Transcription - Le PM Trudeau présente le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques
Le PM Trudeau présente le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques
Bonsoir. Aujourd’hui, les premiers ministres et moi nous sommes réunis pour accomplir un travail très important. Un travail qui, bien franchement, aurait dû être fait depuis longtemps. Ce travail porte sur la menace réelle que présentent les changements climatiques et sur l’incroyable possibilité que le Canada a de devenir plus innovateur, plus compétitif et plus prospère, au profit de nous tous, et aussi de nos enfants et de toutes les générations qui suivront.
Ensemble, les premiers ministres et moi avons conçu un cadre énonçant des mesures réelles et concrètes afin de bâtir une économie forte et propre, de créer de bons emplois bien rémunérés dont les familles canadiennes ont besoin pour réussir et de faire ce que les Canadiens attendent de nous et d’eux-mêmes, c’est-à-dire faire tout ce que nous pouvons pour rendre notre monde meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants.
J’aimerais donc remercier tous les premiers ministres d’être venus à cette réunion, aujourd’hui, avec leurs opinions bien arrêtées, mais aussi avec la volonté de travailler fort au profit de tous les Canadiens. Je tiens à saluer les dirigeants autochtones et à les remercier de leur partenariat constant et de leurs contributions aujourd’hui. Chaque personne dans la salle, qu’elle représente les Premières Nations, les Inuits, la nation des Métis, une province, un territoire ou le Canada tout entier, a eu la chance d’être entendue et d’exprimer son point de vue pendant que nous prenions des décisions importantes ensemble.
Et je suis très heureux de vous montrer le fruit de nombreux mois de travail acharné : le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. C’est un cadre ambitieux et réaliste qui nous permettra de contrer les changements climatiques et de bâtir une économie propre pour nos enfants et nos petits-enfants.
C’est un plan qui reconnaît également les besoins uniques des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Dans cet esprit, nous avons mis de l’avant une stratégie basée sur la collaboration pour répondre à ces besoins. Comme vous me l’avez souvent entendu dire, nous n’avons pas à choisir entre ce qui est bon pour l’économie et ce qui est bon pour l’environnement. Ce plan comprend plusieurs mesures importantes qui nous permettront à la fois de faire croître notre économie et de créer de bons emplois.
Avec ce plan, nous agissons avec détermination pour lutter contre les changements climatiques et réaliser des progrès significatifs en matière de protection de l’environnement pour nos enfants et nos petits-enfants. Au cœur de ce cadre se trouve un plan national qui met en place un tarif sur la pollution par le carbone élaboré afin de respecter les différents besoins de chaque province et territoire, y compris les besoins uniques des communautés du Nord. En même temps, nous savons que cette tarification n’est pas en soi une mesure suffisante pour qu’on atteigne les cibles ambitieuses de l’Accord de Paris. Pour y arriver, nous devrons faire plus.
C’est pourquoi ce plan comprend également des mesures vigoureuses pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Notre but est de faire passer le taux d’électricité propre du Canada à 90 p. 100 d’ici 2030. Nous pourrons atteindre ce but en éliminant progressivement les centrales au charbon et en misant de plus en plus sur l’énergie renouvelable, comme l’hydroélectricité, l’énergie éolienne et l’énergie solaire, ainsi qu’en prenant des mesures pour protéger et valoriser le carbone stocké dans les forêts, les milieux humides et les terres agricoles – tout ce dont nous avons discuté aujourd’hui.
Ce plan confirme aussi notre intention de développer conjointement une norme nationale sur les carburants propres afin de réduire les émissions provenant des carburants employés dans les moyens de transport, les édifices et l’industrie. Les premiers ministres et moi avons également discuté des meilleures façons de procéder aux investissements nécessaires pour bâtir une économie axée sur une croissance propre. Nous avons parlé du fonds pour une économie à faibles émissions de carbone de 2 milliards de dollars, de l’engagement du gouvernement fédéral à investir 25 milliards de dollars dans les transports en commun, de notre engagement à consacrer 21 milliards de dollars à l’infrastructure verte et de notre investissement prévu de 1 milliard de dollars à l’appui de la technologie propre ainsi que des plans relatifs à la Banque de l’infrastructure du Canada.
Une fois combinés, ces investissements nous permettront de développer l’infrastructure dont notre pays a besoin pour réduire la pollution, créer des emplois pour la classe moyenne et améliorer la vie de tous les Canadiens. En améliorant les normes d’efficacité énergétique pour les maisons et les autres bâtiments, nous réduirons en outre les dépenses des personnes qui ont le plus besoin d’aide. Nous étions également d’accord pour dire que nous devons améliorer notre infrastructure de l’énergie propre, par exemple en aménageant de nouveaux postes de recharge, en intégrant les réseaux de transports en commun et en établissant des liens plus forts entre les provinces pour la génération et le partage de l’électricité propre.
Finalement, nous avons discuté des différentes façons de mesurer et de faire état de notre progrès. Il est important pour tous ceux qui font partie de ce processus que les gestes posés et les résultats obtenus soient partagés avec les Canadiens de façon transparente et responsable. Les premiers ministres peuvent vous en dire plus au sujet de leurs propres priorités, mais j’ai eu la chance de voir ce qu’ils planifient et je dois vous dire que plusieurs projets sont vraiment inspirants. Par exemple, un corridor pour les voitures électriques entre l’Ontario et le Québec ou un réseau d’électricité régional pour aider les provinces de l’Atlantique à s’éloigner des sources d’énergie polluantes comme le charbon. Le Manitoba, l’Alberta et la Colombie-Britannique sont en train d’évaluer différents moyens de relier leur système d’énergie propre entre leurs frontières, et les territoires commencent à s’éloigner de l’énergie produite au diesel.
C’est le genre de coopération et de collaboration qui aidera le Canada à se positionner comme un vrai leader mondial en matière d’énergie propre. Encore une fois, je tiens à remercier les premiers ministres pour leur leadership. Je sais qu’à une certaine époque, le gouvernement fédéral ne démontrait pas le même engagement, les changements climatiques faisaient encore l’objet de débats et la croissance propre était perçue comme étant une menace pour l’économie plutôt qu’une opportunité. Eh bien, ces jours-là sont derrière nous tous.
Je suis très fier de travailler avec un groupe de premiers ministres et de dirigeants autochtones qui savent que la situation nous concerne tous et que le besoin d’agir maintenant n’est pas simplement une obligation morale, mais une nécessité économique. C’est seulement en travaillant ensemble que nous pouvons véritablement nous attaquer aux changements climatiques, échanger nos idées, nous mettre au défi les uns les autres et, au bout du compte, prendre des décisions ardues.
C’est ce que nous devions faire pour bâtir une économie forte et propre. C’est ce que nous devons faire pour protéger la santé de notre environnement et, par le fait même, la santé de tous les Canadiens. Chaque premier ministre, chaque Canadien, veut laisser un pays plus propre et plus prospère à nos enfants que celui que nous avons hérité de nos parents. Grâce à ce cadre, nous disons aux Canadiens et au monde entier qu’un environnement propre et une économie propre vont de pair.
Et maintenant, nous avons l’occasion de le prouver.