Il y a quelques minutes, j’ai eu la chance de rencontrer les étudiants du cégep. Ils m’ont raconté à quel point la formation continue, les défis auxquels ils font face dans leur parcours, l’éducation et surtout de trouver la bonne carrière, ce n’est pas toujours évident. On parle de parcours en zigzag un petit peu, on parle de plusieurs différents essais, on parle d’un début de carrière, puis on décide de retourner au travail… aux études. On sait à quel point les gens ont besoin de se trouver, de trouver différentes façons, de prendre de la formation pour trouver l’emploi qui va les amener plus loin. Et on est ici pour les aider.

Je leur ai fait part des mesures que nous avons annoncées dans le cadre de notre dernier budget. On a décidé de mettre l’accent sur la formation et les compétences, parce que c’est vraiment essentiel si on veut assurer la croissance de l’économie à long terme. Créer des emplois, c’est juste une partie de l’équation. Il faut aussi faire en sorte que les travailleurs possèdent les bonnes compétences pour saisir les opportunités qui s’offrent à eux. Le problème, c’est que le marché du travail change rapidement. Les avancées technologiques, les réalités changeantes de l’économie mondiale, tout ça fait en sorte que les gens doivent mettre leurs compétences à niveau plus souvent, ou encore en acquérir de nouvelles.

Mais ce qu’on entend souvent, c’est que c’est plus facile à dire qu’à faire. Retourner aux études pour suivre une formation, ça coûte de l’argent et ça prend de temps. Dans certains cas, les gens doivent quitter leur emploi et se priver d’un salaire pour la durée de leur programme. Ça rend le quotidien plus difficile et l’avenir encore plus incertain. Mais les gens n’avaient pas vraiment le choix, les options étaient limitées.

Eh bien, notre gouvernement a donc décidé de changer les choses et d’appuyer les travailleurs qui désirent perfectionner leurs compétences. Nous avons d’abord mis sur pied la nouvelle Allocation canadienne pour les travailleurs, qui va permettre à plus de gens d’acquérir de nouvelles compétences tout au long de leur carrière. Chaque année, les travailleurs recevront un solde de crédit d’impôt de 250 $ pour couvrir les frais d’une formation, jusqu’à une limite de 5000 $. Ça veut dire que tous les quatre ans, vous disposeriez de 1000 $ du gouvernement fédéral pour payer votre formation. Vous aurez également droit aux prestations de l’assurance-emploi pour une période de quatre semaines, tous les quatre ans; le temps de vous absenter du travail pour retourner aux études.

Je vous donne un exemple concret. Disons que vous travaillez comme soudeur depuis 20 ans. Vous avez plus d’expertise que la grande majorité de vos collègues de travail; vous savez comment les choses fonctionnent, vous connaissez tout le monde, mais ça fait plusieurs fois qu’on vous refuse une promotion parce que vos compétences ne sont pas à niveau. Vous avez déjà pensé de retourner aux études, mais avec des enfants à élever et une hypothèque à payer, c’est tout simplement impossible de vous absenter. Eh bien, l’Allocation canadienne pour la formation vient changer tout ça. À présent, vous auriez une aide financière importante pour couvrir les frais de votre formation, et vous pourriez compter sur l’assurance-emploi pour vous aider à joindre les deux bouts pendant que vous suivez le cours.

Notre objectif consiste à appuyer les travailleurs à chaque étape de leur carrière et à faire en sorte qu’ils profitent du soutien nécessaire pour réussir. Pour aider nos jeunes à démarrer leur carrière du bon pied, on a décidé de baisser le taux d’intérêts des prêts accordés aux étudiants et aux apprentis. Et les jeunes qui sortent tout juste de l’école vont profiter d’un délai de six mois après l’obtention de leur diplôme avant que les intérêts commencent à s’accumuler sur leur prêt. Comme ça, ils pourront se concentrer sur la recherche d’un bon emploi plutôt que s’inquiéter de leurs prêts et bourses.

On estime que près d’un million d’étudiants canadiens pourraient économiser en moyenne jusqu’à 2000 $ au cours de la durée du prêt, en raison de ces changements. On est également en train de préparer le terrain pour que chaque étudiant canadien qui désire obtenir de l’expérience en milieu de travail, que ce soit un stage ou un programme coop, puisse le faire d’ici dix ans. Les employeurs voient souvent ce genre d’expérience comme un atout important. Donc ça va aider plus de jeunes à se trouver un bon emploi.

Nous élaborons aussi une stratégie pour soutenir les apprentis et les gens de métier et nous lançons une campagne nationale pour encourager les jeunes à choisir un métier spécialisé. La campagne aura pour but de changer la perception que les gens ont des métiers spécialisés et de promouvoir leurs avantages. Après tout, ce sont de bons emplois bien rémunérés; des emplois qui stimulent notre économie et nos communautés.

Toutes ces mesures visent un même objectif : aider les travailleurs à s’adapter aux réalités changeantes du marché du travail, et réussir dans l’économie d’aujourd’hui et de demain. Et grâce à notre plan, je suis certain que cet objectif est à portée de main. Je sais qu’une des plus grandes richesses que nous avons dans cette société, dans ce monde, c’est nos jeunes. C’est vous. C’est votre capacité d’innover, de travailler fort, de bâtir une société meilleure dans les années à venir. Et nous, on va continuer d’investir en vous.