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Déclaration du premier ministre à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones

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Le premier ministre Justin Trudeau a fait aujourd’hui la déclaration suivante à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones :

« Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones, nous célébrons les cultures, les langues et les traditions vivantes et diversifiées des peuples autochtones, au Canada et ailleurs dans le monde. Nous réfléchissons également aux contributions qu’ils ont apportées aux sociétés du monde entier et nous poursuivons notre engagement à assurer que les droits des peuples autochtones sont reconnus et respectés.

« Le Canada a été bâti sur le territoire ancestral des peuples autochtones. Les Premières Nations, les Inuits et les Métis ont façonné l’histoire et l’identité de notre pays. Pourtant, ils ont enduré des siècles de racisme systémique et de discrimination. Nous, Canadiens, devons regarder nos erreurs en face, en tirer des leçons et nous efforcer de corriger les torts du passé et d’aujourd’hui.

« Cette année, le thème de la Journée internationale des peuples autochtones est "Ne laisser personne de côté : les peuples autochtones et l’appel pour un nouveau contrat social". Il nous invite à remettre en question les systèmes que nous avons en place, à dialoguer et collaborer avec les communautés autochtones dans le cadre d’une véritable relation de nation à nation, entre les Inuits et la Couronne, et de gouvernement à gouvernement, et à prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux injustices et aux obstacles que vivent ces communautés encore aujourd’hui. C’est en travaillant main dans la main que nous pourrons établir un nouveau contrat social qui reconnaîtra les droits inhérents des peuples autochtones à l’autodétermination et à l’autonomie gouvernementale, favorisera l’égalité sociale et économique, et protégera les lois, les territoires, les cultures et les langues autochtones.

« Tandis que les Canadiens continuent de prendre conscience des répercussions du colonialisme et essaient de se remettre de la découverte tragique de restes d’enfants près d’anciens pensionnats autochtones, d’un bout à l’autre du pays, nous reconnaissons qu’il nous reste beaucoup de travail à accomplir pour faire avancer la réconciliation. Le mois dernier, le gouvernement du Canada a conclu un accord de coordination historique avec la Première Nation de Cowessess (territoire visé par le Traité 4) et la province de la Saskatchewan à l’égard des services à l’enfance et à la famille. Cet accord garantit que la communauté peut concrètement exercer sa compétence et qu’elle peut prendre ses propres décisions pour le bien de ses enfants et de ses familles. Plus tôt cette année, nous avons également annoncé de nouveaux fonds pour la mise en œuvre intégrale des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, notamment pour lutter contre le racisme systémique et les obstacles auxquels les peuples autochtones font face dans le système judiciaire canadien. En tout, 76 des 94 appels à l’action relèvent en partie ou complètement du gouvernement fédéral, et plus de 80 % d’entre eux ont été mis en œuvre ou sont en voie de l’être. Nous allons continuer de travailler en consultation et en partenariat avec les peuples autochtones, les provinces, les territoires et d’autres partenaires pour donner suite aux appels à l’action, apporter des changements transformateurs et améliorer les résultats pour les communautés autochtones. Nous sommes également déterminés à continuer d’offrir aux communautés autochtones de partout au pays les ressources dont elles ont besoin pour faire face aux effets dévastateurs des pensionnats autochtones, rendre hommage aux enfants qui ne sont jamais retournés chez eux et soutenir les survivants, leurs familles et les communautés touchées.

« En juin dernier, le Parlement a adopté la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Cette loi est un tournant historique dans la relation du Canada et des peuples autochtones. Élaborée en collaboration avec les partenaires et organisations autochtones, elle établit clairement une voie à suivre pour pleinement reconnaître, respecter et protéger les droits et l’égalité des Autochtones. La mise en œuvre de la Déclaration nous aidera à éliminer les obstacles institutionnels, à consolider nos relations, à combler les écarts socioéconomiques et à promouvoir une plus grande prospérité pour les peuples autochtones – et tous les Canadiens. Ces efforts viendront compléter d’autres initiatives importantes qui sont déjà en cours, dont les engagements législatifs concernant la santé et la police communautaire ainsi que l’élaboration d’une stratégie de justice applicable aux Autochtones. Ils s’appuient également sur le lancement récent de la Voie fédérale, la réponse du gouvernement du Canada à l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. La Voie fédérale offre au gouvernement une feuille de route complète lui permettant de s’attaquer aux causes profondes de la violence fondée sur le sexe qui vise les peuples autochtones. Elle s’articule autour de quatre thèmes interreliés : la culture, la santé et le bien-être, la sûreté et la sécurité des personnes, et la justice. Ce travail important permettra de créer des systèmes justes, équitables et inclusifs qui respectent les droits des peuples autochtones et protègent les femmes, les filles, les personnes bispirituelles et les personnes LGBTQ, aujourd’hui et à l’avenir.

« Par ailleurs, tandis que nous poursuivons notre lutte pour mettre fin à la COVID-19, nous reconnaissons que la pandémie a touché de manière disproportionnée de nombreuses communautés autochtones. Nous sommes donc déterminés à continuer à travailler de près avec les professionnels de la santé et les communautés autochtones, les provinces et les territoires pour contrer les répercussions sanitaires, économiques et sociales de la pandémie au moyen de solutions fondées sur les distinctions et prises en main par les communautés.

« Le Canada ne pourra aller de l’avant si l’essor des Premières Nations, des Inuits et des Métis reste entravé par les structures coloniales, le racisme systémique et la discrimination. Au moment où nous célébrons les contributions que les communautés autochtones ont apportées pour édifier les nations que nous connaissons aujourd’hui, nous continuons de travailler avec elles sous le signe d’un véritable partenariat afin de faire avancer la réconciliation de manière tangible et de garantir la réussite et la prospérité des peuples autochtones. »