvre la feuille de route de l’APEC sur la lutte contre la pêche INN;
      2. poursuivre les travaux visant à prévenir et à réduire les débris marins et la pollution plastique, notamment par la mise en œuvre de la feuille de route de l’APEC sur les débris marins;
      3. rehausser les efforts pour lutter contre l’exploitation illégale des forêts et le commerce qui y est associé, mettre fin à la dégradation des écosystèmes forestiers et promouvoir le commerce et la consommation de produits forestiers gérés de manière durable et récoltés légalement;
      4. chercher à garantir la diversité et l’inclusion pour améliorer nos efforts en matière de maintien, de conservation, de gestion et de protection de l’environnement et des ressources naturelles.
    4. Améliorer l’efficacité des ressources et la gestion durable des déchets vers le zéro déchet. Pour ce faire, nous comptons :
      1. Accroître la coopération pour promouvoir les approches de l’économie circulaire, notamment en présentant des modèles commerciaux circulaires, et pour échanger des politiques et des pratiques exemplaires, ainsi que des modes de production et de consommation durables.
  5. La réalisation des objectifs ci-dessus et des trois moteurs économiques de la Vision de Putrajaya pour 2040 nécessite l’adoption d’une approche inclusive qui améliore la qualité de vie de tous les membres de la société et favorise l’égalité des sexes ainsi que l’inclusion économique et l’autonomisation des MPME, des femmes et d’autres groupes au potentiel économique inexploité, comme les populations autochtones, s’il y a lieu, les personnes handicapées et les personnes issues de communautés éloignées et rurales, tout en mettant en valeur le rôle des jeunes. En outre, il est nécessaire de renforcer les partenariats dans l’ensemble de la société et les approches dans l’ensemble du système au sein de l’APEC, en particulier dans tous les forums et sous-forums, afin d’obtenir des résultats complets, cohérents et se renforçant mutuellement.
  6. Les mécanismes pertinents de l’APEC devraient accélérer les catalyseurs suivants :
    1. Des cadres réglementaires favorables et souples et un environnement commercial propice, notamment par le biais de la réforme structurelle, de bonnes pratiques réglementaires et de la coopération internationale en matière de réglementation, en faisant notamment progresser la mise en œuvre du Programme de réforme structurelle de l’APEC (EAASR) et en tenant compte des conclusions et des recommandations du rapport de politique économique de l’APEC 2022 (AEPR) sur la réforme structurelle et la relance verte après les chocs économiques et d’autres AEPR pertinents pour orienter les politiques et les approches.
    2. Le renforcement des capacités par l’intensification de la coopération économique et technique, l’échange d’expériences et de pratiques exemplaires pour parvenir à une croissance durable et inclusive, le transfert volontaire de technologies à des conditions convenues d’un commun accord, ainsi que le perfectionnement inclusif des ressources humaines, en particulier la requalification et l’amélioration des compétences pour stimuler le recrutement, la rétention et la promotion d’une main-d’œuvre diversifiée.
    3. Un environnement favorable à la mise en place d’infrastructures de qualité, au financement et à l’investissement, ainsi qu’à la poursuite de l’exploitation de la science, de la technologie, de l’innovation et de la numérisation.
    4. Les réseaux de collaboration entre le secteur public, le secteur privé, le secteur financier, les universités, d’autres organisations internationales et régionales, d’autres intervenants, ainsi que les mécanismes de l’APEC et liés à celui-ci, notamment l’ABAC, le Consortium des centres d’études de l’APEC et les observateurs permanents de l’APEC, à savoir l’ANASE, le PECC et le FIP.
  7. Les comités de l’APEC et les sous-forums concernés intégreront et feront progresser le programme ci-dessus dans leurs stratégies et plans de travail respectifs, s’il y a lieu, et approfondiront la collaboration entre les forums. Le secrétariat de l’APEC tiendra à jour un recueil des actions et des initiatives entreprises et fournira des mises à jour régulières aux hauts fonctionnaires pour faire le suivi de nos progrès et afin de contribuer et de nous conformer au processus d’examen du PAA. Les hauts fonctionnaires auront la responsabilité générale d’assurer le suivi et l’évaluation des progrès réalisés dans le cadre des objectifs de Bangkok sur l’économie BCG. La poursuite du programme de durabilité d’une manière globale et ambitieuse soutiendra la trajectoire de croissance de l’APEC vers un avenir fort, équilibré, sûr, durable et inclusif.