Merci à tous d’être ici.
Il y a 50 ans, le G7 – ou les principales nations avancées qui sont devenues le G7 – s’est réuni durant une période de bouleversements économiques, de stagflation et de conflit au Moyen-Orient, et a formé le groupe qui est devenu le G7, avec une mission.
Lorsque les dirigeants de ces pays se sont rencontrés à Rambouillet, en France, leur mission n’était pas de préserver l’ancien ordre, mais d’en bâtir un nouveau – un ordre qui nous permettrait de résister aux chocs, de renforcer l’intégration et la coopération et d’apporter une véritable prospérité à tous les citoyens.
Cela nous rappelle que la nostalgie n’est pas une stratégie – nous devons changer. Et, en cette période de transformation, nous devons relever les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés de sorte à favoriser le changement.
Nous savons qu’il ne peut y avoir de véritable sécurité sans prospérité économique, et qu’il ne peut y avoir de prospérité sans résilience.
Nous vivons dans un monde où les chocs se propagent au-delà des frontières, que ceux-ci soient engendrés par les changements climatiques ou des conflits. Nous savons que, pour accroître la résilience, les pays doivent prendre des décisions difficiles et établir une coopération judicieuse avec d’autres pays aux vues similaires.
Nous allons commencer par ça, et cela fait partir des objectifs de nos réunions. Ce G7 doit lancer une nouvelle ère de coopération – une ère qui favorise la résilience à long terme plutôt que l’efficacité à court terme.
Les progrès réalisés à Kananaskis ne marquent pas la fin de notre travail, mais plutôt son commencement.
J’ai eu des échanges productifs avec 21 dirigeants de tous les continents.
Ces derniers jours, le Canada a travaillé avec ses partenaires du G7 pour cerner les domaines dans lesquels nous pouvons collaborer, accroître la résilience et assurer une prospérité durable. En fait, c’est l’approche qu’emploie le Canada à l’heure actuelle pour négocier un nouveau partenariat économique et de sécurité avec les États-Unis.
Comme je l’ai souligné à plusieurs reprises, nous prendrons tout le temps nécessaire pour y parvenir, mais pas plus. Hier, le président Trump et moi avons convenu de poursuivre ces négociations et de les intensifier en vue de conclure un accord dans les 30 prochains jours. Le président et moi, ainsi que nos ministres et représentants respectifs, resterons donc en contact étroit dans les jours à venir afin de respecter ce délai.
Au cours des derniers jours, nous avons également rencontré des dirigeants mondiaux qui vont nous aider à déterminer en quoi consiste la réussite dans le nouveau système mondial qui sera mis en place au fil du temps. Dans chacune de ces discussions, j’ai souligné que le Canada était prêt à travailler à l’établissement de nouveaux partenariats internationaux et à promouvoir un monde plus sûr, plus prospère, plus juste et plus libre.
Nous cherchons à renforcer nos alliances avec des démocraties stables qui partagent nos intérêts, nos valeurs et nos principes. Nous cherchons également à jouer un rôle de premier plan grâce aux nombreuses ressources que nous possédons et dont le monde a besoin, y compris nos ressources humaines, et en affichant les valeurs auxquelles tant de gens aspirent.
Ce sont ces valeurs de liberté, de démocratie et de justice qui sous-tendent le soutien indéfectible du Canada à une Ukraine sûre, libre et souveraine. Ce matin, j’ai informé le président Zelenskyy et les partenaires du G7 des mesures prises par le Canada, sur de nombreux fronts, pour soutenir l’Ukraine dans sa lutte contre la guerre barbare et injustifiée menée par la Russie.
En collaboration avec nos partenaires internationaux, nous lançons un nouveau train de sanctions à l’encontre d’individus, d’entreprises et de navires de la flotte fantôme de la Russie afin d’exercer une pression maximale sur cette dernière. De plus, nous versons une contribution de plus de 2 milliards de dollars pour financer l’envoi de drones, de munitions et de véhicules blindés à l’Ukraine afin d’aider le peuple ukrainien à défendre son territoire, et nous accordons un prêt de 2,3 milliards de dollars pour aider à reconstruire les infrastructures du pays. Je profite également de cette occasion pour réitérer nos condoléances aux victimes de la barbarie dont nous avons été témoins cette nuit à Kyiv et qui a été causée par la Russie.
Par ailleurs, les dirigeants du G7 ont réitéré leur engagement en faveur de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, et ils ont clairement indiqué que l’Iran est la principale source d’instabilité et de terrorisme dans la région. Nous avons toujours été clairs sur le fait que l’Iran ne peut jamais avoir d’arme nucléaire. Nous demandons instamment que la résolution de la crise en Iran aboutisse à une désescalade plus vaste des hostilités, y compris à un cessez-le-feu à Gaza.
Tout au long de ce Sommet, nous avons également rassemblé des pays autour des défis et des opportunités les plus urgents de notre époque.
Ce sont des domaines qui exigent une coopération internationale, et dans lesquels le Canada est bien placé pour jouer un rôle de chef de file.
J’ai le plaisir de vous annoncer que les pays du G7, au cours des deux derniers jours, ont décidé de faire progresser la coopération sur plusieurs priorités essentielles. Nous allons travailler avec nos partenaires du G7 et d’autres pays – dont certains sont représentés ici aujourd’hui – pour développer le secteur des métaux et des minéraux critiques afin d’accroître notre indépendance vis-à-vis des économies non marchandes.
À cette fin, nous allons créer une alliance pour la production de minéraux critiques, une initiative stratégique menée par le G7 pour stocker et exploiter les minéraux critiques nécessaires à la défense et aux technologies, notamment le germanium, le gallium, le graphite et les terres rares.
Nous avons également conclu plusieurs accords visant à garantir des chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques; à adopter, à alimenter et à partager l’intelligence artificielle; à collaborer à l’innovation quantique; à prévenir les feux de forêt, à lutter contre ces derniers et à s’en rétablir – un phénomène que nous ressentons fortement ici dans les Prairies; à contrer l’ingérence étrangère et la répression transnationale; et à lutter contre le passage de clandestins par le démantèlement des groupes criminels organisés transnationaux.
Durant le présent Sommet, nous avons examiné les menaces qui pèsent sur la sécurité économique. La semaine prochaine, lors du Sommet de l’OTAN et du Sommet Canada-Union européenne, nous nous pencherons sur les menaces et les questions relatives à la défense et à la sécurité mondiales. Nous reconnaissons que notre leadership sera défini non seulement par la force de nos valeurs, mais aussi par la valeur de notre force.
Merci.