Transcription - Le premier ministre Trudeau fait une annonce à la conférence Women Deliver 2019
Le premier ministre Trudeau fait une annonce à la conférence Women Deliver 2019
Je suis très heureux d’être ici aujourd’hui, en compagnie de nombreuses leaders et militantes locales. Quand on pense aux progrès que nous avons réalisés à l’égard de l’égalité des sexes, de la protection du libre choix et de l’instauration de congés parentaux plus souples, on pense aussi aux gens comme vous qui ont consacré leur vie à la défense des droits des femmes. Merci pour vos efforts. Cela dit, je sais que je ne dois pas juste me tenir devant vous et souligner votre leadership : le gouvernement doit se faire votre partenaire et votre allié.
Hier, à l’ouverture de la conférence, j’ai parlé de la responsabilité du Canada de prendre les devants parce que, la triste réalité, c’est que nous vivons dans un monde où les droits sont de plus en plus menacés. Les femmes ne doivent pas s’imaginer qu’on leur refuse l’accès aux soins de santé dont elles ont besoin ou le droit de choisir ce qui est le mieux pour leur santé et leur avenir. Pour beaucoup trop de gens, c’est la réalité et c’est inacceptable.
On sait que les femmes, et les femmes seulement, devraient prendre les décisions qui concernent leur corps. Lorsqu’on parle d’avortement, les femmes doivent avoir accès à des services sûrs et légaux. Pas juste parce que c’est leur droit, mais parce que les procédures non règlementées peuvent mettre leur vie en danger. Mais protéger la santé sexuelle des femmes ne se limite pas seulement au droit à l’avortement. On doit aussi être proactifs pour aider les femmes et les filles à prendre des décisions saines et éclairées concernant leur corps, on doit veiller à ce qu’elles reçoivent une éducation sexuelle complète dans nos écoles.
Bien entendu, nous pourrions parler des droits sexuels et reproductifs indépendamment du reste de la santé des femmes. Parce que, si 200 millions de femmes n’ont pas accès à la contraception chaque jour, des centaines d’autres meurent de causes évitables qui sont liées à la grossesse et à l’accouchement. Alors, le Canada passe de la parole aux actes. Aujourd’hui, je peux annoncer que notre gouvernement va augmenter son engagement financier continu pour la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes ainsi que la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants. Nous allons faire passer notre financement à 1,4 milliard de dollars par année…
…pour soutenir la santé des femmes et des filles dans le monde entier.
Et grâce à une somme de 700 millions de dollars de l’investissement annuel consacrée à appuyer la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes, nous allons nous concentrer sur les secteurs les plus négligés de ce domaine.
Cet investissement marque un changement qui permettra d’autonomiser 18 millions de femmes et de filles dans les pays en développement d’ici 2030.
Mais on sait que ce n’est pas un jeu à somme nulle. Nous pouvons aider les femmes à accéder à des méthodes de contraception tout en investissant pour éviter que les nouveau-nés deviennent des orphelins. La santé, c’est la santé. Pour être franc, certains politiciens veulent créer un fossé entre ces deux objectifs, une division où il ne devrait pas y en avoir.
Ici, au Canada, certains politiciens ont dit qu’avec ces investissements, notre gouvernement exportait une idéologie. Nous ne pourrions être plus en désaccord.
Ça ne devrait pas être un enjeu politique. Ces divisions ont des conséquences dévastatrices partout dans le monde, et les femmes méritent mieux que ça. Les femmes que la ministre Bibeau a rencontrées à Cox's Bazar, qui ont vécu des situations de maltraitance et de violence inimaginables, méritent mieux que ça. Les femmes avec qui notre secrétaire parlementaire Carol a discuté lors d’un programme sur la santé sexuelle aux Philippines, qui ont acquis les outils nécessaires pour prendre des décisions pour leur vie, méritent mieux que ça.
Si on veut réduire l’écart en matière de santé, on doit faire passer les femmes en premier. Ce n’est pas le temps de faire de la politique. Je veux donc remercier tous les organismes à but non lucratif, dont 100 ONG canadiennes qui se sont mobilisées pour cette cause.
Notre gouvernement vous a entendues et, aujourd’hui, tout votre travail porte fruit. Chaque femme, peu importe où elle vit, doit avoir accès à des soins de santé sûrs et de qualité.
Ici, au Canada, nous avons fait de grandes avancées au cours des 50 dernières années pour élargir la gamme de services de santé offerts aux femmes, mais l’accès à des services reproductifs sûrs demeure inégal, et ce, même au Canada. Il reste encore d’autre travail à faire. Alors, il y a quelques semaines, la ministre Petitpas Taylor a annoncé la levée des restrictions concernant la prescription du Mifegymiso, ce qui donne un accès à des solutions de santé reproductive à plus de femmes, en particulier celles en régions rurales et éloignées.
Notre gouvernement investit également dans nos chercheurs et nos organisations à but non lucratif, comme l’organisation Cancer de l’ovaire Canada, afin de soutenir leur travail essentiel qui est lié à la prévention, au dépistage et au traitement de maladies qui touchent les femmes.
Mes amis, quand nous accordons la priorité aux femmes, tout le monde en bénéficie. Quand les femmes sont en santé, elles peuvent changer le monde, que ce soit en tant qu’entrepreneures, artistes ou innovatrices. Quand les filles disposent des outils nécessaires et qu’elles sont informées, elles deviennent des leaders et peuvent amener leur communauté encore plus loin.
Aujourd’hui, grâce à un investissement annuel de 1,4 milliard de dollars dans la santé des femmes et des filles, on franchit une autre étape pour faire de cette vision une réalité. Merci beaucoup tout le monde.
Merci beaucoup pour votre militantisme, votre force et votre leadership. Nous avançons ensemble. Merci.