Bonjour à tous. C'est toujours un grand plaisir d'être de retour à Montréal surtout lorsque c'est pour faire une annonce importante sur l'emploi et l'économie de l'avenir. Je veux tout d'abord saluer quelques personnes. Je veux tout d'abord saluer le ministre de l'Économie et de l'Innovation du Québec, Pierre Fitzgibbon, et Jean-François Gagné de Element AI qui sont avec nous. Nous accueillons également le secrétaire d'État de la France chargé au numérique, Mounir Mahjoubi, merci beaucoup d'être ici. On peut les applaudir.

Mes chers amis je ne peux pas imaginer un meilleur endroit pour tenir cette réunion ministérielle avec nos partenaires du G7. Dans les dernières années, Montréal s'est imposée comme une ville moderne, décidément tournée vers l'avenir, une ville où l'innovation et la créativité sont les moteurs de sa croissance, et c'est en grande partie grâce au savoir-faire qui existe chez nous. Nos chercheurs sont reconnus à travers le monde comme étant des pionniers des technologies nouvelles comme l'intelligence artificielle et l'apprentissage profond. Nos universités de calibre mondial forment les scientifiques, les entrepreneurs et les chercheurs de la relève qui, déjà, élaborent des solutions aux défis auxquels les industries du monde sont confrontées.

Depuis un certain temps maintenant, les Montréalais et les Canadiens jouent un rôle de premier plan dans divers secteurs, notamment ceux du jeu, de la médecine, de l’aérospatiale et du divertissement. Alors que le monde cherche à appliquer cette technologie de façon générale, les innovateurs canadiens ont donné à notre pays une longueur d’avance. Notre gouvernement est conscient de l’opportunité sans précédent qui s’offre à nous. C’est pourquoi nous avons apportons un soutien à nos innovateurs à l’échelle du pays pour faire du Canada un chef de file en matière d’intelligence artificielle. Le Canada est bien placé pour bâtir un avenir où la classe moyenne peut prospérer et où nos économies continuent de croître.

Le Canada est présentement un leader international de l'intelligence artificielle, mais le gouvernement doit continuer d'appuyer le secteur pour rester concurrentiel. Les pays du monde rivalisent pour développer les technologies nouvelles qui propulseront leurs économies vers l'avenir. Nous devons continuer à innover pour conserver l'avantage dont nous profitons présentement et rester à l'avant-garde du progrès. Nous avons donc mis sur pied une stratégie ambitieuse pour assurer la compétitivité du secteur à long terme. Notre gouvernement continuera d'appuyer les écosystèmes à travers le Canada comme celui de Montréal, qui permet d'attirer les plus grands noms du secteur chez nous et former la relève. Nous avons mis sur pied l'initiative des supergrappes d'innovation qui rassemblent des intervenants de différents secteurs pour propulser nos industries vers l'avenir et créer des emplois.

Ici à Montréal, nous avons sélectionné la supergrappe des chaînes d'approvisionnement axées sur l'intelligence artificielle, qui réunit les experts de l'intelligence artificielle et des représentants d'entreprises de toutes les tailles. Jusqu'ici, cette supergrappe regroupe plus de 110 entreprises, centres universitaires, associations professionnelles, incubateurs, institutions financières et partenaires internationaux, pour ne nommer que ceux-là.

Qu'il soit question d'aider les petites et moyennes entreprises à atteindre de nouveaux sommets, où les grandes compagnies à adopter de nouvelles technologies, l'objectif c'est de moderniser les façons de faire, de créer de nouveaux emplois, et d'accroître la compétitivité du Canada dans le domaine de l'exportation. Aujourd'hui j'ai le plaisir d'annoncer que le gouvernement du Canada vient tout juste de conclure une entente avec la supergrappe qui prévoit un investissement de près de 230 millions de dollars.

Cette contribution sera égalée par nos partenaires du secteur privé, nous prévoyons que cet investissement mènera à la création de plus de 16 000 emplois pour les Canadiens et qu'il ajoutera plus de 16 milliards de dollars à notre économie sur une période de dix ans.

Et je vais répéter ça en anglais. Cet investissement créera plus de 16 000 emplois pour les Canadiens et ajoutera plus de 16 milliards de dollars à notre économie sur une période de dix ans. Mes amis, voilà ce que nous cherchons à faire depuis le tout début : exploiter de nouvelles technologies pour créer des milliers d’emplois et offrir plus de chances aux gens de réussir, et bâtir un avenir meilleur pour tous les Canadiens.

Les solutions élaborées par la supergrappe permettront aux entreprises canadiennes de saisir de nouvelles opportunités en plus d'attirer des investissements et du talent de partout dans le monde. Avec l'annonce d'aujourd'hui nous franchissons une étape importante en vue de faire du Canada un leader dans le domaine de l'intelligence artificielle et de l'exportation.

Cette nouvelle technologie n’est rien de moins que révolutionnaire. Elle change déjà la façon dont nous vivons et travaillons, et nous ne faisons qu’effleurer la surface. Cela dit, nous devons reconnaître qu’explorer l’IA c’est s’aventurer en terrain inconnu. Même s’il s’agit d’un domaine très stimulant, l’IA présente une série de défis particuliers. Si le Canada veut devenir un chef de file mondial dans ce domaine, il doit non seulement investir dans l’innovation, mais aussi contribuer activement à régler certaines des préoccupations éthiques auxquelles nous serons confrontés dans cette nouvelle ère.

En juin dernier, le président Macron et moi avons signé une déclaration commune sur l'intelligence artificielle qui s'inscrivait dans le même esprit que la déclaration des ministres de l'innovation du G7 adoptée ici à Montréal le 28 mars dernier. Le document mettait l'accent sur le développement de cette technologie centrée sur l'humain et axée sur le respect des droits de la personne, l'inclusion, la diversité, l'innovation et la croissance économique. Aujourd'hui je suis heureux d'annoncer que la France et le Canada se sont entendus sur la mise sur pied du groupe international d'experts sur l'intelligence artificielle, qui réunira des représentants de la communauté scientifique, de l'industrie, des gouvernements et de la société civile. Le but c'est de mieux comprendre les enjeux liés à l'intelligence artificielle, et de définir les meilleures pratiques.

Nous inviterons maintenant nos partenaires internationaux, en premier lieu les autres membres du G7, de l’OCDE et de l’ONU à se joindre à nous et à nous aider à élaborer un cadre qui deviendra le point de référence mondial en matière d’intelligence artificielle. Et, sur ce point, je tiens à saluer les efforts et l'engagement de nos amis Français au cours des derniers mois. C'est une grande priorité pour nos deux pays, et le Canada est fier de pouvoir compter sur le partenariat de la France. Tandis que la présidence canadienne du G7 tire à sa fin, nous nous préparons à passer le flambeau à la France, qui entend s'appuyer sur les progrès réalisés au sommet de Charlevoix. Je suis impatient de poursuivre notre travail dans la nouvelle année. Je sais qu'ensemble nous pourrons bâtir une économie basée sur l'innovation, une économie qui profite au plus grand nombre et offre à la classe moyenne des nouvelles opportunités de réussir. Encore une fois merci beaucoup d'être des nôtres aujourd'hui.

Merci, mes amis.