Transcription - Le premier ministre Trudeau prononce un discours à la Chambre de commerce de Calgary
Le premier ministre Trudeau prononce un discours à la Chambre de commerce de Calgary
Merci, Naheed, de donner une voix si puissante aux résidents de Calgary. La fierté que vous démontrez envers votre ville et votre désir de voir chaque Calgarien réaliser son plein potentiel sont évidents pour tous ceux qui vous rencontrent.
Je dois également remercier le président de votre Chambre, Adam Legge, de m’avoir invité ici et, bien sûr, remercier chacun de vous d’être venu si tôt en matinée durant cette période de l’année qui, je le sais, est incroyablement chargée pour tout le monde.
Alors, peut-être vous rappelez-vous que j’ai fait de Calgary mon tout premier arrêt durant ma course à la direction en 2012. Depuis ce temps – j’ai vérifié – je suis venu à Calgary à 14 reprises au fil des ans et, parenthèse, depuis que je suis premier ministre, je suis venu huit fois en Alberta. Durant l’un de ces voyages, il y a quelques années, et où je me suis adressé au Calgary Petroleum Club, j’ai exprimé très clairement mes sentiments au sujet de Calgary. J’ai déclaré que cette région est importante – Calgary, l’Alberta et l’ensemble de l’Ouest canadien. Elle est importante maintenant et le sera encore plus dans les années qui viennent.
Et nous voici, trois années plus tard. Beaucoup de choses ont changé. J’occupe un poste différent et j’assume des responsabilités différentes. Beaucoup d’entre vous ont aussi changé d’emploi; trop souvent, non par choix, mais en raison d’une nécessité économique. J’y reviendrai dans un instant.
Néanmoins, ce qui n’a pas changé pour moi ni pour vous, je l’espère, est la conviction que cette ville est importante.
Calgary est importante, importante pour l’Alberta et pour le Canada. Ce qui arrive à Calgary est important. C’est important pour l’Alberta et pour tout le Canada. Je pourrais vous parler d’indicateurs économiques, mais les mesures comme celles-là n’englobent pas ce qui compte vraiment, c’est-à-dire la façon dont les gens se sentent. Je sais que les dernières années ont été très difficiles pour Calgary. Le choc du prix du pétrole durement a frappé les entreprises de partout dans le monde, mais ici, à Calgary, le coup porté aux familles a été encore plus brutal.
Je sais que nos députés Kent Hehr et Darshan Kang et d’autres ont travaillé très fort pour que Calgary reste toujours en tête de nos préoccupations à Ottawa. Et une partie de leurs efforts, comme je l’ai dit, a été de garder notre gouvernement au fait de la façon dont les familles composent avec la situation… dont les gens se sentent.
J’ai eu la chance, lorsque j’étais ici à la fin du mois de mars pour faire une annonce sur l’assurance-emploi, de m’asseoir et de discuter avec un certain nombre de Calgariens qui vivaient des moments difficiles. Ce groupe était formé de jeunes et de moins jeunes. Et j’ai tiré deux conclusions de cette rencontre. Premièrement, les Calgariens ne demandent pas la charité. Tout ce qu’ils veulent, c’est une chance véritable et équitable de réussir. Une possibilité de fournir le nécessaire à eux-mêmes et aux membres de leurs familles. Deuxièmement, les difficultés auxquelles Calgary fait face ont été ressenties au-delà du secteur pétrolier et gazier. Elles ont durement frappé toute la communauté.
Sachant cela et sachant à quel point les dernières années ont été difficiles pour Calgary et l’ensemble de l’Alberta, nous avons pris des mesures considérables pour leur venir en aide. Comme Naheed l’a souligné, nous avons notamment fait des investissements dans l’infrastructure pour aider les Albertains à retourner au travail et pour contribuer à faire croître l’économie de la province et du pays. Ici, à Calgary, nous injectons plus de 750 millions de dollars dans des projets transformationnels comme la ligne verte du réseau de train léger et la voie de contournement au sud-ouest de Calgary qui, comme vous le savez, se préparait depuis les années 1970.
Pour les entreprises locales comme les vôtres, un réseau de transport en commun et d’autoroutes plus efficace se traduit par un accès aux marchés amélioré et plus rapide. Pour les familles de Calgary, cela signifie un retour à la maison plus rapide à la fin d’une longue journée, qu’elles rentrent du travail ou de la patinoire. Et, soit dit en passant, qui serait mieux placé pour accomplir ce travail qu’un fier Albertain, arrivé ici lorsqu’il était encore jeune homme, qui a commencé sa carrière en tant que chauffeur d’autobus et qui bâtit maintenant des réseaux de transport en commun d’un bout à l’autre du Canada que notre ministre de l’Infrastructure, Amarjeet Sohi?
Merci, Amarjeet, pour tout le travail que vous accomplissez.
Et, par-dessus tout, ces investissements dans l’infrastructure permettront de créer des emplois de qualité et bien rémunérés pour la classe moyenne de Calgary et ceux qui travaillent fort pour en faire partie. Cependant, nous savons que le gouvernement n’est pas en mesure de tout faire. Pour que Calgary puisse prospérer, le secteur de l’énergie doit se voir offrir une vraie chance de réussir. C’est pourquoi, il y a quelques semaines, notre gouvernement a donné le feu vert à l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain et au projet de remplacement de la canalisation 3. Ensemble, ces deux projets généreront 22 000 nouveaux emplois, majoritairement dans les métiers. Et comme je l’ai dit lorsque j’ai fait ces annonces, ces approbations représentent une victoire majeure pour les travailleurs canadiens, pour les familles canadiennes et pour l’économie du Canada. Elles donneront de l’espoir à des milliers de gens qui travaillent fort dans le secteur de l’énergie classique de l’Alberta et qui ont beaucoup souffert au cours des dernières années. Elles contribueront à assurer la croissance des ressources dont nous avons besoin pour stimuler la transition du Canada vers une énergie propre, en plus de prouver au Canada et au monde que l’exploitation responsable des ressources peut aller de pair avec un niveau de protection élevé de l’environnement.
Après tout, c’est la détermination absolue des gouvernements fédéral et provinciaux à lutter contre les changements climatiques qui a rendu ces approbations possibles.
Je l’ai dit à l’époque et je le répète aujourd'hui, les oléoducs ne vont pas régler tous nos problèmes économiques. C'est impossible. Nous sommes des gens sensés, nous sommes d’accord sur le fait que les industries du pétrole et du gaz naturel sont importantes, mais qu’elles ne sont pas à elles seules l’ensemble de l’économie. En même temps, le développement des oléoducs fait de façon responsable et prudente n’est pas une catastrophe environnementale en soi.
Voyez-vous, ce raisonnement voulant qu’il soit nécessaire de choisir entre faire croître l’économie et protéger l’environnement ne fonctionne tout simplement pas. Plus maintenant. Tous les Canadiens doivent comprendre cela. Les Canadiens ne veulent pas de croissance économique à n’importe quel prix, pas plus qu’ils ne veulent d’une stratégie environnementale selon laquelle les emplois et la croissance seraient une considération secondaire. La raison pour laquelle ils ont voté l’automne dernier, et ce sur quoi notre gouvernement travaille très fort depuis ce temps, consiste à offrir un leadership qui livre la marchandise.
Je parle de l’importante tâche d’ouvrir les marchés étrangers pour les ressources canadiennes et de travailler avec les autres ordres de gouvernement, les partenaires autochtones et la société civile en vue de trouver des moyens responsables et durables d’acheminer ces ressources vers les marchés. Ce n’est pas facile, et cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais lorsqu’il y a une volonté politique, que nous sommes disposés à tenir des conversations serrées et à prendre des décisions difficiles, on peut réaliser de véritables progrès à la fois en matière d’économie et d’environnement.
Et le secret pour y parvenir est bien connu de tous les Albertains : relever ses manches et se mettre au travail. Nous continuerons de travailler fort afin de bâtir une économie qui fonctionne pour un plus grand nombre de Canadiens, tout en protégeant l’environnement de manière à ce que les générations à venir héritent d’un pays plus propre et plus prospère. Nous le ferons parce que nous savons que les deux sont possibles et parce que nous croyons en l’Alberta et les Albertains.
Merci beaucoup, mes amis.