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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Bonjour,

C’est un bel honneur de parler après le premier ministre Mulroney.

Brian, je suis heureux d’avoir eu l’occasion de discuter avec Mila et toi un peu plus tôt.

Merci pour l’introduction.

D’entre tous les anciens premiers ministres, c’est assez difficile de parler après Brian, mais je vous promets que je vais faire mon possible.

Je suis heureux d’être accompagné des ministres Fraser et Petitpas Taylor, qui ont travaillé extrêmement fort avec les organisateurs pour que cette activité puisse avoir lieu. 

Ginette, comme ministre responsable de l’APECA, tu as fait un excellent travail pour aider l’économie de l’Atlantique à croître.

Sean, j’ai la chance de visiter non seulement ta circonscription, mais aussi ton alma mater!

C’est merveilleux de voir également d’autres membres de notre caucus de la Nouvelle-Écosse.

Monsieur le Premier Ministre Houston, merci de nous accueillir dans votre province. Et l’ancien premier ministre McKenna, Frank , je suis très heureux de te voir aussi.

Président Hakin, Andy, c’est un honneur d’être ici, à l’Université St. Francis Xavier.

Avant de commencer, je tiens à offrir mes condoléances à la communauté de Dauphin, au Manitoba. Quinze personnes sont décédées à la suite de l’accident d’autobus de jeudi, et beaucoup d’autres personnes sont hospitalisées.

Nous partageons la douleur des familles, des amis, des voisins et de tous les proches des victimes.

Et je sais que les gens du Canada vous gardent dans leurs pensées et dans leur cœur.

Dauphin est une petite communauté, comme Antigonish. Les communautés de ce genre sont fortes.

C’est grâce à leur population.

Et quand on soutient les gens et qu’on croit en eux, les gens peuvent être là pour leurs communautés. 

C’est ce que Brian Mulroney a fait il y a quatre décennies quand son gouvernement a créé l’Agence de promotion économique du Canada atlantique.

C’était un acte de foi en l’avenir économique du Canada atlantique, un acte qui reconnaissait le potentiel inexploité des Canadiens de l’Atlantique.

Tout comme il a vu le potentiel de l’ensemble du Canada quand il a signé l’ALENA.

Brian, toi et moi faisons maintenant partie d’un groupe très restreint de gens qui savent à quel point les négociations autour de l’ALENA sont un casse-tête.

En fait, tu le sais mieux que moi, parce que tu l’as fait à deux reprises.

Il y a quelques années, quand on a rouvert l’ALENA, ton aide s’est avérée inestimable pour moi, pour Équipe Canada et pour tous les Canadiens.

Cet accord commercial a donné lieu à une croissance extraordinaire et à des millions d’emplois, mais il ne faudrait pas le tenir pour acquis.

Il fera l’objet d’un examen obligatoire en 2026 et, avec l’élection présidentielle qui se tiendra d’ici là, on va devoir suivre le dossier de près.

Alors, Brian, il va falloir que tous mettent l’épaule à la roue, comme la dernière fois, peu importe qui est élu président.

Parce qu’on doit sans cesse essayer d’obtenir le meilleur accord possible pour les Canadiens et pour leur avenir.

Aujourd’hui, on est là pour explorer des moyens de stimuler la croissance économique pour les quatre prochaines décennies et au-delà.

Et, soyons francs, on traverse une période lourde de conséquences.

Pour le dire dans des termes que les gens d’ici comprennent bien : on doit regarder l’horizon de l’avenir avec un regard clair et ajuster nos voiles en conséquence.

Les répercussions des changements climatiques sont de plus en plus coûteuses, au moment même où les gens peinent encore à composer avec l’inflation et se tournent vers les dirigeants des gouvernements et des entreprises pour veiller à ce que les retombées de la croissance économique soient réparties équitablement.

L’invasion brutale et injustifiable de l’Ukraine par Poutine a encore des conséquences sur les prix mondiaux des aliments et de l’énergie.

La semaine dernière, je suis allé en Ukraine et j’ai pris la parole devant leur parlement national pour réaffirmer qu’on va rester solidaires de l’Ukraine par tous les moyens possible, pour aussi longtemps qu’il le faudra.

En ce moment, il faut absolument qu’on prenne tous conscience que les politiques économiques sont en même temps des politiques de sécurité, des politiques climatiques et des politiques sociales.

On doit se montrer à la hauteur de notre époque et veiller à ce que notre économie soit en mesure de prospérer dans cet avenir.

La bonne nouvelle, c’est que le Canada atlantique possède tous les ingrédients pour réussir.

Beaucoup d’entre vous se souviennent que c’est à Stephenville, à Terre-Neuve-et-Labrador, que notre gouvernement a signé l’Alliance entre le Canada et l’Allemagne pour l’hydrogène l’année dernière.

Dans le cadre de cet accord, les entreprises canadiennes vont exporter de l’hydrogène propre et renouvelable vers l’Allemagne dès 2025, créant ainsi d’excellents emplois pour la classe moyenne et des économies solides partout dans votre région.

Pour exporter de l’énergie propre, il faut aussi produire et transmettre de l’électricité propre ici, chez nous.

En Nouvelle-Écosse, vous avez l’expertise et les ressources, et vous avez des vents qui soufflent tout le temps et des marées parmi les plus fortes de la planète.

L’été dernier, j’étais ici pour annoncer un investissement dans une série d’éoliennes – et dans les batteries pour stocker l’électricité propre qu’elles produisent – assez pour alimenter des centaines de milliers de foyers en électricité abordable.

L’Île-du-Prince-Édouard est presque entièrement alimentée avec de l’énergie renouvelable.

C’est une province qui est un leader dans le domaine de l’énergie éolienne. L’énergie renouvelable est importante pas seulement pour préserver la qualité de l’air, mais aussi pour réduire les factures d’énergie des familles.

Au Canada, près de 84 % de notre électricité est déjà produite à partir de sources non émettrices.

Mais on doit atteindre 100 % d’ici 2035 – non seulement pour les générations futures, mais aussi pour nous aider à créer de bons emplois dès aujourd’hui.

Il ne sera pas facile d’aller chercher les 16 % restants. Il va falloir travailler ensemble pour y arriver.

On doit abandonner le charbon si on veut éliminer ses émissions nocives.

Et je n’ai pas besoin de vous dire pourquoi :

La côte Est a été profondément touchée par les effets des changements climatiques.

L’année dernière, l’ouragan Fiona a dévasté des communautés dans toutes les provinces, et les feux de forêt du mois de juin ont été terrifiants et coûteux. Il y a quelques heures, j’ai eu la chance de voir de mes yeux quelques-unes de leurs conséquences à Hammond Plains, de discuter avec les premiers intervenants et avec des gens de la communauté qui ont perdu leur maison, leurs animaux domestiques, qui ont le cœur brisé et sont dévastés.

Mais l’une des choses dont ces premiers intervenants me parlaient, pendant que je les félicitais pour leur héroïsme et leur dévouement extraordinaire, était de leurs inquiétudes pour la prochaine fois, de l’importance d’être prêts pour l’avenir, d’avoir l’équipement nécessaire, de mettre en place des protocoles de communication efficaces et de veiller à ce que les gens soient mieux préparés à réagir.

Parce qu’effectivement, ces feux de forêt ont été parmi les pires de l’histoire, mais les gens savent que les phénomènes météorologiques extrêmes vont continuer de survenir à une fréquence accrue, et tous doivent intervenir et s’y préparer, même si on atténue les répercussions qu’ils vont avoir dans des décennies sur nos enfants et nos petits-enfants d’un bout à l’autre du pays.

Je sais que vous tous dans cette salle, en tant qu’hommes et femmes d’affaires, comprenez également les solides arguments en faveur de l’énergie propre :

De nos jours, un réseau propre est absolument essentiel pour attirer des investissements majeurs.

Alors que le marché mondial progresse vers la carboneutralité, les investisseurs affluent vers les régions où l’énergie est produite et transportée sans polluer.

C’est notamment pourquoi Volkswagen a pris la décision historique de construire sa toute première usine de batteries pour véhicules électriques outremer au Canada, à St. Thomas, en Ontario.

Après avoir étudié la situation dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, l’entreprise a décidé de s’installer ici notamment parce qu’elle a pour mission de fabriquer des voitures propres et qu’elle doit utiliser de l’électricité propre pour y arriver.

On souhaite que des investissements de ce genre soient également effectués dans le Canada atlantique.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on s’est engagés à construire la boucle de l’Atlantique.

Pensez-y : la côte Est pourrait devenir un leader en matière d’énergie propre.

Et on veut vous aider à y parvenir.

Il s’agit non seulement du moyen le plus rapide et le plus rentable d’abandonner le charbon, mais aussi de s’assurer que la région atlantique dispose de l’énergie nécessaire pour répondre à la demande croissante d’électricité.

Dans le Budget de cette année, on a annoncé un crédit d’impôt remboursable de 15 % pour les projets de production, de stockage et de transport d’électricité propre entre les provinces.

On effectue également des investissements importants dans l’électricité propre par l’intermédiaire de la Banque de l’infrastructure du Canada, y compris des projets éoliens en mer fondés sur la science, ici, sur la côte est, en plus de fournir du financement pour la boucle de l’Atlantique. 

Soyons clairs : l’abandon du charbon n’est pas seulement une politique climatique, c’est aussi une politique économique.

Je sais que vous suivez tous ce qui se passe aux États-Unis et en Europe et que vous comprenez cet impératif économique.

On a élaboré un plan pour bâtir une économie compétitive offrant de bons emplois, ici et dans l’ensemble du pays.

Ce plan prévoit d’importantes mesures d’incitation fiscale, des investissements ciblés et une tarification prévisible de la pollution qui permet de redonner de l’argent aux familles. En effet, les gens ici présents recevront leurs premiers versements dans quelques semaines seulement.

Le cadre de politique économique qu’on a mis en place permet d’attirer des investissements et de favoriser l’innovation propre afin de pouvoir faire face à la concurrence dans la course mondiale aux solutions propres.

Il est important que l’on travaille ensemble, y compris avec les provinces et les territoires, pour s’assurer que le Canada atlantique dispose de tous les avantages concurrentiels possibles.

J’ai abordé cette question avec les quatre premiers ministres, afin de donner un coup de pouce aux entreprises de la région et de veiller à ce qu’il y ait de bons emplois ici, non seulement aujourd’hui, mais aussi dans les décennies à venir.

Si vous vous demandez ce que l’investissement dans l’économie propre peut signifier pour les travailleurs, ici même, en Nouvelle-Écosse, j’ai un excellent exemple à vous donner.

En mars, j’ai visité l’usine Michelin à Bridgewater. Des usines comme celle-ci sont le moteur des petites communautés.

Et on est tous conscients des conséquences négatives qu’entraîne la fermeture de ces usines.

Aider ces usines à poursuivre leurs activités, c’est aider ces communautés et les travailleurs qui sont au cœur de celles-ci.

Depuis trois générations, les travailleurs canadiens ont fait de cette usine l’une des plus performantes au monde.

Des travailleurs comme Jason, qui est réparateur, et Nataliia, qui a trouvé un emploi à l’usine après avoir quitté l’Ukraine pour venir au Canada il y a une dizaine d’années.

Notre investissement aidera l’usine non seulement à réduire ses émissions, mais aussi à moderniser ses activités afin de répondre à la demande mondiale de pneus pour véhicules électriques.

Les travailleurs et la communauté environnante comptent sur la solidité de l’usine.

Grâce à nos investissements, Jason, ses collègues et les 9 000 habitants de Bridgewater peuvent compter sur de bons emplois stables pour la prochaine génération.

Nataliia est venue à Ottawa en mars et était présente à la Chambre des communes lors de la visite du président Biden.

Voilà une autre façon dont votre communauté et vos voix résonnent à Ottawa.

L’une des choses qu’on doit toujours garder à l’esprit, c’est que la croissance économique ne se résume pas à un gros chiffre dans les résultats nets.

Elle consiste à créer des possibilités pour les gens et à leur offrir un avenir en lequel ils peuvent croire et investir.

Ainsi, ils pourront à leur tour investir dans leurs communautés.

Prenons l’exemple de l’engagement de notre gouvernement en matière de services abordables d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

On a lancé ce programme il y a deux ans, et une province de la région – bravo à Terre-Neuve-et-Labrador – a déjà atteint la cible de 10 dollars par jour.

Et je sais que les autres ont déjà réussi à réduire les frais de moitié.

Grâce à cette initiative, non seulement les familles économisent beaucoup d’argent, mais la participation des femmes au marché du travail a atteint un sommet sans précédent au Canada.

Autrement dit, il y a plus de travailleurs, plus d’argent pour les familles et plus d’opportunités pour tout le monde.

On fait aussi des investissements majeurs dans les soins de santé publics, notamment dans les soins de première ligne.

Peu importe où vous habitez ou quel salaire vous gagnez, tous les Canadiens méritent de recevoir des soins médicaux de qualité.

Et on met aussi en place un programme national de soins dentaires. La Prestation dentaire canadienne a déjà aidé plus de 300 000 enfants à améliorer leur santé dentaire.

Les programmes comme les soins de santé, les soins dentaires et les services de garde d’enfants créent la stabilité sociale qui favorise la croissance de nos économies.

C’est pour ça qu’on peut dire que ce ne sont pas seulement des politiques sociales; ce sont aussi des politiques économiques.

Quand je parle avec des investisseurs à l’international, ils me disent souvent qu’au Canada, on a les meilleurs travailleurs du monde.

Parce qu’en plus d’être l’un des pays les mieux éduqués à travers la planète, on a un filet social qui fait en sorte que les Canadiens sont en santé et adéquatement soutenus.

C’est grâce à notre classe moyenne forte que des entreprises du monde entier veulent investir ici. 

Et cela crée une dynamique d’autorenforcement, car non seulement cela renforce la classe moyenne, mais cela aide aussi le Canada à attirer des talents du monde entier, ce qui en retour fait en sorte que les investisseurs croient en notre potentiel.

Le Canada est maintenant celui qui connaît la plus forte croissance parmi les pays du G7, d’abord sur le plan démographique, puis de la croissance économique (derrière les États-Unis).

Et, déjà, notre PIB a connu une croissance plus forte qu’attendu au premier trimestre.

Cette importante croissance démographique nous aide à favoriser notre croissance économique, et le Canada atlantique en est un bon exemple. 

Halifax, Charlottetown et Moncton sont les villes ayant connu la plus forte croissance démographique en 2022.

Et, depuis 2015, la population globale du Canada atlantique a augmenté de plus de 160 000 personnes, dont 15 000 sont des immigrants.

Les programmes et les services que le Canada offre aident également les nouveaux arrivants à s’épanouir dans notre pays et contribuent à l’économie atlantique.

Au fil des décennies, on a été témoins d’un renouveau exceptionnel dans cette région depuis la création de l’APECA.

C’est le legs du premier ministre Mulroney et de Donald Savoie, et on peut tous les remercier de leur vision et de ce qu’elle a permis d’accomplir. 

Brian, plus tôt aujourd’hui, je vous ai transmis le rapport original qui a établi l’APECA, qui pourra être conservé ici, dans le Mulroney Hall. 

Dans la préface que Donald Savoie a rédigée, il a déclaré que vous aviez établi le plan le plus exhaustif jamais vu pour promouvoir le développement économique du Canada atlantique.

En 2016, notre gouvernement a lancé la Stratégie de croissance pour l’Atlantique afin de revitaliser encore davantage la région.

Aujourd’hui, on voit le fruit de ces initiatives, puisque la côte est est devenue :

Un endroit où l’on trouve d’excellents collèges et université, comme St. FX, qui font de la recherche de pointe; 

Un endroit regorgeant d’entreprises en démarrage;

Un endroit qui attire des talents du monde entier;

Un endroit où la diversité et les possibilités sont plus grandes que jamais. 

L’une des grandes histoires canadiennes des huit dernières années s’est passée ici même, à Antigonish.

C’est l’histoire d’un réfugié syrien – oui, vous savez sûrement pour la plupart dans quelle direction je m’en vais avec cela – qui est venu au Canada lorsque la chocolaterie de sa famille a été bombardée.

Tareq Hadhad est arrivé en 2016 et, grâce à son savoir-faire, il a fondé une nouvelle chocolaterie, Peace by Chocolate.

Son entreprise a reçu le soutien de l’APECA et a pu créer de nombreux emplois ici, en ville.

Ce n’est pas seulement l’histoire de Tareq ou d’Antigonish. C’est l’histoire du Canada;

Un pays accueillant;

Un pays qui investit dans les gens;

Un pays qui ne fait pas qu’envisager l’avenir, mais qui en saisit toutes les possibilités;

Un pays où tout le monde a une chance réelle et égale de réussir;

Un pays à l’esprit communautaire.

Tout au long de notre histoire, les dirigeants politiques canadiens n’ont jamais perdu cela de vue.

Et, aujourd’hui, c’est plus important que jamais.

On a des défis énormes devant nous.

Le climat, la guerre, les chaînes d’approvisionnement, l’inflation mondiale – on doit adopter une approche réaliste pour relever ces défis.

Et on doit mettre les gens au centre de nos actions.

On doit relever les défis d’aujourd’hui avec force et optimisme et laisser de côté le désespoir et la colère.

On doit être responsables du point de vue financier, oui, mais tout en ayant une ambition sans borne afin de saisir toutes les occasions qui nous seront présentées, pour le bien de nos travailleurs et de notre économie.

De nos jours, il semble y avoir deux classes de politiciens : ceux qui veulent tout détruire et ceux, plus comme Brian Mulroney l’était, qui veulent tout construire. 

Notre gouvernement est et sera toujours centré sur les moyens à prendre pour investir dans les gens et l’avenir de leur communauté.

Et c’est ce que l’on continuera de faire chaque jour pour aider l’économie du Canada atlantique à poursuivre sa croissance, veiller à la prospérité de toutes les régions du pays et contribuer à bâtir une économie centrée sur le bien-être de tous les Canadiens.

Merci.