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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Lundi, Jim Carr nous a quittés.

Nous avons appris la nouvelle quelques heures après son décès, puis nous avons observé une minute de silence à la Chambre.

C’est une nouvelle qu’aucun de nous ne souhaitait apprendre.

Et c’est une nouvelle à laquelle on ne s’attendait pas encore.

Jim était aux prises avec un myélome multiple et une insuffisance rénale.

Mais il a toujours eu de l’énergie – capable de supporter énormément de choses.

La semaine dernière, Jim a pris la parole à la Chambre pour dire à quel point il aimait son pays.

Il a déclaré ceci : « J'aime ce pays, chacune de ses parcelles, en anglais, en français, en langues autochtones et dans toutes les langues des nouveaux arrivants ».

Il a tenu ces propos dans le cadre de l'une de ses dernières interventions à la Chambre, qui ont été marquées par une grande réussite : l'adoption de son projet de loi d'initiative parlementaire, la Loi sur le développement d'une économie verte dans les Prairies.

Ce projet de loi vise à préserver un mode de vie dans les Prairies et à exploiter un nouveau potentiel.

Il vise à ce que les habitants des Prairies se reconnaissent dans les politiques nationales, non seulement les dirigeants politiques, mais aussi les syndicats de travailleurs, les peuples autochtones, les agriculteurs et les entreprises.

C’est un projet de loi qui vise à léguer un environnement plus sain.

C'est un message d'espoir pour l'avenir.

Et un geste d'amour pour son pays.

C’était aussi un acte de courage.

Jim savait que cet avenir ne serait pas le sien.

Mais le nôtre.

Et celui de ses enfants et de ses petits-enfants.

En octobre, il m’a dit qu’il arrêtait ses traitements.

C’était un moment intime dans sa ville.

Jim savait que c'était mieux ainsi.

Mais il n'a jamais renoncé à son engagement à servir les Winnipégois, les Canadiens de l'Ouest et tous les Canadiens.

Et à bâtir un avenir meilleur.

On a tous une seule vie.

Et Jim nous a montré comment bien la vivre.

Comment la vivre avec décence; la vivre avec intégrité.

Comment se consacrer au service des autres.

Et comment essayer de quitter le monde en l’ayant rendu mieux que lorsqu’on y est arrivé.

Jim va nous manquer au caucus, à la table du Conseil des ministres.

Mais par-dessus tout, il va manquer à sa famille.

Jim incarnait l'ensemble unique de caractéristiques qui distinguent les gens des Prairies :

Il brillait par sa lucidité, son pragmatisme et sa décence.

Le gouvernement sera à jamais meilleur grâce à lui.

Tous les membres du personnel qui ont travaillé avec lui ont été conquis par sa personnalité chaleureuse.

Et il en est de même pour les fonctionnaires.

Jim était un gentleman.

Il était un mentor.

Jim était l'ami de beaucoup de gens.

Jim était un grand Canadien.

Jim s'est consacré au service public jusqu'à la toute fin de sa vie.

Mais il a accompli beaucoup de choses. Et s'est distingué de nombreuses façons.

Il était hautboïste dans l'Orchestre symphonique de Winnipeg, et aimait passionnément la musique.

Il était journaliste et attachait beaucoup d’importance au rôle essentiel d'une presse libre dans une démocratie forte.

Il avait une foi juive profonde et était un leader de sa communauté spirituelle.

Mais surtout :

Il était l'époux de Colleen.

Le père de Ben, Rachel, Rebecca, Kiernan, Daniel et Jesse.

Et le grand-père de Michelle, Sophia et Markian.

À sa famille, j'espère que la gratitude de tous les Canadiens pour le service, la prévenance et la gentillesse de Jim jusqu'à la toute fin pourra vous réconforter dans votre deuil.

Que son souvenir soit pour nous tous une source de réconfort.