LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI
Bonjour à tous.
Aujourd’hui, les musulmans canadiens vont souligner le début du Ramadan.
Le mois qui vient ne se déroulera pas comme d’habitude, parce que l'iftar et les prières du vendredi devront avoir lieu en ligne.
Mais les valeurs de compassion et de générosité qui sont au cœur de cette tradition sont plus importantes que jamais.
Partout au pays, les musulmans canadiens sont aux premières lignes de la lutte contre la COVID-19 – des médecins, des infirmières, des travailleurs essentiels.
Merci, et Ramadan Moubarak.
Pour les gens de la Nouvelle-Écosse, aujourd’hui sera une autre journée difficile.
Ils pleurent la perte de leurs proches, de leurs amis et de leurs voisins.
Hier, j’ai parlé avec les familles de certaines des personnes que nous avons perdues.
Elles m’ont parlé de leurs proches, notamment de leurs rêves et de leurs projets.
Face à une telle tragédie, ils font preuve d’une force incroyable.
J’ai aussi parlé avec des membres de la GRC de la région et, au nom des Canadiens, je les ai remerciés pour leur service.
Et je me suis également entretenu avec des maires de certaines localités pour leur offrir mes condoléances.
Les citoyens de Toronto vivent également une journée difficile.
Aujourd’hui, on se souvient des victimes de l’attentat perpétré le long de la rue Yonge il y a deux ans.
Ensemble, nous vivons ces deuils, et ensemble, on va guérir ces blessures.
Les Canadiens étaient là les uns pour les autres il y a deux ans, et ils le seront encore aujourd’hui.
Partout au pays, des tartans, des rubans bleus et des écharpes sont accrochés à des fenêtres pour rendre hommage aux personnes qu’on a perdues.
Par des dons et des gestes de bonté, les gens manifestent leur solidarité envers les familles endeuillées.
Et demain, lors de la vigile virtuelle, on aura l’occasion de montrer aux gens de la Nouvelle‑Écosse qu’ils ne sont pas seuls.
Les temps sont difficiles, mais on peut espérer.
Les mesures qu’on a prises pour lutter contre la COVID-19 fonctionnent.
Et pour rester sur la bonne voie, on doit penser non seulement aux prochaines semaines, mais aussi aux prochains mois.
On a besoin de solutions à moyen et à long termes.
Aujourd’hui, j’annonce qu’on met en place une stratégie médicale et de recherche d’une valeur de 1,1 milliard de dollars pour lutter contre la COVID-19.
Le premier volet de cette stratégie porte sur les vaccins et les traitements.
On investit près de 115 millions de dollars dans la recherche sur les vaccins dans les hôpitaux et dans les universités à travers le pays.
Ça s’ajoute aux fonds qu’on a déjà alloué pour développer des vaccins ici au Canada.
Le deuxième volet de notre stratégie consiste à s’assurer que lorsqu’on aura des vaccins et des traitements potentiels, on pourra tester plusieurs options d’utilisation possibles.
On va donc investir plus de 662 millions de dollars dans les essais cliniques dirigés par le Canada.
Un vaccin est la solution à long terme pour ce virus.
Mais il faudra des mois pour mettre au point, tester, fabriquer et distribuer ces médicaments.
D’ici là, on doit contrôler la propagation du virus.
Et le troisième volet, c’est d’investir dans les tests pour modéliser la maladie.
On investit 350 millions de dollars pour élargir la capacité de dépistage et de modélisation de la COVID‑19 à l’échelle nationale.
On est en train de mettre sur pied le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19.
Ce groupe de travail sera dirigé par le Dr David Naylor, la Dre Catherine Hankins, le Dr Tim Evans, avec l’appui de la Dre Tam et la Dre Nemer.
On réunit les plus grands spécialistes et scientifiques du domaine de la santé des institutions les plus réputées au pays.
Ils vont coordonner des tests sanguins qui vont nous aider à retracer le virus et à mieux comprendre comment on peut s’immuniser contre la COVID-19.
Ils vont essayer de répondre à des questions essentielles, telles que : combien de personnes, en plus de celles qui ont déjà été testées, ont contracté la COVID-19, est-on immunisé une fois qu’on l’a eue et, si c’est le cas, combien de temps cette immunité dure-t-elle?
Pendant deux ans, on va tester au moins un million de personnes dans le cadre de cette étude.
Les conclusions de la recherche vont nous aider à faire plusieurs choses, que ce soit de rendre un vaccin accessible ou de déterminer quelles mesures de santé publique sont les plus efficaces et doivent être adoptées.
On va obtenir des données précieuses qui nous aideront à mieux comprendre les impacts du virus sur les populations vulnérables.
On va également tirer parti de la capacité de recherche des laboratoires nouveaux et existants.
Mieux on comprendra le virus, sa propagation et ses impacts particuliers chez différents groupes, mieux on pourra le combattre et finir par le vaincre.
Pendant qu’on mène cette recherche vitale, on continue de réfléchir à ce qu’on peut faire, en ce moment, pour contenir la COVID-19 et revenir à une vie normale aussi vite que possible.
Les tests, c’est ce qu’il y a de plus important.
On est rendu à environ 20 000 tests par jour à l’échelle du pays, soit près du double du nombre de tests qu’on avait effectués au début du mois.
Mais on doit continuer d’augmenter notre capacité à tester avant que la vie reprenne son cours.
Vous faites votre part en restant chez vous et en pratiquant la distanciation sociale.
Ça marche.
Et on ne peut pas se permettre d’effacer tous ces progrès.
En ce moment, on voit des tragédies épouvantables dans les CHSLD à travers le pays.
C’est inacceptable.
Si vous êtes fâchés, frustrés ou inquiets – vous avez raison de vous sentir comme ça.
On peut faire mieux.
On doit faire mieux.
Parce qu’on laisse tomber nos parents, nos grands-parents, nos aînés.
Les membres de la plus grande génération qui ont bâti notre pays.
On doit s’occuper d’eux comme ils le méritent.
Les Canadiens doivent unir leurs forces.
Le Québec et l’Ontario nous ont demandé l’aide des forces armées – c’est ces demandes qu’on va accepter.
Nos militaires iront prêter main forte comme ils le font toujours.
À court terme, on va offrir un soutien aux provinces afin qu’elles puissent maîtriser la situation.
Mais il ne s’agit pas d’une solution à long terme.
Au Canada, ce n’est pas nos militaires qui devraient prendre soin de nos aînés.
Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, on va devoir examiner comment on en est arrivé là.
On va tous devoir faire plus pour traverser cette situation qui est absolument terrible.
Tout le monde y met du sien pour traverser cette période.
On fait tous partie de la même équipe.
Pendant que nous faisons notre part, je sais que tout le monde va faire sa part.
C’est ensemble qu’on va s’en sortir, c’est ensemble qu’on va revenir en force.
Merci.