Transcription - Le PM Trudeau prononce une allocution à la réunion générale de la Campagne ONE avec Bono
Le PM Trudeau prononce une allocution à la réunion générale de la Campagne ONE avec Bono
Je me suis remonté les manches. Voici.
Oh, exactement. Merci. Merci. Voici votre premier ministre !
Merci Bono pour cette aimable présentation. Je jure que je m’étais déjà remonté les manches avant d’entrer dans la salle …
… et je dois dire que mon épouse est beaucoup plus fan de vous que de moi la plupart du temps. Donc, je crois que nous sommes sur un pied d’égalité ici.
Merci Bono de m’avoir invité à participer. Je sais à quel point il est important pour vous de rassembler tout le monde, de mettre tout le monde au défi. Et j’apprécie vraiment, vraiment le fait que vous partagiez la scène avec un membre de la classe politique. Merci.
Mais cette cause, c’est une cause qui se situe au-delà des partis politiques et de la politique. C’est pourquoi je suis si content de savoir qu’il y a des gens, en politique, des députés de différents partis, dans la salle ici aujourd’hui et je sais qu’il est vraiment, vraiment important de le souligner. C’est un sujet qui dépasse la politique partisane.
La première fois que j’ai rencontré Bono, c’était à l’époque où j’étais en fait chef du troisième parti à Ottawa. Il est venu et il a rencontré tous les chefs de parti pour parler de notre engagement dans le monde, pour parler de développement international, pour parler de la Campagne ONE, pour parler de tous les domaines où il est actif.
C’était un plaisir de le rencontrer et naturellement, il se rappelait de tout ce que j’avais promis au nom du troisième parti, lorsque nous nous sommes rencontrés à nouveau à Davos. Il m’a dit, bon d’accord, vous avez dit tout ce qu’il fallait, maintenant il s’agit de rassembler le monde entier et de tenir une conférence de reconstitution des ressources pour le Fonds mondial. C’est exactement ce que nous avons fait ici et nous avons montré que le monde entier se ralliait à sa cause.
Beaucoup de gens en parlent comme d’un événement où les gouvernements se font représenter et prennent des engagements. Mais il y a bien davantage puisque des fondations privées et des leaders du secteur privé, mais surtout la société civile, des activistes, des citoyens qui veillent à ce que chacun sache à quel point c’est difficile, à quel point c’est important que nous fassions de gros efforts pour résoudre les grandes difficultés que connaît le monde.
Et nous ne pourrions pas le faire sans des voix convaincantes qui résonnent au-delà de nos frontières et à travers le monde, comme celle de Bono. Donc, merci beaucoup.
La journée a été extraordinaire, grâce à des gens extraordinaires, et je suis vraiment, vraiment content de pouvoir souligner le fait que la réussite d’aujourd’hui n’aurait pas été possible sans le travail extraordinaire de Marie-Claude Bibeau.
Marie-Claude, notre ministre du Développement international, a travaillé depuis des mois et des mois sur cette réussite qu’on a eue aujourd’hui et c’est vraiment tout à son honneur qu’on ait cette belle réussite.
C’est parce qu’aujourd’hui, notre famille mondiale s’est mobilisée pour venir en aide aux plus vulnérables et parce que nous avons montré au monde entier à quoi ressemblent vraiment la force et la solidarité. Aujourd’hui, chers amis, c’est une journée mémorable. Merci à vous tous de tant participer à cette aventure. Et merci pour le leadership dont vous faites preuve pour ces importantes causes.
Je tiens à remercier nos partenaires de nous avoir permis de réaliser cet objectif qui semblait impossible à atteindre. Nos pays donateurs à travers le monde, nos partenaires du secteur privé, les dirigeants et les activistes du Fonds mondial, nos amis et alliés qui combattent ces épidémies directement sur le terrain tous les jours.
Sans le travail acharné de toutes ces personnes, un jour comme aujourd’hui n’aurait pas été possible. Merci de croire qu’ensemble nous pouvons faire une différence. Ceux qui ont entendu mon discours hier à la Conférence ont probablement déjà une bonne idée de ma position sur les enjeux qui touchent les femmes et les filles.
Comme mari d’une femme incroyable, inspirante, et comme père d’une magnifique petite fille, vive et intelligente, il n’est pas surprenant que je sois fier d’être un féministe convaincu et mes fils le seront aussi.
Et pour être franc, je suis absolument déconcerté par le fait que chaque fois que je le dis dans les médias où dans un forum quelconque, je fais vraiment la manchette. Mais le fait que ce soit effectivement dans les nouvelles me force à conclure que je dois continuer à le dire. Nous devons tous le faire.
Les leaders politiques, sociaux et économiques doivent faire preuve d’audace. Nous ne devons pas avoir peur de déclarer haut et fort que nous sommes féministes.
Que nous n’accepterons rien de moins que l’égalité pleine et entière des femmes et des filles dans le monde. Maintenant, je sais que je m’adresse à des gens qui partagent déjà cette vision. Mais n’oublions jamais que nous avons tous la responsabilité de faire avancer l’égalité à chaque occasion. Et je sais qu’il y a encore énormément de défis pour moi, pour mon gouvernement, pour le Canada.
Et je compte sur vous tous pour me mettre au défi d’exiger qu’on en fasse plus. De nous rappeler que le travail n’est pas fini. Alors que ce soit Bono ou n’importe qui d’autre, n’importe quel citoyen qui nous dise « non, non, c’est bon mais il faut en faire plus », je l’accepte volontiers, mais je vais vous demander de vous impliquer pour m’aider à y réussir.
La pleine égalité des femmes et des filles est l’un des combats les plus importants de notre génération. C’est un combat que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre.
Nous savons que la réussite de toute société repose sur la participation de tous ses citoyens et surtout les femmes et les filles. Lorsqu’on soutient les femmes et les filles et qu’on favorise leur autonomisation, nos communautés progressent et prospèrent. Nous devons donc faire en sorte que nos paroles se traduisent par des gestes réels et concrets. Et les résultats impressionnants obtenus à la Conférence du Fonds mondial sont un pas essentiel dans la bonne direction.
Nous savons que la pauvreté existe et nous savons que les profondes conséquences de la pauvreté sont cycliques. Les femmes et les jeunes filles qui vivent dans la pauvreté ont moins de chance de s’instruire, elles risquent davantage d’être malades et elles sont presque toujours dépourvues de leurs droits sociaux, politiques et économiques fondamentaux.
Sans éducation, c’est difficile de sortir de la pauvreté. Quand on est malade, c’est difficile de sortir de la pauvreté. Et quand on n’a pas le droit à l’égalité, c’est difficile de sortir de la pauvreté. Il est temps de reconnaître que ces obstacles à une vie pleinement vécue, en bonne santé, une vie heureuse, sont indéniablement liés et il est temps de faire notre part pour les faire disparaître. Il est temps de briser le cycle de la pauvreté et ensemble, non seulement nous le pouvons, mais nous le ferons.
Merci beaucoup d’être venus ici de tous les coins du pays. Merci pour votre activisme, votre engagement, et je ne peux pas vous dire à quel point j’ai hâte de répondre maintenant à quelques unes de vos questions. Merci beaucoup.