L’HONORABLE CHRYSTIA FREELAND : Bonsoir!

Je suis très heureuse que nous soyons ici. Toronto a une communauté ukrainienne remarquable. Et c’est un jour incroyablement important pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens, d'un océan à l'autre.

Je vous remercie tous d'être ici aujourd'hui et de votre soutien indéfectible pour le courageux peuple ukrainien.

Gouverner n’est pas facile. Il faut adopter une approche de compromis et d’équilibre entre des intérêts légitimes, mais contradictoires, ce qui est souvent douloureux et qui, parfois, semble irréaliste.

Les décisions sont souvent prises à 51 votes contre 49 et consistent à trancher entre différentes nuances de gris.

Sauf qu’il arrive parfois qu’un dirigeant soit appelé à trancher entre le noir et le blanc – un choix d’une clarté évidente.

Et nous sommes si habitués à évoluer dans un monde d’ambiguïtés qu’il nous arrive parfois de voir les dirigeants de démocraties se montrer lents à voir que la question qui se pose à eux est en fait une confrontation claire et nette entre le bien et le mal.

L’invasion russe de l’Ukraine constitue ce genre de confrontation. Elle constitue le combat d’aujourd'hui entre la lumière et les ténèbres.

Parmi les dirigeants qui l’ont compris le plus tôt – et qui se sont montrés les plus déterminés – figure le premier ministre Justin Trudeau.

Quelques jours après que les chars de Poutine ont franchi la frontière ukrainienne, j'ai participé à une réunion avec le premier ministre.

C’était à une période où des assassins russes sillonnaient les rues de Kyiv et où la menace qui pesait sur la vie des dirigeants ukrainiens semblait immédiate.

Dans le monde entier, les experts s'entendaient pour affirmer que la capitale ukrainienne tomberait dans quelques semaines, voire quelques jours.

Mais lors de cette discussion franche et privée, notre premier ministre était totalement certain de ce qui allait se passer.

Il a déclaré que l’Ukraine n'abandonnerait jamais.

La population ukrainienne fera preuve de la même détermination invincible que les Britanniques pendant le blitz, lorsque les bombardiers d'Hitler faisaient pleuvoir la mort du ciel.

Il a dit que l’Ukraine tiendrait bon.

Que l’Ukraine se défendrait.

Et que l’Ukraine gagnerait.

Et il avait raison.

Parce que, comme nous en sommes tous conscients, je pense – comme en sont conscients tous les Canadiennes et Canadiens et tous les citoyens du monde libre – il s'agit d'une guerre dont les enjeux sont noirs et blancs.

Il s’agit réellement d’un combat entre le bien et le mal.

Voilà pourquoi le premier ministre s'est engagé à l'époque, dès le début, à ce que le Canada ne faiblisse jamais, et voilà pourquoi notre détermination est encore plus forte que jamais aujourd'hui, après 575 longs jours de combats brutaux.

Nous savons que l'Ukraine peut, doit et va gagner cette guerre.

Mais aujourd'hui, alors que la guerre s'éternise et que de nouvelles Ukrainiennes et de nouveaux Ukrainiens meurent chaque jour, certaines voix se fatiguent et faiblissent.

Ces voix – étonnamment et admirablement – ne sont pas en Ukraine.

Ce sont les Ukrainiennes et Ukrainiens qui sont tués et torturés. Ce sont les femmes ukrainiennes qui sont violées. Ce sont les enfants ukrainiens qui sont kidnappés par le régime criminel de Poutine.

Et pourtant, c'est dans des démocraties pacifiques, loin des lignes de front, que certains se demandent si la démocratie ukrainienne est assez importante. Si ce combat vaut la peine d'être mené à des coûts qui sont définitivement importants.

Aujourd'hui, ce soir, le Canada a l'occasion de dire au peuple ukrainien – et à son remarquable dirigeant – que nous ne les abandonnerons jamais.

Aujourd'hui, c'est l'occasion pour nous, la population du Canada – représentée par les formidables Canadiennes et Canadiens réunis ici ce soir – de dire à la courageuse population ukrainienne : nous garderons la foi. Nous ne vous abandonnerons jamais. Notre détermination est absolue.

L'un de mes poèmes préférés a été écrit par Ivan Franko et s'intitule Au grand moment. До великого моменту.

Lorsque le président Volodymyr Zelenskyy a effectué sa première visite au Canada en juillet 2019, peu après son élection, j'en ai cité un passage en le présentant.

До великого моменту

Будь готовий кождий з вас —

Кождий може стать Богданом

Як настане слушний чай.

Que chacun d’entre vous soit prêt pour le grand moment.

Chacun de nous peut s’avérer le dirigeant décisif lorsque se présentera le moment décisif.

Nous ne savions pas alors, à l'été 2019, quand ce moment décisif arriverait ni à quel point il serait décisif.

Mais dans les tranchées sanglantes creusées dans sa célèbre terre noire, et dans les rues de ses fières et belles villes déchirées par la guerre, l'Ukraine est aujourd'hui confrontée au moment le plus décisif qui soit. À ce великого моменту.

Et sous le leadership résolu du président Zelenskyy, des millions et des millions d'Ukrainiennes et d’Ukrainiens se sont montrés à la hauteur de ce moment.

Mais ce combat – le combat pour la démocratie – doit aussi être celui du Canada.

Notre premier ministre l'a reconnu dès le début.

Et durant la conversation que j'ai évoquée, et dans les réunions successives où je l'ai vu rallier le monde à la cause du soutien de l'Ukraine, notre premier ministre a prouvé qu'il était prêt pour notre grand moment. Et ce faisant, il nous a permis à tous, en tant que Canadiennes et Canadiens, de montrer que notre pays est prêt pour ce grand moment.

Mesdames et messieurs, j'ai l'honneur de souhaiter la bienvenue au premier ministre du Canada, Justin Trudeau.

LE TRÈS HONORABLE JUSTIN TRUDEAU (premier ministre du Canada) : Bonsoir, mes amis! Merci, (inaudible), pour vos bons mots et pour le travail incroyable que vous faites du matin au soir pour orienter notre pays dans la bonne direction, et aussi pour veiller à ce que notre solidarité avec l’Ukraine soit sans équivoque chaque jour.

(Applaudissements)

Avant de commencer, je sais que beaucoup d’entre vous ont entendu la nouvelle tragique qui nous est venue de Coquitlam aujourd'hui. Je tiens à offrir mes condoléances à la famille du gendarme de la GRC qui a perdu la vie et aux deux gendarmes blessés. On vous souhaite un rétablissement rapide et complet. On va continuer de suivre la situation de près.

Je suis très heureux d’être ici, avec vous ce soir pour accueillir le président Volodymyr Zelenskyy et la première dame de l’Ukraine, Olena Zelenska.

(Applaudissements)

C’est merveilleux de vous voir ici en si grand nombre, venus de partout au pays pour célébrer ce moment de solidarité. Je tiens à saluer les dignitaires extraordinaires qui sont au premier rang ici. D’abord, le premier ministre Ford. Doug, je suis très heureux de vous compter parmi nous. Merci d’être si fermement solidaire de l’Ukraine.

(Applaudissements)

Madame la Mairesse Olivia Chow, merci beaucoup de défendre l’Ukraine. J’aime le jaune et le bleu. C’est parfaitement de mise.

(Applaudissements)

Aux autres maires, hauts représentants, ministres, et membres des Forces armées canadiennes qui nous accueillent ce soir dans leur salle, je suis très heureux de vous voir, mais je suis surtout très heureux de voir tant de solides Canadiens d’origine ukrainienne parmi nous pour montrer leur solidarité envers l’Ukraine.

(Applaudissements)

Le soutien que fournit le Canada provient de tous les ordres de gouvernement, des groupes communautaires et, bien sûr, de la diaspora. Le Canada tout entier est uni derrière l’Ukraine.

Le soutien du Canada provient de tous les ordres de gouvernement, des groupes communautaires, de la diaspora; le Canada tout entier est uni derrière l’Ukraine.

(Applaudissements)

Cela dit, je sais qu’il y a parmi nous ici ce soir un groupe très particulier : il s’agit d’enfants à qui j’avais rendu visite en février dernier à l’école St. Demetrius.

(Applaudissements)

L’école St. Demetrius, qui se trouve ici, à Toronto, a accueilli plus de 100 enfants ukrainiens dans ses classes. Leurs camarades de classe et les enseignants ont fait des collectes de livres, de vêtements et de nourriture afin de les donner à leurs nouveaux amis et voisins, et ils sont extraordinaires, et ils sont merveilleux, et ils méritent nos applaudissements les plus chaleureux.

(Applaudissements)

Mais ce qui est merveilleux dans tout cela, c’est qu’ils ne sont pas uniques. Il y a des écoles comme ça, des communautés comme ça d’un bout à l’autre du pays, qui ouvrent leurs foyers, leurs cœurs, leurs communautés à des gens qui fuient des situations horribles avec l’esprit d’entraide, d’amour et de solidarité qui font la renommée du Canada.

Ça me fait chaud au cœur de voir les gens aider les Ukrainiens dans nos écoles et nos centres communautaires partout au pays.

Les Canadiens sont réputés dans le monde entier pour être accueillants, amicaux, ouverts. Merci de démontrer chaque jour que c’est tout à fait vrai.

(Applaudissements)

Voyez-vous, les balles et les bombes peuvent causer bien du dommage, mais ne pourront jamais vous enlever votre sens de la communauté. Ce sens de la communauté, je l’ai vu même en temps de guerre, quand j’ai visité Kyiv, et je le vois ici même, au Canada, tous les jours. Vous voyez, les Canadiens et les Ukrainiens entretiennent un lien particulier depuis longtemps. Au fil des générations passées, une multitude de Canadiens et d’Ukrainiens ont contribué à bâtir notre pays. Et comme je l’ai dit auparavant, c’est bien normal que le Canada et les Canadiens aient l’intention d’être là pour aider l’Ukraine à rebâtir pour les générations à venir.

(Applaudissements)

Mais pour l’instant, le Canada est aux côtés de l’Ukraine, et on l’est de manière absolument résolue. Bien sûr, on l’est en raison des liens étroits et des amitiés qui unissent nos pays depuis si longtemps. Des contributions des Canadiens d’origine ukrainienne qui ont fait du Canada le pays qu’on connaît aujourd'hui, des relations proches et des liens familiaux entretenus, de la concordance des valeurs de pays qui croient l’un dans l’autre, et parce qu'on est de bons amis comme pays. Mais ce n’est pas la seule raison de notre solidarité si inébranlable avec l’Ukraine. On est solidaires de l’Ukraine parce que c’est ce qu’il convient de faire.

(Applaudissements)

Inutile de rappeler aux gens rassemblés ici ce soir que le monde d’aujourd'hui fait face à de graves problèmes. Qu’il s’agisse des conséquences toujours plus vastes des changements climatiques, de la relance qui tarde à se concrétiser après la pandémie ou des difficultés entourant le coût de la vie, les taux d’intérêt et le prix de l’épicerie et de l’essence que vient exacerber l’invasion illégale d’une nation souveraine par la Russie, le monde fait face à de vrais problèmes en ce moment. Et un choix s’impose aux Canadiens, comme à tous les citoyens du monde. Quand surviennent les épreuves, l’être humain cherche instinctivement à se mettre à l’abri en espérant que l’orage passe. Mais les Canadiens ne font pas ça. Ils ne sont pas ça. Je l’ai constaté tout au long de l’été en visitant des coins de notre pays touchés par des feux de forêt, dont certains n’avaient été touchés que très rarement auparavant, voire jamais. Partout où l’on voyait la dévastation et la perte, on voyait aussi des Canadiens qui s’entraidaient, en sachant que le bien-être de nos voisins, de l’ensemble de notre pays, de nos communautés est important pour le bien-être de tout le monde. Prendre soin les uns des autres, se soutenir les uns les autres sont des comportements ancrés dans notre identité de Canadiens.

Si on a appris une chose au cours des dernières années, c’est que tout est interrelié. Ce qui se passe à l’autre bout du monde nous touche concrètement et directement. Et ce qu’on sait par-dessus tout, c’est qu’on a tous un rôle à jouer pour bâtir pour nos enfants et nos petits-enfants un monde meilleur que le nôtre à tous les égards.

(Applaudissements)

Mais en toute honnêteté, c’est parfois difficile à discerner. Tout autour de nous, on voit tellement de problèmes et de chaos, de changements dans les réalités géopolitiques, de reculs des démocraties, d’entorses aux règles ainsi qu’à la paix et à la stabilité que nous avons connues durant 75 dans ce monde et qui ont mené tant de personnes à connaître tant de prospérité, de croissance et d’opportunités et qui ont pris fin parce que Vladimir Poutine a décidé qu’il voulait envahir un pays voisin pacifique. Il a mis fin à des décennies de prospérité et de stabilité. Il essaye de renverser l’ordre international fondé sur des règles et de rétablir la loi du plus fort.

On doit continuer à s’opposer fermement à ce type de mentalité, et on ne le fait pas seulement pour l’Ukraine, mais pour chacun de nous!

(Applaudissements)

Les Canadiens savent que cette question relève de ce qui est bien et de ce qui est mal. Bien sûr, les Canadiens savent que c’est extrêmement difficile pour l’Ukraine de continuer à résister à l’agression russe. Et, aussi, disons-le franchement, c’est difficile pour les démocraties du monde qui sont là pour soutenir leurs citoyens, qui investissent pour l’avenir. Dans un monde aux prises avec une situation économique complexe, on fait face au défi supplémentaire de continuer de répondre à l’appel, comme l’a fait le Canada en accordant près de 9 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine. Mais on va le faire, parce que le prix que les Canadiens, que nos vies, et que le monde entier devront payer sera tellement plus élevé si Poutine gagne cette guerre qu’on doit être là chaque jour jusqu'à ce que l’Ukraine gagne cette guerre!

(Applaudissements)

Les enjeux sont élevés pour les Canadiens. Les enjeux sont élevés pour les Ukrainiens. Les enjeux sont élevés pour nous tous, dans le monde entier. Nous traversons un moment qui va nous définir pour le reste du 21^e siècle. Est-ce qu’on s’est dressés contre l’autoritarisme? Est-ce qu’on a dénoncé ceux qui choisissent d’enfreindre les règles dans le monde? Sommes-nous du côté du bien? Nous sommes Canadiens. Bien sûr que nous sommes du côté du bien!

(Applaudissements)

C’est encore plus vrai pour les Canadiens d’origine ukrainienne. Non seulement en raison de vos liens avec ce beau pays, mais parce que la force et le courage de la population ukrainienne sont bien connus de ceux d’entre nous qui ont des amis, qui connaissent des membres de la communauté, qui ont vu le cœur et la force de caractère extraordinaires des Ukrainiens. Depuis plus de 100 ans, vous contribuez à façonner notre pays en vous installant dans les Prairies, en bâtissant des communautés et des villes extraordinaires, en apportant votre contribution aux arts et à la culture, à la science, au commerce, à une foule de domaines pour bâtir notre grand pays. Tous les Canadiens, pas seulement les Canadiens d’origine ukrainienne, mais tous les Canadiens savent à quel point la population ukrainienne est féroce et forte et inébranlable, et voilà pourquoi on sait que vous allez gagner cette guerre!

(Applaudissements)

Vous savez, nous, les Canadiens, avons bien de la chance de connaître un si grand nombre d’Ukrainiens dans notre entourage. Mais au cours de la dernière année et demie, le monde a appris à connaître un Ukrainien en particulier. Quelqu’un qui a tenu tête à Poutine, l’a regardé droit dans les yeux chaque jour et est resté fort; quelqu’un qui a inspiré une nation et un monde. Nous admirons Volodymyr Zelenskyy pour son leadership, sa fermeté, son engagement et sa force, et c’est une source d’inspiration pour chacun de nous. Pas seulement pour les Ukrainiens qui continuent de se battre pour leur vie et pour leur avenir, mais pour nous tous, dans le monde entier, qui comprenons la passion et le leadership dont il fait preuve. Il n’hésite pas à défendre ce qui est juste à tous les égards et il exige le meilleur, non seulement de tous les Ukrainiens, non seulement de tous les Canadiens, mais aussi de tous ceux qui, dans le monde entier, s'engagent à bâtir ce monde meilleur.

Volodymyr, pendant que vous vous préparez à sortir, vous savez, au cours des nombreuses conversations que j'ai eues avec vous depuis un an et demi, j'ai mentionné le soutien inébranlable du Canada et des Canadiens à votre égard et à l’égard de l'Ukraine. Ce soir, vous allez pouvoir ressentir un peu de cet amour et de ce soutien, parce qu’on vous accueille ici pour vous montrer que si vous continuez à défendre l'Ukraine, le Canada et tous les Canadiens seront à vos côtés malgré tout ce que ça demandera, aussi longtemps qu'il le faudra.

Mesdames et Messieurs, c'est mon grand plaisir de vous présenter Volodymyr Zelenskyy, le président de l’Ukraine!

(Applaudissements)

AUDITOIRE : Gloire aux héros! [Traduction]

S. E. VOLODYMYR ZELENSKYY : (Applaudissements)

Tous les applaudissements vont à nos soldats. Gloire à l’Ukraine! [Traduction]

Je suis très fier d’entendre ça au Canada. Cette guerre a uni tout le Canada, toute la population, toutes les communautés, toutes les villes.

Gloire à l’Ukraine! [Traduction]

Voilà le son de l’unité. Et je suis fier qu’on ait pu réaliser une telle unité. C’est vraiment inspirant, et ce n’est pas simplement inspirant – ça aide les autres. Ça nous aide tous à devenir plus forts, et nous sommes forts.

(Applaudissements)

 À devenir plus forts, et ça aide notre liberté à devenir plus forte, et ça mène notre unité vers la victoire : la victoire de l’Ukraine, la victoire du Canada, la victoire du peuple.

À notre victoire mutuelle! [Traduction]

(Applaudissements)

La victoire sera à nous. Je n’en doute aucunement et j’entends… Non, je n’entends rien. La victoire sera à nous.

(Applaudissements)

Oui, oui, maintenant j’entends.

Maintenant, j’entends que vous n’en doutez pas. Je suis également très heureux d’être ici en compagnie de mon épouse, la première dame. Trois jours ensemble, pour la première fois depuis le début de la guerre à grande échelle. Merci, Justin.

Pour être sérieux, je suis vraiment fier que l’Ukraine inspire les gens, vraiment, et que les Ukrainiens inspirent les gens. Les Canadiens inspirent les Ukrainiens, eux aussi. Merci.

Et je vous remercie, chacun de vous, d’être actifs. Vous faites ressentir aux autres l’émotion de l’Ukraine, l’émotion de gloire à l’Ukraine [Traduction], l’émotion d’un peuple qui n’abandonne jamais.

Vous avez protégé la culture ukrainienne, le rêve ukrainien, le rêve de ce que nous avons aujourd'hui : le rêve de l’indépendance, avant que l’Ukraine devienne indépendante [Traduction].

Et je remercie vos grands-pères, et je remercie vos grands-mères qui ont sauvé l’identité ukrainienne, qui ont contribué à faire du Canada un grand pays.

Et vous contribuez à protéger l’Ukraine en ce moment. C’est particulièrement important à l’heure actuelle, pendant que nous protégeons et que nous continuerons de protéger catégoriquement notre indépendance. Vous nous aidez, vous aidez par votre bénévolat, vous avez accueilli notre population [Traduction].

Le Canada forme nos hommes, nos soldats, nos combattants. Le Canada fournit des armes à l’Ukraine pour qu’elle puisse aller de l’avant, repousser la Russie.

Et je vous en remercie. Merci à tous.

(Applaudissements)

Je suis certain que le Canada ne perdra jamais l’émotion ukrainienne. Et le jour viendra où nous serons réunis dans un endroit semblable à celui-ci, mais en Ukraine. Une multitude de gens, des millions, des foules en liesse, des drapeaux bleu et jaune et des drapeaux unifoliés.

(Applaudissements)

Et toute l’Ukraine dira : merci, merci Canada. Gloire à l’Ukraine! [Traduction]

AUDITOIRE : Gloire aux héros! [Traduction]

S. E. VOLODYMYR ZELENSKYY: Merci, Justin. Chrystia, merci.