Main Content

Aujourd’hui, le premier ministre du Canada, Mark Carney, et le premier ministre du Royaume-Uni, Sir Keir Starmer, se sont rencontrés à Ottawa pour réaffirmer la profonde amitié et les valeurs en partage de leurs pays. Le partenariat entre le Canada et le Royaume-Uni, qui est ancré dans un passé commun et des liens durables entre leurs peuples, se renforce jour après jour afin d’offrir prospérité et sécurité à la classe moyenne du Canada et du Royaume-Uni.

Les deux dirigeants ont discuté des nombreux défis géopolitiques dans le monde, notamment la situation au Moyen-Orient et les tensions dans la région indo-pacifique, et ils ont réaffirmé leur soutien indéfectible à l’Ukraine devant la guerre d’agression illégale et injustifiable de la Russie.

Les dirigeants ont souligné l’importance d’un système commercial mondial équitable, ouvert et prévisible. Ils ont réitéré leur volonté de maintenir un ordre international fondé sur des règles reposant sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays. De plus, ils se sont engagés à favoriser la paix et la sécurité transatlantiques. Ils ont convenu de mettre en place les initiatives conjointes ci-après afin de stimuler la croissance économique et la prospérité et d’améliorer la sécurité et la défense collectives.

Partenariat en matière de croissance et d’innovation

Le Canada et le Royaume-Uni sont déterminés à favoriser une croissance économique profitable à leurs populations. Les premiers ministres ont annoncé aujourd’hui le resserrement de la collaboration à l’égard du commerce, de la science, de la technologie et de l’innovation. Dans le cadre de ce partenariat, le Canada et le Royaume-Uni travailleront de concert aux initiatives suivantes :

  • Commerce : Renforcer les liens commerciaux entre partenaires fiables et de confiance, notamment en accroissant les échanges commerciaux en vertu de l’Accord de continuité commerciale Canada–Royaume-Uni. Nous établirons un nouveau groupe de travail structuré du Royaume-Uni et du Canada sur les questions économiques et commerciales afin d’approfondir nos liens commerciaux actuels, notamment pour se pencher sur les obstacles en matière d’accès aux marchés, intégrer de nouveaux secteurs aux arrangements déjà en place, par exemple le commerce numérique, et examiner les possibilités de coopération à l’égard de l’exploitation des minéraux critiques et de la mise en place d’infrastructures souveraines d’intelligence artificielle. Le groupe de travail rendra compte de ses activités aux deux premiers ministres dans un délai de six mois. Cet automne, le Canada cherchera à déposer un projet de loi pour ratifier l’adhésion du Royaume-Uni au Partenariat transpacifique global et progressiste.
  • Semi-conducteurs : Mettre en œuvre des projets de recherche et développement industriels afin d’améliorer les forces complémentaires des deux pays dans les domaines des semi-conducteurs, de la photonique, des matériaux émergents et de la conception des puces. L’objectif sera également d’approfondir les liens entre les écosystèmes du Canada et du Royaume-Uni dans le domaine des semi-conducteurs pour améliorer la résilience des chaînes d’approvisionnement et accélérer les percées dans ce secteur névralgique capable de stimuler la croissance économique.
  • Technologies quantiques : Annoncer un engagement conjoint à mettre au point des communications transatlantiques sûres reposant sur les technologies quantiques, ce qui nous permettra de raccorder nos systèmes nationaux et de préparer le terrain en vue de la création d’un véritable réseau mondial de prochaine génération pouvant notamment être utile dans nos secteurs des finances et des télécommunications.
  • Infrastructure numérique : Renforcer mutuellement l’infrastructure numérique publique d’intérêt national en élaborant de concert des normes et des leviers stratégiques ainsi que des composantes technologiques communes.
  • Intelligence artificielle : Resserrer la collaboration actuelle et trouver de nouvelles avenues de collaboration à l’égard des systèmes d’IA avancés, à l’appui de notre sécurité nationale. Nous conclurons notamment un accord de partenariat visant à resserrer la collaboration actuelle entourant la sûreté et la sécurité de l’IA entre l’Institut canadien de la sécurité de l'intelligence artificielle et le UK AI Security Institute ainsi que de nouveaux protocoles d’ententes entre le Canada et le Royaume-Uni et le chef de file canadien en matière d’IA, la société Cohere. En vertu du protocole d’entente canadien, la société Cohere collaborera avec l’Institut canadien de la sécurité de l'intelligence artificielle afin de donner suite à son engagement d’établir des centres de données d’avant-garde au Canada. En vertu du protocole d’entente avec le Royaume-Uni, la société Cohere élargira sa présence dans ce pays pour contribuer à la réalisation du plan d’action du Royaume-Uni portant sur les occasions que présente l’IA. Les deux protocoles d’entente reflèteront la collaboration actuelle entourant l’usage des outils d’IA dans le domaine de la sécurité et du renseignement. De plus, ils reposeront sur la forte présence de la société Cohere au Canada et son engagement constant à l’égard du Royaume-Uni.
  • Biofabrication : Renforcer la collaboration afin de stimuler la croissance économique et d’être mieux préparés aux éventuelles urgences sanitaires. Cet objectif se concrétisera notamment au moyen d’un investissement de 14,8 millions de dollars pour, d'une part, mener des activités conjointes de recherche et de développement dans le domaine de la biofabrication permettant d’élargir le bassin de professionnels qualifiés des deux pays, et d'autre part, aider à l’expansion des entreprises.
  • Nucléaire civil : Établir des liens de collaboration de calibre mondial dans le domaine de l’énergie de fusion et resserrer la coopération à l’égard de la fission nucléaire afin de réduire l’influence de la Russie sur nos chaînes d’approvisionnement internationales en combustibles.
  • Minéraux critiques : Intensifier la coopération bilatérale en réalisant un exercice de cartographie stratégique permettant de localiser les infrastructures et les installations de production et de traitement névralgiques dans le domaine des minéraux critiques. Cette initiative permettra de cibler les projets dans lesquels il serait judicieux d’investir conjointement pour favoriser la mise en place de chaînes d’approvisionnement sûres et durables dans le domaine des minéraux critiques. Elle permettra aussi de mettre à profit tous les outils financiers disponibles afin de mobiliser des fonds et de stimuler la production et ainsi de renforcer nos secteurs de la fabrication et de l’exploitation minière.

Partenariat amélioré en matière de défense et de sécurité

Les deux dirigeants ont convenu de resserrer la coopération aussi bien bilatérale qu’au sein de l’Alliance de l’OTAN et du Groupe des cinq afin de protéger les valeurs démocratiques, de favoriser la stabilité mondiale et de veiller à la sécurité de nos populations dans un monde de plus en plus complexe. Pour y parvenir, ils ont pris les engagements suivants :

  • Ukraine : Poursuivre le soutien à l’Ukraine dans ses efforts d’autodéfense contre la guerre d’agression de la Russie, notamment en continuant d’appuyer la Coalition de volontaires et les efforts déployés par chaque pays pour soutenir la production industrielle intérieure de l’Ukraine dans le domaine de la défense. Le Royaume-Uni et le Canada continueront de travailler ensemble à l’appui de la Coalition du Groupe de contact sur la défense de l’Ukraine et à la mise au point de technologies d’armement aérien de pointe à l’appui de l’Ukraine.
  • Coopération militaire : Positionner la relation de défense qu’entretiennent le Canada et le Royaume-Uni de façon à engendrer une plus grande croissance sur le plan des opérations militaires, de la collaboration industrielle et de l’innovation dans le secteur de la défense. Cet objectif sera rendu possible grâce à la nouvelle trajectoire d’investissements dans la défense que le Canada a récemment annoncée et à l’examen stratégique de la défense que le Royaume-Uni a effectué. Le Canada et le Royaume-Uni travailleront à un nouvel arrangement permanent en vue du recours durable et à long terme à l’Unité d'entraînement de l’Armée britannique Suffield (BATUS) par l’intermédiaire du projet d’avenir de la BATUS. Ce projet permettra d’approfondir la relation entre le Canada et le Royaume-Uni dans le secteur de la défense et de faire de la BFC Suffield un lieu polyvalent où il sera possible de mettre au point et à l’essai du nouvel équipement et de la technologie de pointe, lesquels sont essentiels à notre sécurité et à notre prospérité partagée.
  • Renseignement : S’appuyer sur la longue tradition de collaboration étroite et productive qui unit nos organisations de sécurité et de renseignement pour lancer des initiatives opérationnelles concertées visant à lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent et pour intensifier la collaboration afin d’améliorer la collecte de renseignement, notamment en élargissant les programmes d’échange d’agents.
  • Sécurité nationale : Contrer ensemble les menaces étatiques en évolution, dont le sabotage, la répression transnationale, l’ingérence étrangère, les cyberactivités malveillantes, la manipulation de l’information et la coercition économique, qui visent tous à compromettre notre sécurité nationale et celle de nos Alliés et partenaires. Nous réaliserons notamment des travaux conjoints en vue d’investir dans des organisations de la société civile qui luttent activement contre la répression transnationale numérique, par l’intermédiaire d’un Fonds conjoint Canada–Royaume-Uni pour l’initiative Common Good Cyber. Ce fonds multilatéral unique en son genre permettra de soutenir les acteurs de la société civile les plus vulnérables aux risques. Pour démarrer ce fonds, le Canada et le Royaume-Uni y verseront 5,7 millions de dollars en financement initial qui seront décaissés sur 5 ans. Ils ont également convenu de dynamiser le développement et la mise en œuvre de produits de communication sûrs et d’outils de cryptographie avancés ainsi que d’étudier de nouvelles avenues de partenariats de recherche afin de remédier aux problèmes de sécurité que comporte l’IA et de faire évoluer les modèles d’IA de manière à protéger la sécurité nationale de nos pays.
  • Sécurité frontalière : Resserrer la coopération bilatérale afin de lutter contre les organisations criminelles transnationales impliquées dans le trafic de marchandises et de narcotiques, et renforcer notre combat contre la migration irrégulière, le passage de clandestins et la traite de personnes, notamment au moyen d’un meilleur échange bilatéral d’information et de connaissances.