Vos Excellences Monsieur et Madame Johnston, David, Sharon; Messieurs les Présidents, distingués invités, j’aimerais tout d’abord vous remercier de me donner l’occasion de dire quelques mots en cette occasion si particulière.

J’ai connu le gouverneur général dans ma jeunesse, à l’époque où je lui rendais visite, à lui et à ses filles, lorsqu’il était directeur à McGill, et à celle où je m’amusais sur la patinoire ou sur les pentes de ski à leur résidence familiale dans les Laurentides. Et je l’ai toujours connu comme étant un homme plein de force, d’intelligence et de compassion. 

Cependant, apprendre à connaître quelqu’un en tant qu’ami de la famille ou de son père est une chose; avoir l’honneur de travailler à ses côtés en est une autre. Par conséquent, cela a été un véritable honneur, depuis le début de mon mandat, d’apprendre à connaître le gouverneur général non seulement comme un voisin sympathique, littéralement, mais aussi comme un homme d’une grande intégrité, qui incarne les principes chers à notre pays.

Ancien enseignant encore aujourd’hui en quête de savoir, Son Excellence a consacré sa vie au service public.

Sa carrière a été marquée par sa volonté de rendre à un pays qui nous a donné tant de choses dont nous pouvons être reconnaissants.  

Plusieurs personnes dans cette salle ont suivi un parcours similaire au gouverneur général. Plusieurs d’entre nous ont trouvé notre vocation au sein de la fonction publique, du service public. Alors lorsque nous revenons sur le mandat de Son Excellence et réfléchissons à l’héritage qu’il laisse derrière lui, nous pouvons tirer des leçons très utiles sur la façon de remplir nos devoirs. Mais, j’aimerais simplement insister sur un point qui, selon moi, est d’une importance capitale : l’an dernier, j’ai appris que depuis les dix dernières années, Son Excellence écrit tous les matins à des Canadiens partout au pays. Des connaissances, des collègues, des étrangers, des étudiants, des amis, des enfants, des petits-enfants. Le nombre de correspondants que Son Excellence a eu au fil des ans est quand même étonnant. Pour Son Excellence, cette correspondance était d’abord et avant tout un outil pour mieux comprendre et connaître ce pays et ses habitants.

Une lettre à la fois, il cherchait à se remettre en question et à apprendre de ses concitoyens. Une lettre à la fois, il nouait des liens profonds et significatifs avec une multitude de citoyens de ce pays qu’il a choisi de servir, de manière à s’acquitter de ses responsabilités à leur égard du mieux qu’il pouvait. Cela en dit long sur la personnalité de notre gouverneur général. Cela témoigne de son dévouement envers le Canada et tous les Canadiens.

Son exemple nous rappelle à quel point il est important de maintenir un lien solide avec des gens de tous les horizons aux quatre coins du pays. Ils sont, et seront toujours, la raison pour laquelle nous faisons ce que nous faisons. 

Et, en faisant ce que nous faisons, j’en viens toujours à penser que si j’arrive à garder les deux pieds fermement sur terre, c’est parce que j’ai une partenaire à mes côtés qui fait en sorte qu’il en soit ainsi, et Sophie et moi savons que tout au long de ces sept années, Sharon a été une formidable source de force pour le gouverneur général...

Mais, ne vous y trompez pas, elle-même a également servi les Canadiens de façon extraordinaire par son leadership, ses activités, son horaire incroyablement chargé...

Sharon a profondément marqué Rideau Hall et la fonction de gouverneur général dans notre pays et, sur une note personnelle, je vous suis extrêmement reconnaissant d’avoir été une si grande amie pour nous et pour Sophie pendant que David était si occupé.

Depuis que je suis premier ministre, j’ai eu l’immense chance de travailler aux côtés de ce gouverneur général. Merci, David, de m’avoir exigé toute mon attention, toute mon exigence, toute mon excellence dans tout ce que vous avez fait, dans toutes nos interactions.

Au nom de tous les Canadiens, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Leurs Excellences pour leurs si nombreuses contributions au Canada. Ensemble, vous avez fait de ce pays un endroit encore meilleur.

Merci, mes amis.