Transcription - Allocution à l’occasion de la visite du président du Chili, Gabriel Boric
Allocution à l’occasion de la visite du président du Chili, Gabriel Boric
Bonjour, tout le monde.
Je suis très heureux d’être ici avec le nouveau président du Chili, Gabriel Boric.
Ce matin, on a eu une rencontre, on a parlé de nos priorités progressistes communes : bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde, protéger la démocratie, lutter contre les changements climatiques et travailler en partenariat avec les peuples autochtones.
Le Canada et le Chili entretiennent depuis longtemps des relations positives, mais je dois dire que, aujourd'hui, le président Boric et moi avons réaffirmé qu'il s'agit aussi d'une amitié. À un moment comme celui-ci, vu l'instabilité dans le monde, les défis que représentent la pandémie, la lutte contre les changements climatiques et les conflits mondiaux, et les énormes problèmes causés par la montée d’États autoritaires et le recul de la démocratie dans certains pays, il est très important de célébrer et de saluer l'arrivée d'une voix progressiste forte sur la scène mondiale.
C'est une excellente nouvelle pour le Chili. C'est aussi une excellente nouvelle pour le Canada d'avoir un partenaire aussi solide à l'autre bout du continent. Mais il est également très important que l'on continue d'ajouter aux voix fortes partout dans le monde qui se battent pour la démocratie et les droits de la personne, qui luttent contre les menaces pour nos institutions et notre stabilité et qui sont sur la même longueur d’onde en ce qui concerne les changements climatiques, l'égalité des sexes, l'inclusion et d’autres valeurs qui, nous le savons, ne contribuent pas seulement à améliorer et à faciliter la vie de nos citoyens, mais aussi à assurer une meilleure croissance économique.
On a abordé beaucoup de ces sujets et, comme les gens le savent, je pense que nos vues sont très similaires. On a même parlé des défis que pose la violence par arme à feu, des progrès réalisés récemment par le Canada en matière de contrôle des armes à feu et de certains des défis auxquels le Chili est confronté.
Je suis donc ravi de vous accueillir, Gabriel, ici à Ottawa pour ce premier grand voyage en dehors de votre région. Votre décision de venir au Canada témoigne non seulement de la force de notre amitié, qui dure depuis 80 ans, et des relations commerciales qu’on entretient depuis 25 ans, mais aussi des valeurs que partagent tous les pays des Amériques.
Alors que l'on continue de se remettre de la pandémie de COVID-19, on s'efforce tous deux de bâtir des économies qui créent des emplois et des possibilités pour tout le monde. On a d’ailleurs discuté des possibilités commerciales susceptibles de favoriser la croissance et la création de bons emplois dans nos deux pays. Depuis 25 ans, l'Accord de libre-échange Canada-Chili offre des possibilités à nos entreprises et à nos travailleurs, et on est impatients de poursuivre et d'approfondir cette relation et cette amitié.
On est déterminés à créer des débouchés pour les entreprises et les entrepreneurs canadiens et chiliens, en facilitant leur accès à de nouveaux marchés et clients. Cela profite à notre économie et garantit la compétitivité du Canada lorsque celui-ci fait des affaires avec les économies du monde entier, comme les économies fortes de l'Amérique du Sud. À mesure que nos économies se rétablissent et se développent, on doit veiller à ce qu'elles le fassent d'une manière qui profite à tous.
Le Conseil des ministres du Canada et celui du Chili sont tous les deux composés d’au moins 50 % de femmes. Et aujourd'hui, on a conclu une entente pour continuer d’avancer dans la bonne direction.
Aujourd'hui, on annonce un accord pour promouvoir l'égalité des sexes et le renforcement de l'autonomie des femmes dans tous les segments de notre société, notamment en soutenant les politiques qui garantissent l'inclusion des femmes dans les efforts de relance économique après la COVID-19, leur représentation dans les postes de direction, la parité salariale, la lutte contre la violence fondée sur le sexe, et plus encore.
On sait que pour assurer un avenir économique solide, on doit prendre des mesures en faveur du climat et protéger l'environnement en tant que partenaires et amis. Et c'est exactement ce qu'on fait.
Aujourd'hui, le Canada s'est engagé à coparrainer avec le Chili la Déclaration des Amériques pour la protection de l'océan. Le Canada et le Chili sont tous deux des pays océaniques. On sait que des océans sains sont essentiels pour les emplois, les communautés et la lutte contre les changements climatiques. L'annonce d'aujourd'hui porte sur la façon dont on va assurer la santé de l'océan Pacifique, notamment en protégeant les voies migratoires des animaux marins et en préservant les écosystèmes côtiers délicats.
On travaille aussi ensemble afin de promouvoir un autre outil pour lutter contre les changements climatiques et stimuler la croissance économique : le prix sur la pollution. En novembre, pendant la COP26, j’ai invité les autres pays à faire en sorte que 60 % des émissions mondiales soient couvertes par un régime de prix sur la pollution d’ici 2030. Aujourd'hui, le Canada et le Chili sont formellement engagés à collaborer pour atteindre cet objectif.
Le Canada et le Chili ont tous deux mis un prix sur la pollution. Au Canada, notre système remet plus d'argent dans les poches de la majorité des familles canadiennes. Un plan solide de lutte contre les changements climatiques permet de garder notre air pur et est essentiel à la création d'emplois et à la croissance.
En bâtissant un avenir meilleur et plus juste, on contribue à renforcer les fondements de nos démocraties. Des démocraties plus fortes sont dans l'intérêt de tous étant donné qu'on est confrontés à des forces qui cherchent à menacer les libertés et les droits fondamentaux de nos citoyens. Nos deux pays sont déterminés à promouvoir et à protéger la démocratie chez eux, dans notre hémisphère et dans le monde entier. On est résolus à défendre les droits de la personne, la liberté et l'égalité et à combattre les menaces qui pèsent sur nos institutions et notre société. On salue l'adhésion du Chili à la Coalition pour la liberté en ligne, qui soutient la liberté sur Internet dans le monde entier. Et ensemble, on condamne fermement les attaques continues, injustifiées et horribles du président Poutine contre l'Ukraine. On est aux côtés de l'Ukraine et on reste ferme dans notre soutien à sa souveraineté et aux droits des Ukrainiens à décider de leur propre avenir.
Monsieur le président Boric, Gabriel, c'est un honneur pour moi de vous accueillir aujourd'hui.
Merci d'avoir choisi le Canada, mais surtout, merci pour le travail que vous faites pour rapprocher nos pays et faire en sorte que nos voix soient clairement entendues sur la scène mondiale.
Je suis impatient de conjuguer nos efforts, en tant que partenaires aux vues similaires, pour promouvoir des politiques progressistes lors du Sommet des Amériques à Los Angeles cette semaine, mais aussi dans les mois et les années à venir.
Merci, mon ami. Bienvenue.