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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Merci, Révérend Curtis.

J'ai connu John toute ma vie. En fait, ma relation avec John remonte à avant ma naissance!

Comme le racontait John, il a reçu un appel de dernière minute de mon père la veille de Noël.

Mon père lui a dit que ma mère, qui était très enceinte de moi, aimerait aller à la messe de minuit avec John et Geills.

John a été pris par surprise, mais il a réussi à appeler le père O'Rourke à l'église Mount Carmel pour faire les arrangements nécessaires.

Ils ont fait la messe, sont retournés chez les Turners pour un dernier verre et sont finalement rentrés chez eux où ma mère a commencé à accoucher.

Je suis né le lendemain matin.

John disait à tous les jeunes qu’il rencontrait que nous avons tous la capacité de faire de grandes choses dans ce monde, si nous choisissons de le faire.

Je pense que c'est pour cette raison qu'il aimait tant paraphraser Saint Augustin en disant « à celui ou celle à qui Dieu a donné du talent, qu'il ou elle en rende. »

John a toujours trouvé un moyen de redonner à ce pays, que ce soit en tant que député dans trois provinces différentes ou en tant que membre du Conseil des ministres.

Même si John était un pilier de la Chambre des communes qui luttait constamment pour un monde plus juste, il restait profondément humain, facile d’approche et se souvenait toujours de votre date d’anniversaire. 

John partageait une vision avec mon père, et c’est ce qui l’a amené à transformer et moderniser le Code criminel.

Son travail a ouvert la voie à l’aide juridique au Canada, pour que tout le monde puisse défendre leurs droits.

Mais pour moi, là où je le rejoignais le plus, c’est qu’il saisissait l’importance d’amener les jeunes à s’investir dans notre démocratie et qu’il a consacré beaucoup de son temps à protéger notre environnement.

Il disait souvent que lorsqu’il partait explorer nos cours d’eau et nos magnifiques forêts, il se sentait « plus Canadien que jamais ».

John était quelqu’un de très rassembleur qui cherchait toujours à redonner à ce grand pays qui est le nôtre.

Quand John a célébré son 90e anniversaire sur la Colline l’an dernier, des gens de tout l’éventail politique ont pris part à l’événement.

Cela en dit long sur l’homme qu’il était.

John disait toujours que « la démocratie n'est pas le fruit du hasard ».

Il savait que pour relever n'importe quel défi il nous suffisait de rester solidaires et d’avoir confiance les uns dans les autres. 

Aujourd'hui, plus que jamais, nous avons besoin de plus de gens comme John.

Son héritage nous rappelle qu’il ne faut pas attendre que le changement se produise – que nous devons nous lever et bâtir un meilleur pays pour tous.

John, vous étiez un grand Canadien. 

Votre vision d’un Canada plus fort et plus juste continue de se perpétuer.

Reposez en paix.