Bonjour, tout le monde. L’un des grands objectifs du nouveau gouvernement du Canada est de renforcer nos liens avec nos partenaires et nos alliés du monde entier. Et sans les fonctionnaires dévoués qui travaillent dans nos missions diplomatiques, on ne pourrait pas y arriver. Ceux qui travaillent ici, à la Maison du Canada, exécutent ces missions, et je voudrais remercier tout le monde ici de représenter le Canada ici, au Royaume-Uni, et merci de nous accueillir aujourd’hui.

Vous savez, ce sont les gens qui tissent et qui consolident les relations et, au fil des années et des décennies, j’ai eu le privilège de travailler très intensivement avec Ralph Goodale, notre haut-commissaire ici, au Royaume-Uni. Ça a été intense, Ralph, lorsqu’il était ministre des Finances et que j’étais associé au ministère des Finances. Et à cette époque, j’ai vu de mes yeux le dévouement de Ralph à l’égard du Canada, son intelligence, son éthique de travail à toute épreuve, et je tiens à le remercier au nom des Canadiens et des Canadiennes pour les services extraordinaires qu’il a rendus à notre pays à ce poste et dans les nombreux autres qu’il a occupés, y compris celui-ci.

C’est un plaisir d’être à la Maison du Canada durant son année de centenaire comme haut-commissariat du Canada à Londres. Le déménagement ici de notre mission diplomatique en 1925 a donné à notre pays une visibilité beaucoup plus grande à Londres, en plus de manifester notre désir de travailler plus étroitement avec le Royaume-Uni, parce que le Canada et le Royaume-Uni ont une histoire en commun. Nous partageons des valeurs. Nous partageons une souveraineté. Et nous sommes unis sur ce point en ce moment charnière où de profonds changements bouleversent le monde. Le Royaume-Uni est l’un de nos alliés les plus fiables dans notre mission commune consistant à favoriser une prospérité et une sécurité accrues des deux côtés de l’Atlantique. 

Depuis des décennies, la politique étrangère du Canada reposait sur un certain nombre de socles. Un système commercial multilatéral fondé sur des règles. Deuxièmement, une sécurité collective ancrée dans l’OTAN. Troisièmement, notre position géographique enviable, qui nous protégeait contre les conflits lointains et nous relie à l’économie la plus vaste et la plus dynamique du monde directement au sud. Et pendant longtemps, comme beaucoup d’autres, nous espérions qu’au fil du temps, le monde allait converger vers les marchés libres, les sociétés ouvertes et les valeurs démocratiques.

En ce moment, le monde connaît un certain nombre de transformations fondamentales qui ébranlent ces socles. De nouvelles technologies ont permis aux menaces lointaines de se rendre jusqu’à nos portes. Le pouvoir est devenu multipolaire. L’autoritarisme réapparaît et le consensus parmi de nombreuses démocraties s’est effrité. Ce n’est pas une transition lente; c’est une rupture. Et la mission de notre nouveau gouvernement est de veiller à ce que le Canada tire parti de ces bouleversements au lieu de simplement en subir les conséquences.

Je tiens à faire quelques commentaires avant de répondre aux questions concernant nos stratégies et la façon dont le Canada approche ces missions.

Premièrement, nous nous appuyons sur nos forces. Nous savons qu’il faut veiller sur nous-mêmes et veiller les uns sur les autres. Nous n’avons aucune maîtrise sur les actions des autres pays, mais nous pouvons maîtriser notre destin économique. C’est pourquoi nous traçons la voie qui va bâtir la force du Canada. Nous bâtissons une économie plus forte afin d’instaurer une certitude et une sécurité plus grandes pour les Canadiens et les Canadiennes pour créer les conditions qui permettent aux gens de trouver une bonne carrière, de subvenir à leurs besoins et de pouvoir acheter leur première maison.

Depuis que nous formons le gouvernement, nous sommes également passés à l’action rapidement pour commencer à donner suite à cette promesse. Au cours des quatre premiers mois, nous avons réduit l’impôt sur le revenu, le revenu de plus de 22 millions de Canadiens et de Canadiennes. Nous avons réduit l’impôt sur les gains en capital. Nous avons éliminé tous les obstacles au commerce interprovincial pour mettre le cap sur une économie canadienne unifiée. Nous avons fait adopter un projet de loi déterminant qui vise à accélérer la réalisation de grands projets dans les domaines de l’énergie, de l’intelligence artificielle, des minéraux critiques et de l’infrastructure commerciale vers de nouveaux marchés. Nous avons créé Maisons Canada pour contribuer à doubler le rythme de la construction domiciliaire, en construisant à une cadence inédite au Canada depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Cela dit, durant mon séjour au Royaume-Uni, j’ai rencontré des chefs d’entreprise et d’importants investisseurs afin de discuter de nouveaux débouchés et partenariats économiques. À l’heure où nous cherchons à attirer des capitaux au Canada et à offrir aux Canadiens et aux Canadiennes de nouvelles carrières de grande qualité, le message que je transmets aux chefs d’entreprise d’ici et du monde entier est que nous possédons ce que le monde souhaite obtenir. Le Canada est une superpuissance en matière d’énergie propre et d’énergie conventionnelle. Nous sommes parmi les cinq premiers producteurs des minéraux critiques les plus importants du monde. Nous sommes à la pointe du développement de l’intelligence artificielle, et nous accueillons les meilleurs talents du monde dans les domaines quantique et informatique. Nous avons les ressources dont les entreprises ont besoin pour prospérer et être concurrentielles dans l’économie mondiale plus volatile d’aujourd’hui. 

Et le deuxième élément sur lequel j’insiste est le fait que nous sommes un pays qui bâtit conformément à ses valeurs. 

Nous bâtissons avec nos travailleurs et nos entreprises pour créer les dizaines de milliers d’emplois spécialisés bien payés pour les Canadiens et les Canadiennes de partout au pays. Nous bâtissons de manière durable en accélérant avant tout les projets axés sur l’énergie propre. Pour chaque dollar investi dans l’énergie conventionnelle, nous investissons un dollar et soixante cents en énergie propre. Nous favorisons l’inclusion grâce à un partenariat avec les peuples autochtones. Ce sont les valeurs qui guident nos politiques et nous aident à bâtir notre nation et guident aussi nos relations internationales.

Hier, j’ai participé au Sommet mondial pour l’action et le progrès, où j’ai rencontré d’autres dirigeants et discuté avec eux de la façon d’aborder ensemble les défis les plus urgents de notre époque et de moyens de les surmonter en générant de la prospérité, pour que les travailleurs puissent bâtir des économies durables et créer des sociétés prospères et inclusives. Grâce à l’échange de stratégies et de solutions, nous sommes davantage en mesure d’harmoniser et de mobiliser des efforts conjoints en vue de surmonter ces défis. 

Troisièmement, nous nous engageons de manière pragmatique à réaliser des progrès à l’échelle internationale. Afin d’offrir une plus grande certitude et une plus grande prospérité aux Canadiens et aux Canadiennes, nous sommes déterminés à mettre en place un nouveau réseau de relations commerciales dans le monde entier. En juin, le Canada a signé le Partenariat stratégique pour l’avenir de l’Union européenne en vue d’accroître la sécurité commerciale et économique. C’est la première étape vers la participation du Canada à l’initiative Agir pour la sécurité en Europe et au lancement du plan ReArm Europe. Cette semaine, nous avons lancé la deuxième phase de ces négociations.

La semaine dernière, au Mexique, j’ai travaillé avec la présidente Sheinbaum pour lancer un nouveau plan d’action Canada-Mexique afin de créer de nouveaux débouchés économiques pour nos travailleurs et nos entreprises. Plus tôt cette semaine, le président de l’Indonésie et moi avons annoncé le tout premier accord commercial bilatéral du Canada avec un pays de l’ANASE, ce qui va réduire ou éliminer les droits de douane sur 95 % des exportations actuelles du Canada vers l’Indonésie. 

Et cet automne, nous allons lancer la nouvelle Stratégie de diversification commerciale du Canada pour renforcer nos relations actuelles et ouvrir de nouveaux marchés pour les entreprises canadiennes, en particulier en Asie. 

Hier, j’ai rencontré les premiers ministres du Royaume-Uni, de l’Australie, de l’Espagne et de l’Islande. Nous avons parlé du resserrement de notre coopération en matière de défense comme moyen d’accroître notre sécurité collective. Nous avons déjà lancé d’importantes initiatives avec l’Australie, dans le cadre de notre nouveau partenariat technologique pour le radar transhorizon qui va contribuer à protéger l’Arctique canadien. Ce système va fournir à nos forces armées une capacité d’alerte précoce, ce qui garantit une détection et une prise de décisions plus rapide face aux menaces aériennes dans notre Arctique.

Nous avons également discuté du renforcement de nos liens commerciaux et économiques pour favoriser notre résilience et notre prospérité mutuelles. 

Le premier ministre Starmer et moi allons de l’avant avec le plan que nous avons établi en juin pour un partenariat plus étroit en matière d’innovation, davantage d’échanges commerciaux et de nouvelles perspectives économiques pour nos deux pays. Je suis plus convaincu que jamais que le Canada dispose d’un potentiel infini. Ce potentiel se concrétisera grâce à de nouveaux partenariats entre les pays, le secteur privé, les investisseurs et nos alliés. Comme en témoignent cet édifice et son succès au fil des ans, le Canada est un pays déterminé et ambitieux qui s’attaque aux défis de notre époque, et nos partenaires savent qu’ils peuvent compter non seulement sur la force de nos valeurs, mais aussi sur la valeur de notre force.