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Merci, Monsieur le Président. 

Monsieur le Président, cher Volodymyr, Madame la première dame, Olena, Diana, chers amis, c’est un privilège d’être des vôtres. C’est aussi une tragédie d’avoir à nous réunir. Une tragédie à laquelle nous voulons tous mettre fin.

Monsieur le Président, quand je suis allé vous rejoindre il y a quelques semaines à la place Sofia, le Jour de l’indépendance, j’ai affirmé que votre combat était le nôtre. Votre cause – celle de la liberté, de la démocratie, de la souveraineté, des droits de la personne et de la dignité de chacun, en particulier des enfants – est notre cause. Et celle des 42 nations et des organisations réunies ici aujourd’hui.  

D’entrée de jeu, je dirai sans détour qui est responsable de ces horreurs. 

Le président Poutine a causé cette terrible tragédie qui a volé des millions de vies. 

Il assombrit l’espace aérien de l’Ukraine, menace des villes, détruit des champs. 

Le président Poutine a volé des enfants ukrainiens. 

Des milliers d’enfants ont été enlevés par la Russie. La Russie a constamment ciblé les groupes d’enfants les plus vulnérables, que l’on parle d’orphelins, d’enfants handicapés ou d’enfants venant de familles démunies. 

Des soldats russes sont entrés dans des classes et ont réuni des enfants de force pour les emmener dans des écoles et des orphelinats russes. 

Perdre un enfant, c’est le cauchemar de tout parent. Pour les gens de l’Ukraine, c’est l’effroyable réalité. 

Après avoir bombardé une ville, ils prennent les enfants. Après le bombardement de Marioupol, les soldats russes ont annoncé des évacuations et ont emmené des civils et des enfants dans des villes occupées par la Russie.

Le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme a signalé ces tactiques. Des tactiques, comme d’endoctriner des enfants ukrainiens. 

Des enfants se voient indûment octroyer la citoyenneté ou un passeport russe. Le président Poutine a lui-même signé un décret visant à accélérer le processus de citoyenneté des enfants enlevés. 

Dans le réseau scolaire russe, les enfants ukrainiens enlevés sont exposés à de la propagande de guerre et suivent un entraînement militaire patriotique. 

Les écoles secondaires doivent obligatoirement envoyer des listes de leurs élèves de 18 ans et plus en vue de leur enrôlement dans les forces armées russes. 

Chacun de ces actes inhumains viole des lois internationales. 

Et les 42 membres de la Coalition internationale pour le retour des enfants ukrainiens sont unis autour de notre mission. Nous voulons que le rapatriement sûr des enfants ukrainiens fasse partie de tout règlement négocié.  

Comme vous l’avez mentionné, Monsieur le Président, la Coalition a envoyé à la Russie et à la Türkiye une première liste de 339 enfants qui doivent être rapatriés chez eux dès aujourd’hui. 

Ce n’est qu’un début. 

Des milliers d’autres enfants ont été enlevés de manière illégale et enduré ces horreurs et doivent rentrer à la maison. Et, en tant que coprésident, le Canada intensifiera son travail avec l’Ukraine, ses partenaires européens et les États-Unis pour obtenir le retour immédiat et inconditionnel des enfants ukrainiens. 

Nous investissons des millions dans le système Hala afin de soutenir le recours à l’IA pour localiser et identifier les enfants ukrainiens qui ont été illégalement déportés.

Nous saluons le récent message convaincant adressé au président Poutine par la première dame des États-Unis, dans lequel elle l’appelle à prendre en considération le sort des enfants pour mettre fin à la guerre.

Il y a plusieurs décennies, le président des États-Unis a mené une initiative de paix avec la Russie par le désarmement nucléaire et a adopté le slogan « faire confiance, mais vérifier ».

Vladimir Poutine et Mikhaïl Gorbatchev ne pourraient pas être plus différents.

Lorsque la paix viendra, nous ne pourrons pas simplement « faire confiance, mais vérifier ». Nous devrons repousser les assauts et renforcer notre sécurité.

Nous devons commencer à promouvoir cette paix avec les sanctions que vous avez mentionnées. Le Canada a sanctionné plus de 300 entités complices du régime russe, soit plus de 3 000 personnes. Nous sommes prêts à intensifier ces sanctions avec nos partenaires européens. Et je salue l’appel lancé aujourd’hui par le président des États-Unis, qui a réitéré sa demande de sanctions secondaires contre la Russie.

Il faut dissuader la Russie de croire qu’elle peut à nouveau menacer la liberté de l’Ukraine ou de l’Europe.

Nous devons renforcer les forces ukrainiennes qui se battent avec tant de courage depuis si longtemps.

Et en mobilisant la force de la Coalition des volontaires – Monsieur le Président Stubb, cher Alex, je salue d’ailleurs votre leadership à cet égard – nous pouvons contribuer à instaurer une paix durable, mais cette dernière ne pourra être réelle que lorsque les enfants auront retrouvé leur famille et leur patrie.

Et nous ne cesserons pas nos efforts tant que cela ne sera pas le cas. Slava Ukraini.