Cette première visite officielle depuis plus de 15 ans était pour nous l’occasion d’apprendre à mieux nous connaître et de renforcer les liens déjà forts qui unissent le Canada et l’Espagne. Nous partageons non seulement des valeurs communes, mais aussi des objectifs communs. Plus tôt aujourd’hui, nous nous sommes entretenus sur les enjeux importants pour nos citoyens et sur le besoin de travailler ensemble pour faire avancer des priorités.

L’une de nos priorités communes consiste à bâtir un monde plus ouvert et démocratique. Les pays comme le Canada et l’Espagne ont une responsabilité particulière : promouvoir la démocratie et les droits de la personne dans le monde entier et collaborer à des enjeux urgents comme la paix et la migration – une responsabilité que le premier ministre Sanchez et moi assumons pleinement. Les Canadiens sont fiers de servir aux côtés de leurs alliés espagnols dans les opérations de paix et de sécurité dans le monde. La mission de l’OTAN en Lettonie, qui est dirigée par le Canada et la Coalition internationale contre Daech, ne sont que deux exemples de notre proche collaboration en tant que partenaires et alliés.

Nous avons aussi profité de cette rencontre pour discuter d’une autre priorité commune : l’égalité des sexes. Nous avons poursuivi la discussion que nous avions entamée lors du Sommet de l’OTAN concernant le besoin de promouvoir l’égalité des sexes alors que le Canada et l’Espagne se rapprochent sur le plan économique. Pour faire croître nos économies respectives, il faut plus de femmes dans les postes de direction et dans les domaines où elles sont souvent sous-représentées, comme la technologie et le monde des affaires. Les politiques à l’échelle du pays, comme la formation des femmes et des filles dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, des congés parentaux plus flexibles et des places abordables et de grande qualité en garderie, sont cruciaux pour y parvenir. Mais cette volonté de promouvoir l’égalité des sexes s’étend au-delà de nos frontières. Ensemble, nous continuerons de prioriser l’autonomisation des femmes dans le cadre de notre politique étrangère et dans notre engagement au sein d’institutions internationales comme les Nations Unies. Le Canada et l’Espagne ont des valeurs communes, mais aussi une identité en tant que pays côtiers. Le premier ministre Sánchez et moi sommes aussi unis dans notre ambition d’assurer la protection de l’environnement. Nous nous sommes entendus sur la nécessité de travailler ensemble en vue de lutter contre les changements climatiques. Le premier ministre et moi avons discuté de notre volonté commune de mettre en l’œuvre l’Accord de Paris et de travailler ensemble pour protéger les océans.

Cet après-midi, Pedro et moi avons aussi discuté des moyens à prendre ensemble pour stimuler la croissance économique pour le bien de tous. Nos deux pays sont unis dans leur engagement à accroître le commerce progressiste entre eux, de manière à favoriser la durabilité environnementale, les droits des travailleurs et l’égalité des sexes. Partout au Canada, nous voyons à quel point les accords progressistes tels que l’Accord économique et commercial global Canada-Europe offrent de nouvelles occasions à nos entreprises et créent des emplois bien rémunérés dans la classe moyenne. Ici, le Port de Montréal est en période d’embauche parce qu’il veut répondre à la hausse de la demande à l’égard des produits canadiens.

Partout au Canada, nous pouvons constater que les accords progressistes comme l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union Européenne créent des opportunités pour nos entreprises et de bons emplois bien rémunérés pour les Canadiens de la classe moyenne. Ici, le Port de Montréal embauche plus de gens pour répondre à la hausse de demande de produits canadiens.

Enfin, le premier ministre Sánchez et moi avons profité de cette occasion pour réfléchir aux liens qui unissent les Canadiens et les Espagnols. Des liens sur lesquels notre partenariat repose. Ici à Montréal et partout au pays, on entend des gens parler l’espagnol avec fierté. Nombreux sont les étudiants espagnols qui choisissent nos universités et enrichissent les salles de cours. Il ne suffit que d’aller sur la rue Saint-Laurent pour constater l’impact du patrimoine espagnol sur la ville de Montréal et sur les Montréalais. Il est clair que nos deux pays sont non seulement des partenaires fiables, mais des amis de longue date. Une amitié qui, je le sais, continuera de fleurir dans les années à venir.

Tout à l’heure, Pedro et moi allons poursuivre notre discussion très productive sur nos valeurs communes, comme la diversité et le soutien à la démocratie dans le monde, et sur notre objectif commun qui consiste à bâtir des économies profitables à tous dans le cadre du sommet « Global Progress » de Canada 2020. J’ai bien hâte à cette partie de sa visite.