Transcription - Allocution lors de la discussion du groupe de travail des dirigeants sur les océans à la COP26
Allocution lors de la discussion du groupe de travail des dirigeants sur les océans à la COP26
Merci à vous tous d’être ici aujourd'hui.
C’est extrêmement important qu’on ait cette conversation, qu’on encourage les gens aussi fortement que possible de regarder la tarification du carbone comme un outil puissant pour transformer notre économie mondiale et atteindre le net-zéro d’ici 2050.
Nous le savons, nous savons tous depuis longtemps que la tarification du carbone est l’un des moyens les plus efficaces de réduire les émissions tout en aidant et en encourageant le secteur privé et l’ensemble des citoyens à faire des choix plus éclairés concernant la réduction des émissions tout en générant des innovations qui nous propulsent vers l’avant. Mais c’est difficile. Cette tâche a toujours été difficile à faire dans le sens où nous savons que les citoyens souhaitent plus de mesures pour le climat, mais ont toujours peur d’avoir à en payer le prix. Un système de tarification du carbone solide et bien conçu permet de transmettre ces signaux de prix au secteur privé, de transformer l'économie et d’aider les citoyens en les encourageant à faire de meilleurs choix.
Au Canada, nous avons fixé un tarif sur la pollution qui va grimper jusqu'à 170 dollars la tonne d’ici 2030. Ce système, qui est à la fois parmi les plus solides et les plus rigoureux du monde, couvre environ 75 p. 100 de nos émissions. Voilà deux chiffres que nous devons commencer à examiner dans le monde.
En réalité, il y a différentes façons d’imposer un tarif sur la pollution dans différents secteurs. Au Canada, nous le savons, les provinces ont adopté des approches différentes les unes des autres. L’important est d’établir un principe de rigueur et d’équité pour veiller à ce que tout le monde impose des tarifs de niveau équivalent. C’est pourquoi, je pense que nous le savons tous, nous devons notamment profiter de la COP afin de réclamer plus fortement la mise en place d’une norme mondiale en matière de tarification de la pollution. Cela va non seulement encourager l’innovation, en envoyant un signal de prix clair au secteur privé lui indiquant de faire les investissements en immobilisations qui lui permettront de se transformer pour pouvoir réduire les émissions, mais cela permettra également d’éviter de pénaliser injustement les chefs de file en matière de tarification de la pollution.
Il nous a fallu mettre en place des mécanismes particuliers pour éviter de pénaliser les industries particulièrement exposées au commerce, mais nous aimerions ne pas avoir à le faire. Plus les pays adhéreront en grand nombre à la tarification du carbone, plus nous serons certains de voir les pays du monde faire leur part et infléchir la situation dans la bonne direction.
L’autre élément de l’équation : si nous reconnaissons qu’à l’heure actuelle, environ 20 p. 100 seulement des émissions mondiales sont couvertes par un tarif sur la pollution, nous devrions être ambitieux et affirmer qu’à partir d’ici même aujourd'hui, nous voulons tripler ce chiffre : 60 p. 100 des émissions mondiales devraient être couvertes par un tarif sur la pollution en 2030.
Nous appelons à la planète entière, aux gouvernements de la planète, de tripler la couverture d’un prix sur la pollution et de s’assurer que 60 p. 100 des émissions à travers le monde soient captées par un système de tarification du carbone. C’est un idéal, un objectif ambitieux, mais c’est un objectif qu’on peut atteindre.
Nous le savons, les dirigeants le savent et le secteur privé le sait : l’imposition d’un tarif sur la pollution est le moyen le plus efficace et le plus puissant de garder en vie l’objectif du 1,5 p. 100. Voilà l’appel que nous lançons collectivement aujourd'hui, et je suis très heureux que tant de gens se soient engagés à en faire partie.
Je m’en voudrais de ne pas saluer notre ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, qui est ici aujourd'hui. Nous sommes en compagnie d’un certain nombre de partenaires, de ministres de l’Environnement, de gouvernements infranationaux; l’un de nos premiers ministres, Andrew Fury, est ici, mais je tiens également à souligner tout le travail qu’ont accompli nos anciens ministres de l’Environnement, dont Catherine McKenna et Jonathan Wilkinson, qui est maintenant notre ministre des Ressources naturelles et qui travaillera beaucoup dans le dossier de l’énergie.
Le Canada est déterminé à mener à bien cette initiative, et je suis vraiment heureux que tant d’autres se manifestent pour y participer.
Merci beaucoup.