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Crête du premier ministre

Allocution du premier ministre présentant la déclaration nationale du Canada au sommet COP26

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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Bonjour.

Je suis content de représenter les Canadiens dans le cadre de cette rencontre historique.

Au Canada, il y avait une ville appelée Lytton.

Je dis il y « avait », parce que le 30 juin, elle a été complètement rasée par les flammes.

La veille, la température avait atteint 49,6 degrés Celsius, la plus chaude jamais enregistrée dans notre pays.

Le Canada se réchauffe, en moyenne, deux fois plus vite que le reste du monde.

Et dans notre région du Nord, c’est trois fois plus vite.

La science l’indique clairement : nous devons en faire plus, et le faire plus rapidement.

Voilà donc l’engagement que je prends et l’appel que je lance lors de cette rencontre historique.

Nous avons déjà jeté les bases.

En 2015, à la COP de Paris, je m’étais engagé à ce que le Canada impose un tarif sur la pollution.

Nous l’avons fait.

Et malgré une farouche opposition, la Cour suprême a confirmé cette mesure et les Canadiens l’ont approuvée lors de nos deux dernières élections.

Nous savons que la tarification de la pollution est essentielle pour réduire les émissions, tout en favorisant l’innovation.

La trajectoire de notre tarification du carbone est parmi les plus ambitieuses à l’échelle mondiale.

Et elle s’élèvera jusqu’à 170 dollars par tonne en 2030.

Il s’agit d’une tarification considérable de la pollution qui est conçue non seulement de manière à rendre la vie plus propre, mais également à rendre la vie des Canadiens plus abordable et moins chère.

J’appelle d’autres pays à faire comme nous.

Tout comme, à l’échelle mondiale, nous avons convenu d’un impôt minimum sur les sociétés, nous devons travailler ensemble pour faire en sorte qu’il ne soit plus possible, où que ce soit dans le monde, de polluer gratuitement.

Cela signifie que nous devons établir une norme minimum commune concernant la tarification de la pollution.

Bien entendu, la tarification des émissions, c’est bien; mais empêcher ces émissions de se produire à la source, c’est encore mieux.

Ce qui m’amène à mon prochain engagement majeur.

Nous allons imposer un plafond sur les émissions du secteur pétrolier et gazier dès aujourd’hui, et veiller à ce qu’elles diminuent demain au rythme et à l’échelle nécessaires pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

Ce n’est pas une mince tâche pour un pays qui compte parmi les grands producteurs de pétrole et de gaz.

C’est un grand pas en avant qui est absolument nécessaire.

Pour faire notre part dans le monde, nous avons doublé notre financement lié à la lutte contre les changements climatiques, notamment en accordant jusqu’à 1 milliard de dollars pour le virage vers l’abandon du charbon.

Et pour contribuer à la gestion des répercussions des changements climatiques, le Canada apporte sa première contribution au Fonds d’adaptation.

On doit trouver les solutions qui conviennent à nos citoyens dans leur vie quotidienne.

C’est pourquoi le Canada s’est fixé comme objectif de vendre uniquement des voitures zéro émission et d’établir un réseau de distribution d’électricité à zéro émission nette d’ici 2035.

Comme l’a dit récemment Alok Sharma : « Paris a promis. Glasgow doit livrer. »

La menace que représentent les changements climatiques n’a pas de frontière.

C’est pourquoi il faut faire front commun pour arriver à des résultats concrets.

De la même manière que nous collaborons tous pour en finir avec la pandémie de COVID-19, nous devons appliquer cette même urgence d’agir afin de lutter contre la crise climatique et la perte de biodiversité.

Au cours des deux prochaines semaines, nous devons démontrer de quelle façon nous allons tenir notre promesse de Paris avec transparence et responsabilité.

J’aimerais dire ceci aux plus vulnérables pour qui nous devons agir, aux peuples autochtones qui peuvent nous montrer la voie à suivre, aux jeunes qui marchent dans nos rues, un peu partout dans le monde :

Nous vous entendons. Vous avez raison : vos dirigeants doivent faire mieux.

C’est pourquoi nous sommes réunis ici aujourd’hui.

Les événements de Lytton peuvent se produire n’importe où, c’est le cas et ils se reproduiront.

Avons-nous vraiment besoin d’autres signaux d’alarme?

Le temps est venu d’agir, et d’agir ensemble.

Merci.