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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Bonjour.

Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui depuis le territoire traditionnel non cédé de la Nation algonquine anishinaabe, qu’on reconnaît comme gardien passé, présent et futur de cette terre.

C’est formidable d’être de retour parmi vous en personne.

Merci aux Aînés, à la cheffe nationale Archibald, aux chefs régionaux et à tous les chefs de l’Assemblée de m’accueillir, moi et les membres du gouvernement, à votre assemblée.

Je vous remercie des conversations qu’on a eues la semaine dernière sur les priorités de vos régions.

Rien ne peut remplacer le fait d’être ensemble – les liens que l’on entretient lorsqu’on est face à face.

J’espère que les réunions et les discussions que vous avez eues au cours des derniers jours ont été productives.

Je sais que plusieurs autres ministres vous ont parlé du travail que le gouvernement fédéral fait pour les Premières Nations de l’île de la Tortue.

On est tous ici ensemble aujourd’hui pour répondre aux besoins des gens.

On est ici pour bâtir le meilleur avenir possible pour les Premières Nations du Canada, pour les sept prochaines générations.

On réalise beaucoup de bonnes choses ensemble. Et on s’attaque à des défis de taille.

Mais il faut du temps pour mener à bien un travail d’une telle envergure, surtout si on veut le faire correctement.

Les problèmes omniprésents et systémiques découlant de notre passé colonial ne peuvent pas être résolus du jour au lendemain.

Les bienfaits de nos efforts se feront pleinement sentir dans les années à venir, à condition qu’on ne lâche pas.

On doit continuer à aller de l’avant, ensemble.

C’est pourquoi, depuis le premier jour, notre grande priorité a été de travailler avec vous : d’être présents et de continuer d’effectuer des investissements pour réparer les torts historiques, créer des possibilités et favoriser l’autodétermination.

Et parvenir à la réconciliation.

Et pour que le gouvernement puisse accomplir cette tâche correctement, on a besoin de votre soutien continu, de votre sagesse et de vos conseils.

Par exemple, il y a du travail à faire pour assurer la santé et la sécurité des communautés des Premières Nations.

J’ai eu l’honneur de visiter la Nation crie de James Smith la semaine dernière pour rencontrer les familles endeuillées et les membres des communautés touchées.

On a parlé de la nécessité d’offrir un meilleur soutien en santé mentale et en toxicomanie, fondé sur la culture, à ceux qui en ont besoin, quand ils en ont besoin.

Et, surtout, on a parlé de la façon d’assurer la sécurité des communautés autochtones et de passer des structures coloniales à des projets communautaires de sécurité et de mieux-être.

Je garde ces conversations à l’esprit alors que l’on fait avancer ce travail crucial ensemble.

On sait aussi que vos communautés ont besoin d’investissements supplémentaires dans le logement.

Chaque personne au Canada mérite d’avoir un endroit sûr et sain où élever et soutenir sa famille.

Alors, dans le budget du printemps, on a annoncé des investissements majeurs en faveur du logement dans les réserves.

Ces investissements permettront de construire et de rénover des milliers de logements.

On travaille avec des partenaires autochtones pour lancer une stratégie sur le logement autochtone en milieux urbains, ruraux et dans le Nord.

Et on poursuit notre travail avec les Premières Nations pour élaborer conjointement et présenter un nouveau projet de loi sur l’eau qui répond à vos besoins.

Un environnement sûr, propre et sain est important pour tous les Canadiens.

De nombreuses communautés m’ont parlé des liens culturels et spirituels que vous entretenez avec la nature.

Vous faisiez de la pêche dans les océans bien avant l’arrivée des navires européens.

Vous avez appris à chasser grâce aux connaissances traditionnelles que vos aînés transmettent depuis des générations.

Et vous connaissez depuis longtemps les aliments et les remèdes que la terre nous procure.

Votre respect envers la terre et votre façon de vous en occuper sont essentiels à nos efforts collectifs pour protéger l’environnement et lutter contre les changements climatiques, et pour freiner et inverser la perte de biodiversité.

Hier, j’ai annoncé que le gouvernement allait investir 800 millions de dollars dans quatre grandes aires de conservation dirigées par des Autochtones afin de préserver des espaces naturels d’une superficie totale d’environ un million de kilomètres carrés.

Ces investissements permettront non seulement de protéger les plantes, les animaux et la vie marine, mais aussi de préserver les milieux naturels qui absorbent et stockent le carbone.

On ne peut pas protéger ou gérer ces aires conservées sans la pleine participation des Premières Nations.

Cet investissement constitue un grand pas en avant dans la protection de la nature partout au pays et permettra de progresser vers les objectifs ambitieux du Canada, qui consistent à conserver 25 % des terres et des eaux du pays d’ici 2025 et 30 % de chacune d’elles d’ici 2030.

On soutient la vision des communautés autochtones dans ce travail.

Et nos efforts permettront de créer des emplois.

On travaille également ensemble sur certains des aspects les plus difficiles de la réconciliation.

Dans des domaines où, on le sait, le chemin de la guérison sera long.

Les nouvelles en provenance de Winnipeg la semaine dernière ont été déchirantes : quatre femmes autochtones ont été portées disparues et ont probablement été assassinées.

Ces actes de violence effrayants et récurrents à l’encontre des femmes autochtones ne peuvent plus durer.

Le gouvernement est résolu à changer complètement les choses.

On poursuit notre collaboration avec nos partenaires pour mettre en œuvre la Voie fédérale, qui est notre contribution au Plan d’action national pour mettre fin à la tragédie persistante des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées.

On est conscients du travail difficile qu’il reste à faire alors que vous continuez à faire la lumière sur la douloureuse vérité sur ce qui est arrivé à vos enfants dans les pensionnats.

Ce printemps, on a nommé une interlocutrice spéciale, Kimberly Murray, pour nous aider à maîtriser les complexités juridiques et juridictionnelles de ce travail.

Et on va continuer de s’assurer que vous avez les ressources nécessaires pour repérer les lieux de sépulture et les commémorer.

Je souhaite prendre un moment pour souligner le courage dont vous avez fait preuve lors de la visite du pape l’été dernier, dans le cadre de laquelle il vous a présenté des excuses pour donner suite à l’appel à l’action 58.

J’ai assisté à cet événement à Maskwacîs.

J’ai vu de mes yeux à quel point il était important pour bien des gens, y compris des Canadiens non autochtones, que soit reconnue et acceptée la douloureuse vérité de ce qui est arrivé à vos enfants, à vos familles et à vos communautés à cause des pensionnats et des politiques coloniales en vigueur.

Il importe de préciser que les excuses du pape n’auraient jamais eu lieu sans le courage, la grâce et les efforts de sensibilisation des Survivants.

Le gouvernement reste déterminé à mettre pleinement en œuvre toutes les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation qui relèvent de notre compétence.

On s’efforce de réparer les torts et les injustices du passé, y compris les cessions de terres injustifiées.

En juin, j’ai visité la Nation Siksika qui, après avoir défendu ses intérêts pendant six décennies, a réussi à conclure avec le gouvernement un accord de règlement qui prévoit une importante compensation financière.

Ce règlement contribuera à réaliser la vision de la Nation, qui consiste à bâtir une communauté forte, à favoriser le développement économique, à stimuler la création d’emplois et plus encore.

On va de l’avant avec la mise en œuvre de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Cette loi est entrée en vigueur en juin de l’année dernière.

On va continuer de travailler avec vous pour s’assurer que la Déclaration favorise la réconciliation, la guérison et une coopération durables entre le gouvernement fédéral et les peuples des Premières Nations – et tous les peuples autochtones – partout au Canada.

On augmente aussi nos investissements et on collabore avec des partenaires à tous les niveaux.

On veut connaître vos opinions sur comment on peut répondre aux besoins des peuples des Premières Nations.

Peu importe les défis à relever, c’est important de les relever ensemble.

Je tiens à souligner toute l’importance de continuer à trouver des moyens efficaces et concrets de travailler ensemble.

Je vous l’ai déjà dit : aucune relation n’est plus importante pour le gouvernement que celle qu’on entretient avec les peuples autochtones.

Et on veut s’assurer de gérer cette relation à l’aide des bons outils.

Il y a six ans, nous avons annoncé la création du mécanisme bilatéral permanent.

Il ne remplace en aucun cas les relations de nation à nation fondées sur des traités, mais offre une tribune qui permet de discuter de priorités communes, d’élaborer des politiques et de mesurer nos résultats.

Il nous a permis de faire d’importants progrès dans le passé, notamment dans la collaboration avec les Premières Nations pour l’élaboration conjointe de la Loi sur les langues autochtones, qui a reçu la sanction royale en 2019.

Cette mesure législative sans précédent va permettre de préserver et de renforcer les langues autochtones pour de nombreuses générations à venir.

Il y a tout juste deux semaines, le député des Territoires du Nord-Ouest, Michael McLeod, a annoncé un nouvel investissement à l’appui des langues autochtones dans le Nord.

C’est grâce au mécanisme bilatéral permanent, entre autres, qu’il a pu mener à bien cette tâche.

Alors, réactivons cet outil.

Utilisons-le pour mieux cerner les priorités nationales, régionales et citoyennes.

Et pour répondre aux besoins dans chacune de ces catégories.

Élaborons ensemble un cadre de travail conjoint qui va nous permettre de répondre à vos besoins dans tous les domaines que j’ai mentionnés et plus encore, comme le développement financier et économique.

Le mécanisme bilatéral permanent pourrait nous aider à faire ce travail.

On peut aussi utiliser ce mécanisme pour mesurer les impacts de nos investissements sur le terrain et pour s’assurer de bien faire les choses.

Chaque communauté a des besoins différents, et on veut les connaître.

Toutes les personnes présentes ici peuvent contribuer à la réflexion sur la façon d’utiliser le mécanisme bilatéral permanent de manière plus efficace.

Et n’hésitez surtout pas à communiquer avec des ministres pour en discuter.

Chacun de nous peut être votre partenaire dans la gestion d’enjeux propres à vos régions.

Dans les dernières minutes, vous m’avez souvent entendu prononcer les mots « travailler » et « ensemble ».

Voilà de quoi il s’agit : une relation de travail.

Parce qu’il y a du travail à faire.

On veut le faire aussi efficacement que possible, parce qu’on sait à quel point les besoins sont pressants dans vos communautés.

Ne laissons aucun obstacle nous bloquer la route.

Quand on subit des échecs, trouvons de nouvelles solutions.

Les gens des Premières Nations d’aujourd’hui – et ceux de demain – comptent sur notre capacité de bien comprendre la situation et d’y réagir en conséquence.

Continuons de jeter des bases solides, fondées sur le respect, pour bâtir notre relation de travail.

Notre gouvernement est conscient qu’il faudra y consacrer du temps, des efforts et des ressources.

Et on sera là avec vous tout au long du chemin.

Mais on ne peut pas y arriver tout seuls.

C’est beaucoup de travail.

Mais c’est du bon travail.

Du travail qui favorise la force et la résilience des communautés des Premières Nations.

Du travail qui favorise la guérison.

Du travail qui permet de bâtir un avenir meilleur.

Du travail accompli en partenariat qui nous fait avancer sur la voie de la réconciliation.

Miigwetch.

Nanaskomitinow.

Mashi cho.

Gilakas’la.

Merci.