Main Content

Bonjour.

Je suis ravi d’être dans la magnifique ville de Terrace ce matin, en compagnie du ministre Robertson et de la PDG du Bureau des grands projets (BGP), Dawn Farrell.

Je tiens à remercier les représentants de la Première Nation de Kitselas et de Kitsumkalum d’être ici à Terrace, sur le territoire traditionnel des Tsimshians, ainsi que les représentants d’autres Premières Nations qui se joignent à nous aujourd’hui.

Nous sommes ici pour annoncer la deuxième série de grands projets qui seront soumis à l’examen du BGP.

Ce sont des projets qui renforceront nos stratégies d’intérêt national pour transformer l’économie du Canada.

Des stratégies qui rendront le Canada plus indépendant, plus inclusif, plus viable et plus prospère.

Le monde évolue rapidement.

Les changements technologiques s’accélèrent. La transition axée sur l’énergie verte gagne rapidement du terrain et transforme la demande mondiale en ressources.

Et les États-Unis ont fondamentalement changé leur approche au commerce, ce qui menace des emplois et plonge les entreprises dans un climat d’incertitude.

De nombreuses forces du Canada, fondées sur des liens commerciaux étroits avec les États-Unis, sont devenues nos faiblesses.

Selon le Budget 2025, les droits de douane imposés par les États-Unis et l’incertitude qui en découle coûteront aux Canadiens et aux Canadiennes environ 1,8 % de notre PIB.

Cela veut dire que notre économie perdra quelque 50 milliards de dollars, soit l’équivalent de 1 300 $ par habitant.

Comme le monde change rapidement, le Canada doit changer sa stratégie économique en profondeur.

Nous y parvenons en nous appuyant sur notre héritage de bâtisseurs, un héritage forgé depuis longtemps par les habitants de la Colombie-Britannique.

Au fil de notre histoire, les Canadiens et les Canadiennes ont réalisé de grands projets qui définissent notre paysage et assurent notre prospérité. Des projets tels que le premier grand chemin de fer qui a uni les provinces maritimes, puis le chemin de fer Canadien Pacifique, qui a favorisé l’adhésion de la Colombie-Britannique à la Confédération, la route transcanadienne, qui relie les régions de notre pays, et la Voie maritime du Saint-Laurent, qui a ouvert de nouveaux marchés pour plus de mille milliards de dollars de marchandises.

Nous avons l’habitude de construire, ici, dans notre pays. Nous rebâtissons notre pays.

L’une des premières mesures prises par le nouveau gouvernement canadien a été d’adopter la Loi visant à bâtir le Canada.

Cette loi modifie l’approche du gouvernement en matière de grands projets de construction, de sorte qu’elle soit axée non plus sur le « pourquoi », mais plutôt sur le « comment ». Des projets qui :

  • renforcent l’autonomie, la résilience et la sécurité du Canada.
  • présentent des avantages économiques indéniables pour les Canadiens.
  • ont une forte probabilité d’être menés à bien.
  • mettent de l’avant les intérêts des peuples autochtones.
  • favorisent une croissance durable.

Le BGP aide à bâtir un Canada de manière plus intelligente et plus rapide, en accélérant la mise en place des infrastructures dont nous avons besoin pour exploiter les vastes ressources de notre pays.

Cela permettra de créer de nouvelles communautés, de faire prospérer de nouvelles entreprises et de générer des dizaines de milliers de nouveaux emplois dans les industries durables.

En septembre, nous avons soumis au BGP des projets représentant plus de 60 milliards de dollars d’investissements. Aujourd’hui, nous doublons la mise.

Le Budget 2025 renforce notre mission visant à bâtir un Canada fort. Notre plan consiste à prendre notre avenir en main. Notre plan pour passer de la dépendance excessive à un seul partenaire commercial à la résilience aux secousses mondiales. Notre plan pour remplacer l’incertitude par la prospérité.

Nous prenons notre avenir en main en bâtissant une seule économie canadienne qui sera propulsée par de nouvelles infrastructures, afin de relier nos régions, de diversifier nos marchés, de ramener les logements à des coûts abordables et de protéger nos communautés.

Au cours des cinq prochaines années, nous allons réaliser mille milliards de dollars d’investissements.

À lui seul, le total de cet investissement suffira à augmenter notre PIB de plus de 3,5 % – soit 3 500 $ pour chaque travailleur canadien.

Chacun des projets que nous soumettons aujourd’hui à l’examen du BGP est source de transformation, et leur effet sera accentué par leur intégration dans des stratégies nationales plus vastes visant à stimuler la compétitivité du Canada, notamment :

  • réaliser le plein potentiel du Canada en tant que superpuissance énergétique.
  • créer de nouveaux corridors commerciaux et énergétiques pour diversifier notre économie.
  • renforcer notre leadership à l’égard des minéraux critiques pour accroître notre indépendance.
  • établir notre souveraineté en matière de données afin d’offrir des services sûrs à la population canadienne.

Le Canada commence à réaliser son plein potentiel en tant que superpuissance énergétique dans le domaine de l’énergie propre et conventionnelle.

Le GNL est un combustible essentiel à la transition énergétique. Le GNL peut aider le Canada à établir de nouveaux liens commerciaux, en particulier avec les marchés asiatiques en pleine croissance.

D’ici 2040, la demande de GNL à l’échelle mondiale devrait augmenter de 60 %. Le Canada sera prêt. Nous sommes le quatrième plus grand producteur de gaz naturel au monde et nous avons le potentiel d’exporter chaque année 100 millions de tonnes supplémentaires de GNL vers l’Asie.

Cela nécessitera d’importants investissements dans un grand nombre d’infrastructures.

Le Budget 2025 prévoit de nouveaux incitatifs fiscaux pour encourager les investissements dans les installations de GNL à faible teneur en carbone, et élargit la capacité de la Banque de l’infrastructure du Canada à soutenir des projets comme le projet de GNL de Ksi Lisims.

Le projet de Ksi Lisims prévoit un nouveau gazoduc, une nouvelle ligne de transport électrique et une nouvelle installation flottante d’exportation de GNL.

Le projet de Ksi Lisims, dirigé par la Nation Nisga’a, deviendra la deuxième plus vaste installation de GNL au Canada et aura la capacité d’exporter 12 millions de tonnes de GNL par année vers de nouveaux marchés en Asie.

Il s’agira également de l’une des installations de GNL les plus propres au monde, avec un taux d’émission de 94 % inférieur à la moyenne mondiale et la possibilité d’atteindre la carboneutralité d’ici 2030, qui permettra de créer des milliers d’emplois qualifiés tout en injectant quatre milliards de dollars par année au PIB.

Le gouvernement fédéral travaille en étroite collaboration avec la province de la Colombie-Britannique à l’élaboration de ce projet, notamment dans le cadre d’une évaluation environnementale de type « un projet, une évaluation » et d’une consultation des Autochtones menée par la province. En plus de fournir des conseils sur le financement, l’organisme de planification multisectorielle aidera à coordonner l’approbation en temps opportun des trois éléments du projet de Ksi Lisims et des infrastructures de transport connexes, dont je parlerai dans un instant.

Pour devenir une superpuissance énergétique, il sera essentiel de tirer pleinement parti de l’avantage du Canada en matière d’énergie propre en développant considérablement notre réseau électrique, qui est propre à 80 %.

Parce que l’électrification propre est la voie – la seule voie – vers une économie durable et prospère.

D’ici 2050, nos besoins en électricité pourraient tripler dû à notre croissance économique et à l’augmentation de la demande pour des transports propres, aux processus industriels verts et aux centres de données.

Pour répondre à cette demande, nous aurons besoin de plus de capacités hydroélectriques, solaires, éoliennes et nucléaires. Et nous aurons besoin de nouvelles interconnexions entre les systèmes provinciaux pour créer un réseau énergétique canadien efficace, robuste et durable.

En créant un réseau énergétique robuste et durable, nous pouvons débloquer de formidables perspectives économiques, notamment ici même, dans le Nord de la Colombie-Britannique.

Le nouveau gouvernement du Canada lance une stratégie de transformation visant à développer les énergies propres, notamment :

  • de nouveaux crédits d’impôt à l’investissement (CII) pour l’énergie propre.
  • la superdéduction à la productivité, avec une passation en charges immédiate de l’équipement destiné à la production d’électricité propre et à la conservation de l’énergie.
  • la Banque de l’infrastructure du Canada prévoit d’investir 10 milliards de dollars dans des projets d’énergie propre.
  • du soutien fédéral pour les lignes de transport interprovincial d’électricité.

L’énergie nucléaire jouera un rôle important dans l’augmentation de la production d’électricité propre. Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles dirigera notre nouvelle stratégie nucléaire en collaboration avec les provinces, en particulier le gouvernement de l’Ontario, afin de déployer des petits réacteurs modulaires et des dizaines de gigawatts de nouvelle capacité nucléaire à grande échelle.

Par ailleurs, depuis longtemps, le Canada se sert de l’énergie hydroélectrique pour créer des possibilités économiques, depuis Hydro-Québec jusqu’au barrage de Brazeau, en Alberta.

C’est dans cet esprit que nous soumettons le projet hydroélectrique Iqaluit Nukkiksautiit à l’examen du BGP.

Il s’agit d’une avancée majeure pour la souveraineté et la durabilité de l’Arctique, puisqu’il s’agit du premier projet hydroélectrique détenu à 100 % par les Inuits au Nunavut. Il permettra d’économiser 1,9 milliard de dollars en coûts de diesel sur 50 ans, tout en fournissant une énergie abordable, fiable et carboneutre à l’Arctique.

La deuxième stratégie de transformation vise à créer de nouveaux corridors commerciaux et énergétiques pour diversifier nos marchés et bâtir notre indépendance.

C’est ce que peut faire le Corridor essentiel de BGP des grands projets.

Ce corridor du Nord-Ouest présente un potentiel extraordinaire en ce qui a trait à la mise en valeur des minéraux critiques, au transport d’énergie propre et au leadership autochtone. Il peut libérer des milliards de dollars d’investissements, tout en permettant la création d’une zone de conservation de la taille de la Grèce.

Pour ce corridor, il faudra établir des lignes de transport, remettre des autoroutes en état, installer la fibre optique et des tours de téléphonie cellulaire et investir dans les communautés, les ports et les voies ferrées. Cela nous permettra de renforcer la position du Canada en tant que chef de file mondial en matière d’énergie propre et de minéraux critiques.

Pour que ce potentiel commence à se réaliser, il faut mettre en place la Ligne de transport d’électricité de la côte nord.

Pour aider à la mise en œuvre de ce projet, la Banque de l’infrastructure du Canada annonce aujourd’hui un prêt de 140 millions de dollars à B.C. Hydro.

La Ligne de transport d’électricité de la côte nord permettra la mise en œuvre de projets industriels transformateurs – dont le terminal de GNL de Ksi Lisims et la mise en valeur des minéraux critiques dans le Triangle d’or.

La ligne de transport, à elle seule, peut engendrer une nouvelle activité économique de dix milliards de dollars, tout en permettant une réduction d’émissions pouvant atteindre jusqu’à trois millions de tonnes par année.

De façon plus générale, la ligne de transport constituera le point d’ancrage d’un corridor industriel de l’énergie propre pour les générations futures, y compris la proposition de Projet de raccordement du Yukon au réseau de la Colombie-Britannique, qui accroîtra la sécurité énergétique du Yukon et l’abordabilité, ainsi qu’un projet éventuel de raccordement au réseau de l’Alberta, qui optimisera la fiabilité et la durabilité de l’approvisionnement en électricité dans cette province.

D’ici 2050, la demande mondiale en minéraux critiques devrait quintupler, mais à l’heure actuelle, l’approvisionnement dans ce domaine est très concentré et comporte de nombreux risques.

Le monde veut que le Canada soit un fournisseur fiable de minéraux critiques afin de bâtir une économie mondiale plus durable.

Le Canada figure déjà parmi les cinq premiers producteurs mondiaux de 10 minéraux critiques différents, et les 34 minéraux critiques font partie des richesses géologiques dont nous disposons.

L’exploitation de ces ressources grâce à des projets dans le Cercle de feu, la fosse du Labrador et le Triangle d’or, dans le nord de la Colombie-Britannique, attirera des centaines de milliards de dollars de nouveaux investissements et créera des milliers d’emplois bien rémunérés pour les mineurs, les charpentiers et les ingénieurs à travers le pays.

Le gouvernement fédéral est déterminé à concrétiser ces projets dans le cadre d’un partenariat à part entière avec les communautés des Premières Nations, y compris sous forme d’une participation financière de ces dernières.

À lui seul, le cercle de feu pourrait injecter plus de 22 milliards de dollars au PIB du Canada sur 30 ans, tout en favorisant la croissance économique en partenariat avec les communautés autochtones locales.

La stratégie du Canada pour les minéraux critiques va encourager l’exploration, accélérer la réalisation de projets, et soutenir les infrastructures essentielles, depuis le premier kilomètre jusqu’aux mines et aux installations de traitement, en passant par les nouveaux corridors commerciaux et les ports qui mènent vers les marchés mondiaux.

Notre stratégie favorisera l’exploitation d’une énergie propre, tout en offrant une plus grande certitude au niveau des prix et un financement compétitif afin d’encourager les investissements à long terme.

Le mois passé, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles a annoncé 26 nouveaux investissements, partenariats et mesures visant à mettre en œuvre des projets de minéraux critiques d’une valeur de plus de 6 milliards de dollars.

Cette initiative va notamment permettre de libérer l’énorme potentiel de développement et d’exportation qu’offre le cercle de feu. Le gouvernement du Canada et le gouvernement de l’Ontario intensifient d’ailleurs leurs pourparlers en ce moment pour accélérer ces démarches.

Le Budget 2025 prévoit des investissements majeurs visant à faire progresser des projets liés aux minéraux critiques, notamment un Fonds souverain pour les minéraux critiques doté de 2 milliards de dollars pour les projets, un Fonds du premier et du dernier kilomètre doté de 1,5 milliard de dollars pour les infrastructures connexes, de même qu’un élargissement des crédits d’impôt à l’investissement.

Dans ce contexte, nous soumettons au BGP le projet Crawford de Canada Nickel en Ontario, la mine Matawinie de Nouveau Monde Graphite au Québec et la mine Sisson de Northcliff Resources au Nouveau-Brunswick.

Le projet Crawford de Canada Nickel va permettre de consolider le leadership mondial du Canada dans le domaine des matériaux industriels propres. Situé sur la deuxième plus vaste réserve de nickel au monde, le projet va produire du nickel de haute qualité et à faible teneur en carbone, un élément essentiel pour les batteries et l’acier vert. Avec des émissions prévues inférieures de 90 % à la moyenne mondiale et un potentiel d’empreinte carbone négative, il représente un modèle pour l’avenir de l’exploitation minière responsable.

La mine Sisson va produire du tungstène, le métal le plus solide du monde, et va permettre au Canada de se présenter comme une source fiable pour la fabrication d’acier, la défense et l’équipement de protection.

Enfin, la mine Matawinie de Nouveau Monde Graphite va transformer les chaînes mondiales d’approvisionnement en batteries.

Ce projet va s’intégrer à l’usine de matériaux de batterie de Bécancour afin de produire du graphite sphérique utilisé dans les batteries de véhicules électriques et les systèmes de stockage d’énergie, et tout cela sera entièrement alimenté par l’hydroélectricité propre du Québec.

Le projet va permettre de réduire la dépendance aux sources fortes en carbone, de renforcer la résilience canadienne en matière d’approvisionnement et de contribuer à l’accélération de la transition énergétique. En plus, il va attirer 1,8 milliard de dollars en investissements.

Aujourd’hui, il n’est pas simplement question de ce que nous construisons, mais aussi de la manière dont nous le construisons.

Nous bâtissons de façon durable en réduisant les émissions et en investissant dans l’avenir axé sur l’énergie propre. Les émissions de carbone issues de nos projets dans le domaine de l’énergie et des minéraux critiques sont parmi les plus faibles au monde. De plus, ils permettent de débloquer des investissements majeurs dans la croissance durable pour les générations à venir.

Nous bâtissons en solidarité avec les travailleurs canadiens, en créant des centaines de milliers d’emplois bien rémunérés et syndiqués.

Enfin, nous bâtissons en partenariat avec les peuples autochtones afin de garantir à ces derniers des droits de propriété considérables et des retombées économiques importantes, tout en favorisant la conservation de notre patrimoine naturel pour les générations futures.

Cette approche renforce l’idée que les répercussions de nos stratégies d’intérêt national seront de portée historique.

Prenons l’exemple que j’ai donné plus tôt au sujet du chemin de fer qui reliait les provinces maritimes au début de la Confédération pour transporter des marchandises et des troupes, affirmer notre indépendance et contribuer à l’unification d’un jeune pays.

Cette ligne a finalement été intégrée au réseau ferroviaire du Canadien National, qui s’étend aujourd’hui sur plus de 31 000 kilomètres à travers ce vaste territoire, jusqu’à Terrace, puis de Terrace vers le monde entier.

Ce réseau permet de transporter chaque année 250 milliards de dollars de marchandises et il procure un emploi à près de 25 000 Canadiens.

Il s’agit d’une infrastructure aussi vieille que notre pays lui-même, qui génère des dizaines de milliards de dollars de revenus chaque année, emploie des milliers de Canadiens et unit notre nation.

Voilà ce qu’un projet d’intérêt national permet d’accomplir.

Ce sont des projets que les Canadiens et Canadiennes ont réalisés dans le passé. Des projets que nous commençons à réaliser à nouveau.

Renforcer Terrace.

Renforcer la Colombie-Britannique.

Bâtir un Canada fort.

Merci.