Transcription - Le PM Trudeau prononce une allocution sur l’accord-cadre de réconciliation à Prince Rupert
Le PM Trudeau prononce une allocution sur l’accord-cadre de réconciliation à Prince Rupert
Joyeuse Journée nationale des peuples autochtones à tout le monde ici et à tous ceux qui nous regardent d’un océan à l’autre.
Je tiens à remercier nos partenaires inuits, métis et des Premières Nations d’avoir collaboré avec nous au cours des dernières années en vue de réaliser d’importants progrès dans notre cheminement commun vers la réconciliation. Le chemin est long, mais soyez assurés que nous le parcourrons ensemble. Sur ce, je vous annonce qu’aujourd’hui est une journée très importante pour la réconciliation et la protection de l’environnement au Canada.
Aujourd’hui, nous célébrons le tout premier accord-cadre de réconciliation pour la gestion et la protection des océans à l’échelle biorégionale, qui réunit 14 Premières Nations le long de la côte du Pacifique du Canada. Cet accord représente un engagement important pour le partenariat régional sur le plan de la gestion des océans. Mais avant d’entrer dans les détails, parlons un peu du chemin parcouru jusqu’ici. En novembre 2016, j’ai annoncé une initiative gouvernementale d’envergure qui profitera aux citoyens du Canada pour des générations à venir – un plan visant à protéger la beauté naturelle de notre merveilleux pays. Je parle bien sûr de Plan de protection des océans, qui représente un investissement de 1,5 milliard de dollars dans la conservation des océans, le transport maritime responsableet la sécurité maritime. Le Plan de protection des océans, qui permet de créer des emplois aujourd’hui tout en protégeant nos côtes et nos voies navigables pour les générations futures, est véritablement un plan de calibre mondial.
Il y a à peine deux semaines, les autres dirigeants du G7 et moi nous sommes engagés à assurer la propreté, la santé et la sécurité de nos océans. Grâce aux plans d’action de Charlevoix pour la santé des océans et des mers et des communautés côtières résilientes, le Canada a adopté des processus de planification de l’espace maritime afin d’offrir plus de certitude aux entreprises du secteur océanique tout en protégeant les écosystèmes de nos océans et de nos communautés. Et nous allons continuer de donner suite à notre engagement qui consiste à établir des aires marines protégées en combinai… combinant les meilleures données scientifiques de la planète aux vastes connaissances des autochtones.
Mes amis, quand nous avons annoncé notre Plan de protection des océans il y a un an et demi, nous avions envisagé que les peuples autochtones participeraient à titre de guides et de partenaires de confiance à la gestion des océans du Canada. Alors que nous mettons en œuvre le Plan de protection des océans et les engagements énoncés dans le plan d’action sur les océans, je sais que nous ne pourrions compter sur de meilleurs partenaires que ceux présents ici aujourd’hui. Les Premières Nations de cette région jouent depuis longtemps un rôle de chef de file dans la gestion collaborative des zones protégées et des paysages exploités sur terre et en mer.
L’annonce d’aujourd’hui constitue une prochaine étape importante dans nos efforts de gérance. Après un travail considérable et un excellent dialogue, je suis heureux d’être ici pour célébrer l’accord-cadre de réconciliation pour la gestion et la protection des océans à l’échelle biorégionale. L’accord-cadre, qui réunit 14 Premières Nations, décrit la façon dont nous collaborerons de nation à nation, à l’avenir, pour élaborer des politiques et des pratiques qui nous guideront dans la gestion de ces eaux, qui couvrent près des deux tiers de la côte de la Colombie‑Britannique.
Ensemble, nous assurerons la coordination des efforts de planification spatiale marine et mettrons en place un réseau d’aires marines protégées. Notre travail contribuera à améliorer la gestion des voies navigables, à améliorer les préparatifs d’urgence et à renforcer la capacité d’intervention des Premières Nations locales. Un guide pour l’avenir, cet accord nous aidera à faire en sorte que notre processus de consultation, de planification et de prise de décisions soit clair et axé sur la collaboration.
Ensemble, nous allons protéger et préserver la côte nord du Pacifique et, en cours de route, nous ferons avancer la réconciliation. Notre gouvernement prend la responsabilité environnementale au sérieux. Qu’il s’agisse de tarifier la pollution causée par le carbone, de protéger les populations de mammifères marins en voie de disparition ou d’assurer la protection permanente de plus grandes étendues (inaudible) côtières, nous comprenons que le Canada doit mener la charge.
Nous comprenons aussi que l’océan représente non seulement un moteur économique pour les Premières Nations, mais aussi un mode de vie. Les espèces qui vivent ici, l’un des plus importantes régions du monde sur le plan écologique, doivent être protégées. L’épaulard doit être protégé. Il faut permettre aux populations de saumon de se multiplier. Nous avons du travail à faire, du travail qui ne peut être ignoré. Ces animaux font partie intégrante de la culture et du bien-être des familles et des travailleurs qui vivent dans la région. Les Premières Nations de la côte nord du Pacifique protègent les eaux du Canada depuis des millénaires maintenant. Et c’est pourquoi notre réussite dans la protection de nos océans est tributaire de notre collaboration. L’accord-cadre de réconciliation nous aidera à tenir notre promesse concernant la gestion collaborative des océans au profit de tous les Canadiens.
Et je suis particulièrement heureux du fait que nous avons été en mesure de célébrer ensemble la Journée nationale des peuples autochtones, une journée importante pour tous les citoyens canadiens, alors que nous parcourons côte à côte le long chemin vers la réconciliation. Nous avons démontré ici aujourd’hui que nous comprenons que la meilleure façon de protéger nos côtes et notre milieu naturel pour des générations à venir est de collaborer avec les gens qui ont protégé ces côtes pendant des millénaires, et que la protection de l’environnement, le développement économique et la réconciliation doivent être inextricablement liés. À cet égard, nous prenons aujourd’hui un pas géant en avant, et ce, dans un esprit de collaboration véritable avec les peuples autochtones.