Transcription - Allocution dans le cadre du Forum économique de l’Atlantique
Allocution dans le cadre du Forum économique de l’Atlantique
Monsieur le Premier Ministre, quel énorme plaisir d'être ici avec vous ce soir à cette institution magnifique et importante.
Vous savez, cependant, quand vous m’avez invité à venir ici ce soir, je savais que j’allais devoir parler après vous, et ça m’a presque fait répondre non. Si j’avais su que j’allais devoir parler après vous et Frank, c’est certain que j’aurais décliné l’offre, parce que c’est toujours un plaisir extraordinaire de pouvoir vous entendre, mais un peu plus gênant lorsque vous parlez de moi en des termes si élogieux, mais je vous en remercie énormément.
Je suis tellement heureux d'être ici ce soir avec vous, avec Mila et avec tant de vos amis. J'ai été très honoré de pouvoir visiter le Hall Brian Mulroney.
En réalité, il m’a fait visiter la réplique du bureau de l’édifice du Centre. Puisque je suis maintenant relégué à la tour Mackenzie dans l’édifice de l’Ouest pour l'avenir prévisible, c’est-à-dire que depuis trois ans et pour les dix prochaines années environ, l'édifice du Centre est en rénovation, j'ai eu le plaisir de passer quelques instants dans mon ancien bureau, qui était aussi le vôtre.
(Rires)
Merci pour cette introduction. C'est extrêmement généreux de votre part de m'avoir inclus ici ce soir et d'avoir dit des choses positives au niveau de tout ce qu’on est en train de livrer et de faire ensemble pour les provinces de l'Atlantique et pour tous les Canadiens. Je continue d'être ici pour vous, pour cette institution et pour tout le monde qui habite dans les provinces de l'Atlantique.
Encore une fois, c’est un plaisir d’être ici en compagnie de tant d’autres amis. Monsieur le Premier Ministre Houston, merci de nous accueillir ici dans votre province. Sean, je suis très heureux de vous voir ici, dans votre alma mater. À la ministre Pettipas-Taylor, ministre de l’APECA et aussi ministre des Langues officielles, c’est formidable d’être ici avec vous et avec tant de députés fédéraux d’hier et d’aujourd'hui, et de gens qui sont au service des communautés du pays de multiples façons. C’est un vrai plaisir d’être ici avec vous ce soir.
Avant de commencer, cependant, je tiens à offrir mes condoléances à la communauté de Dauphin, au Manitoba. Quinze personnes sont décédées à la suite de l’accident d’autobus survenu jeudi, et beaucoup d’autres personnes sont hospitalisées. On est de tout cœur avec la famille, les amis, les voisins et tous les proches des victimes. Je sais que les gens du Canada d’un océan à l’autre les gardent dans leurs pensées et prient pour le rétablissement des gens qui sont à l’hôpital et pour le réconfort de ceux qui pleurent amèrement la perte de leurs proches.
Dauphin est une petite communauté comme Antigonish. Les communautés comme celles-là sont fortes et résilientes. C’est leur population qui les rend ainsi, et quand on soutient les gens et que l’on croit en eux, les gens peuvent être là pour leur communauté. C’est ce que vous avez fait, monsieur, il y a quarante ans, quand votre gouvernement a créé l’Agence de promotion économique du Canada atlantique. C’était un acte de foi envers l’avenir économique du Canada atlantique, un acte qui reconnaissait le potentiel inexploité des gens du Canada atlantique. Je vous en remercie, au nom de tous les Canadiens, et des Canadiens de l’Atlantique également.
(Applaudissements)
Mais il était très bon pour voir le potentiel de tout le Canada quand il a signé, d’abord, l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis puis, ensuite, quand il a négocié et signé l’ALENA. Brian, vous et moi faisons maintenant partie d’un groupe très restreint de gens qui savent à quel point négocier l’ALENA est un casse-tête. Même si je dirais, comme vous l’avez souligné, que vous avez vécu cette expérience à deux reprises maintenant, parce que vous vous êtes montré incroyablement utile pour moi et pour l’ensemble d’Équipe Canada lors de la renégociation de l’accord il y a quelques années.
Cet accord commercial a donné lieu à une croissance extraordinaire et à des millions d’emplois, mais il ne faut jamais le tenir pour acquis. Il fera l’objet d’un examen obligatoire en 2026 et, avec les élections présidentielles qui se tiendront d’ici là, nous allons devoir garder l’œil sur ce dossier. Alors, Brian, restez en bonne santé, parce qu’il faudra que tout le monde mette l’épaule à la roue en 2026 comme la dernière fois, peu importe le président.
(Applaudissements)
Parce qu’on ne doit jamais arrêter de chercher à conclure les meilleurs marchés possible pour les Canadiens et pour l’avenir dans tout ce que nous faisons.
Aujourd'hui, on est ici pour explorer des moyens de stimuler la croissance économique pour les quatre prochaines décennies et au-delà et, soyons francs, comme Brian l’a souligné, on est actuellement au milieu d’une période lourde de conséquences. Pour le dire dans des termes que les gens d’ici comprennent bien, on doit regarder l’horizon de l’avenir avec un regard clair est ajuster nos voiles en conséquence. Les conséquences des changements climatiques deviennent de plus en plus coûteuses, même en ce moment où les gens sont encore aux prises avec l’inflation et se tournent vers les dirigeants de leur gouvernement et de leurs entreprises être certains que les avantages de la croissance économique sont répartis équitablement.
L’invasion brutale et injustifiable de l’Ukraine par Poutine continue d’avoir une incidence sur les prix mondiaux des aliments et de l’énergie. J’étais en Ukraine la semaine dernière et j’ai pris la parole devant leur parlement national pour leur rappeler que c’est le gouvernement du Canada qui, au début des années quatre-vingt-dix, pendant votre mandat, a été le tout premier à reconnaître l’indépendance de l’Ukraine, qui continue maintenant de se battre pour sa démocratie et son indépendance, et que nous, en tant que Canadiens, allons rester solidaires de l’Ukraine par tous les moyens possible et pour aussi longtemps qu’il le faudra, parce que c’est ce qu’il convient de faire.
(Applaudissements)
En ce moment, il est crucial qu’on prenne tous conscience que les politiques économiques sont en même temps des politiques de sécurité, des politiques climatiques et des politiques sociales. Tout est interrelié. On doit être à la hauteur de la tâche et veiller à ce que notre économie soit en mesure de prospérer dans cet avenir. La bonne nouvelle, c’est que le Canada atlantique a tous les ingrédients pour réussir. Beaucoup d’entre vous se souviennent que c’est à Stephenville, à Terre-Neuve-et-Labrador, que notre gouvernement a signé l’Alliance entre le Canada et l’Allemagne pour l’hydrogène l’année dernière. Dans le cadre de cet accord, les entreprises canadiennes vont exporter de l’hydrogène propre et renouvelable vers l’Allemagne dès 2025, ce qui va créer d’excellents emplois pour la classe moyenne et des économies solides partout dans cette région.
Pour exporter de l'énergie propre, il faut aussi produire et transmettre de l'électricité propre ici chez nous. En Nouvelle-Écosse, vous avez l'expertise et les ressources, et vous avez des vents qui soufflent tout le temps et des marées parmi les plus fortes de la planète. L'été dernier, j'étais ici pour annoncer un investissement dans une série d'éoliennes et dans les batteries pour stocker l'électricité propre qu'elles produisent, assez pour alimenter des centaines de milliers de foyers en électricité abordable.
L'Île-du-Prince-Édouard est presque entièrement alimentée avec de l'énergie renouvelable, c'est une province qui est un leader dans le domaine de l'énergie éolienne. L'énergie renouvelable est importante, pas seulement pour préserver la qualité de l'air, mais aussi pour réduire les factures d'énergie des familles.
À l’heure actuelle, au Canada, près de 84 % de notre électricité est déjà produite à partir de sources non émettrices, mais on doit atteindre 100 % d’ici 2035, à la fois pour les générations à venir et pour créer de bons emplois dès aujourd'hui et, bien entendu, ce sont ces derniers 16 % qui seront difficiles à éliminer et qui vont nous demander de travailler tous ensemble. On doit abandonner le charbon pour éliminer ses émissions nocives. Je n’ai pas besoin de vous dire pourquoi. La côte Est a été profondément touchée par les conséquences des changements climatiques. L’année dernière, l’ouragan Fiona a dévasté des communautés dans toutes les provinces, et les feux de forêt du mois de juin ont été dévastateurs et coûteux.
Il y a quelques heures, j’ai eu la chance de voir de mes yeux quelques-unes de leurs conséquences à Hammond Plains, de discuter avec les premiers intervenants et avec des gens de la communauté qui ont perdu leur maison, leurs animaux domestiques, qui ont le cœur brisé et sont dévastés. Mais l’une des choses dont ces premiers intervenants me parlaient, pendant que je les félicitais pour leur héroïsme et leur dévouement extraordinaire, était de leurs inquiétudes pour la prochaine fois, de l’importance d’être prêts pour l’avenir, d’avoir l’équipement nécessaire, de mettre en place des protocoles de communication efficaces et de veiller à ce que les gens soient mieux préparés à réagir parce qu’effectivement, ces feux de forêt ont été parmi les pires de l’histoire, mais les gens savent que les phénomènes météorologiques extrêmes vont continuer de survenir à une fréquence accrue, et tous doivent intervenir et s’y préparer, même si on minimise les répercussions qu’ils vont avoir dans des décennies sur nos enfants et nos petits-enfants d’un bout à l’autre du pays.
Je sais que vous tous réunis dans cette salle, en tant que gens d’affaires, comprenez les solides arguments en faveur de l’électricité propre. À notre époque, le fait de disposer d’un réseau électrique propre est absolument essentiel pour attirer de gros investissements. À mesure que le marché mondial progresse vers la carboneutralité, les investisseurs affluent vers les régions où l’électricité et produite et transportée sans polluer. C’est notamment pourquoi Volkswagen a pris la décision historique de construire sa toute première usine de batteries pour véhicules électriques outremer au Canada, à St. Thomas, en Ontario. Après avoir étudié la situation dans l’ensemble de l'Amérique du Nord, l'entreprise a décidé de s’installer ici notamment parce qu’elle a pour mission de fabriquer des voitures propres et qu’elle doit utiliser de l'électricité propre pour y arriver. On souhaite que des investissements de ce genre soient également effectués dans le Canada atlantique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on s’est engagés à construire la boucle de l'Atlantique. Pensez-y : la côte Est pourrait devenir un chef de file en matière d’énergie propre, et notre gouvernement fédéral sera là pour y contribuer.
(Applaudissements)
Parce qu’il s'agit non seulement du moyen le plus rapide et le plus rentable d'abandonner le charbon, mais aussi de s'assurer que la région atlantique dispose de l'énergie nécessaire pour répondre à la demande croissante d'électricité.
Dans le Budget de cette année, on a annoncé un crédit d'impôt remboursable de 15 % pour les projets de production, de stockage et de transport d'électricité propre entre les provinces. On effectue également des investissements importants dans l'électricité propre par l'intermédiaire de la Banque de l'infrastructure du Canada, y compris des projets éoliens en mer fondés sur la science, ici, sur la côte est, en plus de fournir du financement pour la boucle de l'Atlantique, et soyons clairs : l'abandon du charbon n'est pas seulement une politique climatique, c'est aussi une politique économique.
Je sais que vous suivez tous ce qui se passe aux États-Unis et en Europe et que vous comprenez cet impératif économique. On a élaboré un plan pour bâtir une économie compétitive offrant de bons emplois, ici et dans l'ensemble du pays. Ce plan prévoit d'importantes mesures d'incitation fiscale, des investissements ciblés et une tarification prévisible de la pollution qui permet de redonner de l'argent aux familles. En effet, les gens ici présents recevront leurs premiers versements dans quelques semaines seulement. Le cadre de politique économique qu'on a mis en place permet d'attirer des investissements et de favoriser l'innovation propre afin de pouvoir faire face à la concurrence dans la course mondiale aux solutions propres.
Il est important que l'on travaille ensemble, y compris avec les provinces et les territoires, pour s'assurer que le Canada atlantique dispose de tous les avantages concurrentiels possibles. J'aborde continuellement cette question avec les quatre premiers ministres, afin de donner un coup de pouce aux entreprises de la région et de veiller à ce qu'il y ait de bons emplois ici, non seulement aujourd'hui, mais aussi dans les décennies à venir. On a un merveilleux exemple de ce que l'investissement dans l'économie propre peut signifier pour les travailleurs, ici même, en Nouvelle-Écosse. En mars, j'ai visité l'usine Michelin à Bridgewater. Des usines comme celle-ci sont le moteur des petites communautés. Et on est tous conscients des conséquences négatives qu’entraîne la fermeture de ces usines. Aider ces usines à poursuivre leurs activités, c'est aider ces communautés et les travailleurs qui sont au cœur de celles-ci.
Depuis trois générations, les travailleurs canadiens font que cette usine compte parmi les installations de Michelin les plus rentables du monde. Des travailleurs comme Jason, qui est réparateur, et Nataliia, qui a trouvé un emploi à l'usine après avoir quitté l'Ukraine pour venir au Canada il y a une dizaine d'années. Notre investissement aidera l'usine non seulement à réduire ses émissions, mais aussi à moderniser ses activités afin de répondre à la demande mondiale de pneus pour véhicules électriques. Les travailleurs et la communauté environnante comptent sur la solidité de l'usine. Dans les conversations que j’ai eues avec les travailleurs au sujet de leur fierté de travailler pour cette usine, mais aussi de l’incertitude des années à venir, je pense en avoir appris beaucoup sur ce qui différencie les pneus de VE des pneus habituels. C’est majeur. Le couple risque d'arracher l'extérieur des pneus s'ils ne sont pas fabriqués correctement. Le bruit est aussi un problème. J'ai fait un effort sur ce point. Comme le moteur est très silencieux, on entend beaucoup plus le bruit des pneus et, par conséquent, il faut fabriquer des pneus plus silencieux. Le poids d'un véhicule électrique est également beaucoup plus important que celui d'une voiture normale en raison des batteries.
Ainsi, il y a un large éventail de technologies qui entrent en jeu, mais c’est important pour Michelin aussi de pouvoir continuer à investir dans un réseau électrique propre pendant que l’entreprise va de l’avant et cherche à miser et à être plus compétitive sur le marché. Grâce à nos investissements, Jason, ses collègues et les 9 000 habitants de Bridgewater peuvent compter sur de bons emplois stables pour la prochaine génération. Nataliia est venue à Ottawa en mars et était présente à la Chambre des communes lors de la visite du président Biden. Voilà une autre façon dont votre communauté et vos voix résonnent à Ottawa.
L'une des choses qu'on doit toujours garder à l'esprit, c'est que la croissance économique ne se résume pas à un gros chiffre dans les résultats nets. Elle consiste à créer des possibilités pour les gens et à leur offrir un avenir en lequel ils peuvent croire et investir. Ainsi, ils pourront à leur tour investir dans leurs communautés.
Prenons l'exemple de l'engagement de notre gouvernement en matière de services abordables d'apprentissage et de garde de jeunes enfants. On a lancé ce programme il y a deux ans, et une province de la région – bravo, Terre-Neuve-et-Labrador – a déjà atteint la cible de 10 $ par jour, et je sais que les autres ont déjà réussi à réduire les frais de moitié. Grâce à cette initiative, non seulement les familles économisent beaucoup d'argent, mais la participation des femmes au marché du travail a atteint un sommet sans précédent au Canada. Autrement dit, il y a plus de travailleurs, plus d'argent pour les familles et plus d'opportunités pour tout le monde.
On fait aussi des investissements majeurs dans les soins de santé publique, notamment dans les soins de première ligne. Peu importe où vous habitez ou quel salaire vous gagnez, tous les Canadiens méritent de recevoir des soins de santé de qualité. Et on met, en plus, en place un programme pour des soins dentaires au plan national. La Prestation dentaire canadienne a déjà aidé plus de 300 000 enfants à améliorer leur santé dentaire, et ces programmes, comme les soins de santé, les soins dentaires, les services de garde d'enfants créent la stabilité sociale qui favorise la croissance de nos économies.
Soyons très clairs : ces trois initiatives que nous avons mises de l’avant, à savoir les services de garde à 10 dollars par jour, l’investissement de près de 200 milliards de dollars pour obtenir des données et de vrais résultats grâce à des investissements dans les soins de santé, ainsi que le programme de soins dentaires qui a déjà permis à 300 000 enfants à travers le pays d’avoir accès à des soins dentaires alors que ce n’était pas le cas auparavant, ce ne sont pas simplement des programmes sociaux. Ce sont des programmes économiques qui nous permettent de rester compétitifs.
On parle beaucoup à des investisseurs internationaux et ils me disent régulièrement qu’au Canada, notre plus grand avantage concurrentiel n’est pas les minéraux critiques, ni nos deux langues officielles, ni nos accès aux côtes, ni nos immenses ressources naturelles, même si ce sont là des éléments merveilleux. Le plus grand avantage concurrentiel du Canada, ce sont les Canadiens eux-mêmes. On est l'un des pays les mieux éduqués de la planète. Nous disposons d'un solide filet de sécurité sociale. Nous avons des Canadiens en bonne santé, tournés vers l'avenir, ambitieux, forts dans leurs communautés, optimistes quant à l'avenir, et c'est quelque chose dont les entreprises du monde entier veulent faire partie en cette période de grande incertitude. C'est parce que notre classe moyenne est forte que des entreprises du monde entier veulent venir construire et se développer ici.
Et cela crée une dynamique d’autorenforcement, car non seulement cela attire les investissements qui renforcent davantage la classe moyenne, mais cela aide aussi le Canada à attirer des talents et des immigrants du monde entier, ce qui en retour fait en sorte que les investisseurs croient en notre potentiel. Le Canada est maintenant celui qui connaît la plus forte croissance parmi les pays du G7, d’abord sur le plan démographique, puis de la croissance économique, derrière les États-Unis seulement. Et, déjà, notre PIB a connu une croissance plus forte qu’attendu au premier trimestre.
Cette importante croissance démographique nous aide à favoriser notre croissance économique, et le Canada atlantique en est un bon exemple. Halifax, Charlottetown et Moncton sont les villes ayant connu la plus forte croissance démographique en 2022. Et, depuis 2015, la population globale du Canada atlantique a augmenté de plus de 160 000 personnes, dont 15 000 sont des immigrants. Les programmes et les services que le Canada offre aident également les nouveaux arrivants à s’épanouir dans notre pays et contribuent à l’économie du Canada atlantique. Au fil des décennies, on a été témoins d’un renouveau exceptionnel dans cette région depuis la création de l’APECA. C’est le legs du premier ministre Mulroney et de Donald Savoie, et on peut tous les remercier de leur vision et de ce qu’elle a permis d’accomplir.
Brian, plus tôt aujourd’hui, quand on était dans la réplique du bureau, je vous ai transmis le rapport original qui a établi l’APECA, qui pourra être conservé ici, dans le Mulroney Hall, parce que c’est la place qu’il mérite.
(Applaudissements)
Mais sur la première page du rapport, dans la lettre de présentation Donald Savoie a rédigée, il a déclaré que vous aviez établi le plan le plus exhaustif jamais vu pour promouvoir le développement économique du Canada atlantique, et je vous assure que 40 ans plus tard, c’est encore vrai.
Merci, Brian, pour tout ce que vous avez fait pour le Canada atlantique, hier comme aujourd'hui.
(Applaudissements)
Ginette va me demander plus d’argent pour l’APECA, mais ça va.
(Rires)
C’est de l’argent bien dépensé.
En 2016, notre gouvernement a lancé la Stratégie de croissance pour l'Atlantique afin de revitaliser encore davantage la région. Aujourd’hui, on voit le fruit de ces initiatives, puisque la côte Est est devenue un endroit où l’on trouve d’excellents collèges et université, comme St. FX, qui font de la recherche de pointe; un endroit regorgeant d’entreprises en démarrage et d’entrepreneurs; un endroit qui attire des talents du monde entier; un endroit où la diversité et les possibilités sont plus grandes que jamais.
L’une des grandes histoires canadiennes des huit dernières années s’est passée ici même, à Antigonish. C’est l’histoire d’un réfugié syrien... oui, vous savez sûrement pour la plupart dans quelle direction je m’en vais avec cela... qui est venu au Canada lorsque la chocolaterie de sa famille a été bombardée. Tareq Hadhad est arrivé en 2016 et, grâce à son savoir-faire, il a fondé une nouvelle chocolaterie, Peace by Chocolate. Son entreprise a reçu le soutien de l’APECA et a pu créer de nombreux emplois ici, en ville. Ce n’est pas seulement l’histoire de Tareq ou d’Antigonish. C’est l’histoire du Canada : un pays accueillant, un pays qui investit dans les gens, un pays qui ne fait pas qu’envisager l’avenir, mais qui en saisit toutes les possibilités, un pays où tout le monde a une chance réelle et égale de réussir, un pays à l’esprit communautaire.
Tout au long de notre histoire, les dirigeants politiques canadiens n’ont jamais perdu cela de vue. Et, aujourd’hui, c’est plus important que jamais.
Nous avons des défis énormes devant nous le climat, la guerre, les chaînes d'approvisionnement, l'inflation mondiale, on doit adopter une approche réaliste pour relever ces défis, et on doit mettre les gens au centre de nos actions.
Nous devons relever les défis d’aujourd’hui avec force et optimisme et laisser de côté le désespoir et la colère. Nous devons être responsables du point de vue financier, oui, mais tout en ayant une ambition sans borne afin de saisir toutes les occasions qui nous seront présentées, pour le bien de nos travailleurs et de notre économie.
Brian, il semble y avoir deux classes de politiciens aujourd'hui : ceux qui veulent tout détruire et ceux qui sont davantage comme vous étiez, c’est-à-dire avec un désir constant de tout bâtir. Eh bien, notre gouvernement est et sera toujours centré sur les moyens à prendre pour investir dans les gens et l’avenir de leur communauté. Et c’est ce que l’on continuera de faire chaque jour pour aider l’économie du Canada atlantique à poursuivre sa croissance, veiller à la prospérité de toutes les régions du pays et contribuer à bâtir une économie centrée sur le bien-être de tous les Canadiens.
Merci beaucoup, mes chers amis.