Le 18 février 1943, le commandant d’aviation Alfred Brenner de Toronto volait au large des côtes néerlandaises quand son équipage et lui aperçurent un convoi ennemi composé de cinq destroyers.

Au lieu de se replier et d’appeler des renforts, le commandant d’aviation Brenner dirigea l’avion à la surface de l’eau et lança une torpille qui atteignit un navire ennemi de 5 000 tonnes.

Sous un grand feu, l’avion fut abattu, mais seulement après que l’équipage eut lancé un message SOS.

Seuls en eaux dangereuses, n’ayant à leur portée qu’un radeau de sauvetage et quelques ressources, Alfred et son équipage ont quand même pu envoyer un autre appel à l’aide grâce à un pigeon voyageur à bord de l’avion.

Après deux longues journées en mer, ils ont été rescapés par les forces alliées lors d’une mission de sauvetage risquée.    

Sa bravoure a valu au commandant d’aviation Alfred Brenner la Croix du service distingué dans l’Aviation de la Grande-Bretagne.

Devant le danger, Alfred et son équipage ont choisi d’être courageux.

Ils ont choisi de mettre leur vie en péril pour le bien commun.

Il n’est pas étonnant qu’il soit inscrit sur la médaille d’Alfred que « cet officier a fait preuve de la plus grande ardeur et du plus grand dévouement au devoir ».

En ce début de la Semaine des vétérans, nous nous souvenons des héros, comme le commandant d’aviation Brenner, dont les actions reflètent le courage de tant de femmes et d’hommes en uniforme.

Nous rendons hommage à tous ceux et celles qui ont risqué leur vie pour notre liberté – incluant les huit courageux membres des Forces armées canadiennes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions cette année.

Nous honorons leur mémoire et jamais nous ne les oublierons. 

Monsieur le Président, à l’occasion du 75^e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, nous reconnaissons la chance que nous avons de vivre dans un pays comme le nôtre grâce au sacrifice, au service et à la ténacité des gens qui ont vécu cette terrible guerre.

Ils ont enduré la perte de frères, de sœurs et d’amis, mais, malgré tout, ils ont trouvé de l’espoir et de la compassion les uns dans les autres.

Au cours des décennies, ils ont continué de paver le chemin pour bâtir un monde meilleur et pour servir le bien commun.

Et c’est ce même sens du devoir et du sacrifice qui a aussi conduit nos forces armées à participer à de multiples missions de maintien de la paix, notamment en Corée et en Afghanistan.

Quand nous avons besoin d’eux, nos femmes et nos hommes en uniforme sont toujours prêts à se porter au secours des autres.

Récemment, ils ont fait preuve d’altruisme en protégeant et en aidant nos citoyens les plus vulnérables – nos personnes âgées – dans les établissements de soins de longue durée. 

Monsieur le Président, leurs gestes et leur dévouement à l’égard des valeurs canadiennes sont le reflet de ce que nous avons de meilleur à offrir.

Nos vétérans ont servi le Canada avec honneur et courage, partout au pays et dans le reste du monde.

Ils nous ont aidés, et c’est maintenant l’heure de faire la même chose pour eux.

Rien ne sert de se demander comment être à la hauteur de la situation : il suffit de regarder au Canada pour y trouver notre réponse.

On la trouve dans les jeunes qui vont faire l’épicerie de vétérans plus âgés pour que ceux-ci restent en sécurité.

On la trouve dans les travailleurs de première ligne qui, même après des heures passées debout sur leurs pieds endoloris, continuent de s’occuper de nos parents et de nos grands-parents – les derniers de la génération grandiose.

On la trouve dans l’équipage du NCSM Fredericton et dans les membres des Snowbirds : des hommes et des femmes de courage qui, même dans la foulée d’une tragédie, nous ont montré la vraie nature du service et du sacrifice.

En cette Semaine des vétérans, pensons à ceux qui ont servi avec honneur et courage.

Laissons-nous inspirer par les idéaux qu’ils avaient à cœur.

Et contribuons tous, ensemble, à bâtir avec eux un monde meilleur.

Merci, Monsieur le Président.