Merci, Marie-Claude. Merci, Denis, Monsieur le Maire, de nous accueillir encore une fois ici à Montréal. Cela me fait toujours grandement plaisir d’être à l’hôtel de ville ici, chez moi, à Montréal. Et j’avais espéré, j’osais espérer qu’on allait se voir cet été, ce printemps, Denis et moi, pour célébrer une victoire de la Coupe Stanley, mais ce sera partie remise, effectivement.

J’aimerais aussi prendre quelques minutes pour souligner l’excellent travail de notre ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau. L’une de ses responsabilités en tant que ministre est d’assurer que nos programmes d’aide au développement viennent en aide aux personnes les plus pauvres et les plus vulnérables au monde. C'est donc pourquoi je suis très heureux de l’avoir à mes côtés aujourd'hui, alors que nous nous apprêtons à annoncer de bonnes nouvelles à la fois pour Montréal et pour ceux qui sont dans le besoin à travers le monde.

Comme pays, le Canada est conscient depuis longtemps que la réussite vient avec la responsabilité de redonner aux autres. Notre gouvernement partage cette conviction, et vous le voyez dans les décisions que nous avons prises au cours des 18 derniers mois. Nous avons augmenté les impôts du 1 p. 100 des gens les plus riches pour pouvoir réduire ceux de la classe moyenne. Nous avons cessé d’envoyer des chèques d’allocations pour les enfants à des millionnaires pour que plus de familles canadiennes, neuf sur dix, puissent avoir un peu d’aide supplémentaire pour assumer les coûts élevés associés au fait d’élever des enfants. Et, à l’extérieur de nos frontières, nous avons aussi accru nos efforts pour venir en aide aux citoyens les plus vulnérables du monde.

Cette année, lors de la Journée internationale des femmes, nous avons annoncé notre plan consistant à doubler les investissements du Canada dans les programmes qui appuient la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes dans le monde; un engagement de 650 millions de dollars. Et l’automne dernier, ici, à Montréal, notre gouvernement s’est engagé à verser plus de 800 millions de dollars au Fonds mondial pour aider à lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Et, bien honnêtement, le fait d’être une ville capable de rassembler des donateurs du monde entier et d’amasser près de 13 milliards de dollars de dons pour éliminer le sida, le paludisme et la tuberculose a été une formidable démonstration non seulement du leadership du Canada, mais plus particulièrement de la participation et du leadership de Montréal dans la sphère du développement international.

Comme je l’ai dit à cette occasion, le Canada a la responsabilité, en tant que membre de la communauté mondiale, de faire sa part afin de contribuer à changer les choses de façon réelle et durable pour les gens dans le besoin.

Nous avons franchi une nouvelle étape dans le cadre de notre dernier budget en annonçant notre plan de mettre sur pied un nouvel institut de financement du développement. En accordant un financement aux petites et moyennes entreprises dans les pays où l’accès aux capitaux est limité, ce nouvel institut aidera à créer des emplois, à stimuler la croissance économique et à réduire la pauvreté dans les pays en voie de développement. Cet institut offrira à la fois au Canada de nouveaux moyens de fournir du soutien en matière de développement, tout en lui permettant d’avoir recours à des outils que l’on utilise déjà à travers le monde, des outils comme des prêts destinés à l’infrastructure publique où comme le microfinancement pour les petites et moyennes entreprises dans les pays en développement.

L’Institut pourra entre autres contribuer à faire en sorte que les femmes entrepreneures, dont la réussite a le pouvoir de faire une grande différence pour des communautés entières, mais pour qui il est souvent difficile d’accéder à des prêts, ne soient pas laissées pour compte.

Pour aider à rendre l’Institut opérationnel, notre gouvernement a décidé d’y investir immédiatement 300 millions de dollars. Et parce que les besoins sont urgents et immédiats, l’Institut sera d’abord créé à Ottawa, où il sera géré comme une filiale d’Exportation et Développement Canada. EDC est déjà en mesure d’accorder des prêts, des garanties de prêts et du financement, en plus d’avoir une forte présence internationale dont nous pourrons profiter pendant que l’Institut démarre ses activités.

Mais je suis très heureux de vous annoncer aujourd'hui que notre gouvernement compte établir l’Institut de financement du développement ici, à Montréal, lorsqu’il sera opérationnel.

Une fois établi de façon permanente à Montréal, il sera en mesure de créer jusqu’à 100 bons emplois à temps plein. Nous avons choisi Montréal pour plusieurs raisons évidentes. Tout d’abord, en plus d’avoir un bon nombre d’institutions financières majeures du Canada déjà très bien établies à Montréal, il y a aussi un réseau solide d’organismes voués au développement international. Montréal a aussi un secteur privé dynamique qui possède l’expertise nécessaire pour assurer le succès de l’Institut, mais, surtout, Montréal est une ville qui a toujours eu pleinement conscience de la place qu’elle occupe dans le monde et qui comprend que prendre soin de nos voisins, qu’ils soient de l’autre côté de la rue ou de l’autre côté de l’océan, fait partie de qui nous sommes.

Aux membres des milieux du développement qui demandaient la mise sur pied d’une telle initiative depuis des années, dont beaucoup sont parmi nous ici aujourd’hui, et qui attendaient patiemment que ce programme se réalise, je tiens à dire merci de votre persévérance. Nous vous avons entendu, et nous allons travailler fort ensemble pour veiller à ce que cet institut produise les résultats nécessaires aux endroits où les gens ont le plus besoin d’aide.

L’Institut de financement du développement vise à permettre aux Canadiens de faire ce qu’ils font de mieux : réfléchir à notre réussite, puis tourner cette réflexion vers l’extérieur de façon concrète et significative en vue de partager notre bonne fortune avec les autres.

Nous sommes très heureux de savoir que cet institut sera établi de façon permanente ici, à Montréal, la ville toute désignée pour l’accueillir.