LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI
Bonsoir.
C’est un plaisir d’être de retour à l’université.
Même si cela fait un certain temps que je n’étais plus à votre place, il y a des similitudes entre nos parcours.
En particulier, nous avons tous deux étudié — et intégré le marché du travail — à des périodes de profonds bouleversements.
Depuis que j’ai obtenu mon diplôme, j’ai compris que la vie ne suit pas une ligne droite.
Et que l’histoire et le progrès des nations sont marqués par des moments charnières — des moments où l’avenir est en jeu, où nos actions peuvent être décisives.
Dans des moments comme celui-ci, nous devons être audacieux. Il faut tracer une nouvelle voie. Et il faut le faire ensemble.
Le Canada traverse un moment comme celui-là aujourd’hui. Les changements technologiques s’accélèrent.
Le monde est plus dangereux et plus divisé. Et les États-Unis ont fondamentalement changé leur approche du commerce, en augmentant leurs tarifs à des niveaux qu’on n’avait plus vus depuis la Grande Dépression.
L’ampleur et la rapidité de ces changements ne représentent pas une simple transition, mais bien une rupture.
Cela signifie que notre stratégie économique doit changer en profondeur. Et que votre avenir ne ressemblera pas à mon passé.
Mon époque d’étudiant était marquée par des événements d’une ampleur similaire, mais dans une direction très différente. Lorsque j’avais votre âge, le mur de Berlin est tombé, ouvrant une longue période de libéralisation des échanges de biens, de capitaux et de personnes.
C’était une époque d’optimisme, d’espoir et de promesses.
Ces dynamiques favorisaient particulièrement le Canada.
Notre géographie enviable nous donnait accès à la plus vaste et à la plus dynamique des économies, tout en nous tenant à distance de la plupart des conflits et des attaques qui ont secoué le monde.
Au fil des décennies, notre économie s’est intégrée de plus en plus étroitement à celle des États-Unis, grâce à l’Accord de libre-échange des années 1980, à l’ALENA des années 1990, puis à l’Accord États-Unis-Mexique-Canada signé en 2018.
Le commerce du Canada a augmenté de 400 % pendant cette période, et notre économie a doublé de taille.
Ce processus d’intégration croissante entre les économies canadienne et américaine est maintenant terminé. Plusieurs de nos forces d’hier — fondées sur nos liens étroits avec l’Amérique — sont devenues nos vulnérabilités.
En conséquence, les emplois des travailleurs des secteurs les plus touchés par les droits de douane américains — l’automobile, l’acier, le bois d’œuvre — sont menacés. Nos entreprises freinent leurs investissements en raison du climat d’incertitude qui plane sur nous tous.
Notre relation avec les États-Unis ne sera plus jamais la même, même si, dans ce nouveau monde protectionniste, nous avons le meilleur accord commercial de tous les pays — et que nous travaillons à l’améliorer encore davantage.
Parallèlement, la technologie transforme notre façon de travailler, de vivre et de communiquer.
Quand j’étais aux études supérieures, le « World Wide Web », comme on l’appelait, commençait tout juste à voir le jour. Nous prenions des notes à la main, nous nous téléphonions pour parler des mêmes nouvelles, des mêmes films et des mêmes groupes de musique.
Ma génération était connectée par des fils. La vôtre l’est par du code — et pourtant, notre société n’a jamais semblé aussi déconnectée.
Notre espace public est fragmenté par des chambres d’écho en ligne, où il est parfois difficile de distinguer le vrai du faux, et où les idées contraires polarisent plus qu’elles ne persuadent.
(Pause)
Les Canadiens et les Canadiennes ont réappris certaines leçons fondamentales au cours de la dernière année.
Nous devons prendre soin de nous-mêmes, parce que nous ne pouvons pas dépendre d’un seul partenaire étranger.
Nous devons prendre soin les uns des autres, parce que nous sommes plus forts ensemble.
Ce n’est pas le moment d’être prudents, parce que la chance sourit aux audacieux.
Nous pouvons nous donner beaucoup plus que ce que les autres ne pourraient jamais nous prendre.
Nous sommes maîtres chez nous. Ce sont les Canadiens et les Canadiennes qui décideront de ce qui se passe ici.
C’est notre pays. C’est votre avenir. Et nous allons vous le redonner.
Pour affronter un monde plus dynamique, plus concurrentiel et plus hostile, nous devons tracer une nouvelle voie, en puisant dans nos nombreuses forces, en nous appuyant sur nos valeurs et en nous inspirant de notre histoire.
(Pause)
Le Canada possède ce que le monde recherche.
Nous sommes bordés par trois océans et nous sommes le seul pays à avoir des accords commerciaux avec chacune des économies du G7 — offrant à nos entreprises un accès inégalé aux marchés mondiaux.
Nous sommes une superpuissance énergétique. Nous détenons les troisièmes plus grandes réserves de pétrole et les quatrièmes plus grandes réserves de gaz naturel au monde. Notre réseau électrique est propre à 85 %, avec un immense potentiel pour alimenter l’économie verte de demain.
Nous possédons aussi certaines des plus vastes ressources de minéraux critiques et de terres rares au monde.
Le Canada est un chef de file en intelligence artificielle, dans les sciences de la vie et en informatique quantique.
Nos universités figurent parmi les meilleures au monde, leurs scientifiques sont parmi les plus cités, et elles attirent et forment les meilleurs talents.
Notre gouvernement a la capacité financière d’agir avec détermination. Nous devons nous appuyer sur ces forces.
Notre deuxième avantage, c’est que le Canada incarne les valeurs auxquelles le monde aspire.
Le Canada a toujours été — et restera toujours — attaché aux droits fondamentaux, à la dignité humaine et à la liberté individuelle.
Nous sommes une société pluraliste qui fonctionne. Nos villes figurent parmi les plus diversifiées au monde — des lieux où les gens apportent le meilleur de leur culture.
Notre espace public est bruyant, divers et libre.
Les Canadiens et les Canadiennes valorisent la collaboration et le partenariat.
Et nous sommes résolus à bâtir un avenir durable.
Ces valeurs profondes sont aussi des atouts économiques.
Elles donnent aux investisseurs la confiance pour bâtir ici.
Elles offrent aux innovateurs des bases stables pour prendre des risques ici.
Elles donnent au monde des raisons de faire confiance aux Canadiens et aux Canadiennes comme partenaires fiables.
L’histoire du Canada est remplie d’aventuriers, de preneurs de risques et de bâtisseurs.
Au fil des siècles, pour réussir et prospérer, nous avons dû aller plus loin, construire plus vite et rêver plus grand.
Il est important de se rappeler le Canada d’avant la Confédération. C’était une époque d’audace et de prise de risques.
Bien avant la Confédération, notre pays a été façonné par les peuples autochtones, les coureurs des bois et les voyageurs qui ont cartographié le continent et bâti d’immenses réseaux commerciaux d’un océan à l’autre, bien avant que les Américains n’aient quitté Saint-Louis.[i]
Quand la Seconde Guerre mondiale s’est terminée, le Canada était ambitieux, déterminé et uni dans une mission : bâtir de grandes choses.
La voie maritime du Saint-Laurent. La Transcanadienne. Expo 67. La tour du CN.
Nous avons construit de nouveaux quartiers pour des centaines de milliers de vétérans et leurs familles, et ouvert de nouvelles universités pour lancer leurs carrières.
Le sentiment que nous avions la main sur notre avenir.
Nous construisions autrefois dans ce pays. Nous pouvons construire de nouveau.
Nous explorions autrefois ce pays. Nous pouvons tracer de nouvelles routes.
Nous prenions autrefois de grands risques audacieux dans ce pays. Il est temps de recommencer à viser haut.
C’est exactement ce que représentera le prochain budget :
- Bâtir
- Reprendre le contrôle
- Gagner
Nous ferons des investissements générationnels pour :
- protéger nos communautés, nos frontières, notre mode de vie;
- bâtir une économie plus forte où chacun a la chance d’avancer;
- donner aux Canadiens et aux Canadiennes les moyens d’agir grâce à de nouvelles possibilités, à de meilleures carrières et à un coût de la vie plus abordable.
(Pause)
Pour bâtir davantage, nous devons d’abord protéger ce que nous avons. Des communautés sûres attirent les gens et les familles qui veulent s’enraciner, acheter une maison, bâtir une carrière et offrir une bonne éducation à leurs enfants.
Dès la réouverture du Parlement ce printemps, nous avons présenté la législation la plus solide de l’histoire du Canada pour sécuriser nos frontières et lutter contre le trafic d’armes et les drogues illégales comme le fentanyl.
Nous avons introduit une nouvelle législation pour combattre la montée inquiétante de la haine et de l’intimidation violente, notamment pour lutter contre l’antisémitisme et l’islamophobie.
Comme je l’ai annoncé la semaine dernière, nous déposerons des projets de loi pour rendre plus strictes les conditions de mise en liberté sous caution et les peines.
Pour renforcer la sécurité de nos communautés, nous embauchons 1 000 nouveaux membres de la GRC. Et pour protéger nos frontières, nous embauchons 1 000 nouveaux agents des services frontaliers.
Alors que nous bâtissons des rues plus sûres et des frontières plus solides, nous devons aussi renforcer notre souveraineté dans un monde plus dangereux et plus divisé.
C’est pourquoi le nouveau gouvernement du Canada entreprend la plus forte augmentation des dépenses de défense depuis une génération et forge de nouveaux partenariats avec nos alliés, notamment l’Union européenne, pour renforcer notre sécurité collective.
Parce que vous méritez un foyer sûr.
Parce que vous méritez de vous sentir en sécurité dans votre communauté.
Parce que nous défendrons la souveraineté du Canada.
Parce qu’il n’y a pas de prospérité sans sécurité.
(Pause)
Notre plan, d’abord et avant tout, est de bâtir ici, chez nous, afin de reprendre le contrôle de notre avenir.
Au cours des six derniers mois, nous avons travaillé à créer les conditions nécessaires pour que de grands projets se réalisent, plus vite.
À la fin juin, nous avons adopté la Loi sur l’unité de l’économie canadienne, pour éliminer les obstacles fédéraux au commerce intérieur et accélérer l’approbation des projets d’intérêt national.
En août, nous avons ouvert le Bureau des grands projets, un guichet unique pour faire avancer plus rapidement les projets d’intérêt national.
Des projets qui vont connecter, diversifier et propulser notre économie.
Des projets qui nous permettront d’exporter vers de nouveaux partenaires partout dans le monde.
Des projets qui vont créer des centaines de milliers d’emplois bien rémunérés — de bons emplois syndiqués — pour les travailleurs canadiens.
Le mois dernier, nous avons annoncé la première tranche de grands projets — avec 60 milliards de dollars d’investissements dans l’énergie nucléaire, le GNL, la capture du carbone, les minéraux critiques et de nouveaux corridors commerciaux.
Nous avons aussi présenté des stratégies — de l’éolien en mer au train à grande vitesse et à un nuage souverain — pour générer des dizaines de milliards d’investissements supplémentaires, tout en créant les conditions d’un pays plus connecté, plus productif et plus ambitieux.
Nous ne faisons que commencer — notre prochaine tranche de projets nationaux sera annoncée d’ici la Coupe Grey.
(Pause)
Et le cœur de notre stratégie budgétaire sera de catalyser des investissements sans précédent au Canada au cours des cinq prochaines années.
Nous nous concentrons aussi sur la construction de millions de nouveaux logements qui vont renforcer nos communautés.
Construire plus vite avec des technologies canadiennes, des travailleurs canadiens, du bois canadien et de l’acier canadien.
Construire des logements que les Canadiens et les Canadiennes peuvent réellement se permettre.
Nous avons lancé Maisons Canada afin d’aider à doubler le rythme de construction de logements en une décennie grâce aux nouvelles technologies d’usine — réduisant les délais de 50 %, les coûts de 20 % et les émissions de 20 %.
(Pause)
Il ne s’agit pas seulement de ce que nous construisons — mais aussi de la manière dont nous construisons. Nous bâtirons de façon inclusive, en partenariat étroit à chaque étape avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Nous bâtirons en solidarité avec les travailleurs, en créant de bons emplois syndiqués.
Dans le Budget 2025, nous présenterons notre nouvelle Stratégie de compétitivité climatique, qui est axée sur les résultats plutôt que sur de simples objectifs, et sur l’investissement plutôt que sur l’interdiction.
Nous bâtirons de façon durable, en mettant l’accent sur l’énergie, le transport, le logement et la fabrication à faibles émissions pour renforcer notre compétitivité — parce que réduire les émissions n’est pas seulement un devoir moral, c’est aussi un impératif économique.
Notre stratégie tient compte du fait que, pour être compétitifs dans l’économie mondiale d’aujourd’hui, nous devons construire de manière durable.
Par-dessus tout, nous bâtirons au moyen de ressources canadiennes.
Les nouvelles menaces à la sécurité signifient que nous réalisons les plus importants investissements militaires en une génération.
Jusqu’à maintenant, plus de 70 cents de chaque dollar d’investissement en immobilisations militaires étaient dépensés aux États-Unis.
Notre nouvelle Agence d’investissement en défense veillera à ce que nous développions davantage nos capacités de sécurité et de défense ici, au pays, afin de créer de nouvelles carrières dans l’aérospatiale, la construction navale, le cyber et l’IA pour nos ingénieurs, techniciens et scientifiques.
Nous avons des possibilités similaires dans le secteur de l’acier.
Songez qu’alors que 80 % de l’acier acheté en Europe est fabriqué en Europe et que 75 % de l’acier acheté aux États-Unis y est fabriqué, seulement 40 % de l’acier acheté au Canada est produit ici.
Cela n’a pas de sens — pas quand nous avons les personnes, les ressources et les entreprises pour le produire chez nous.
Notre prochain budget visera à faire progresser notre nouvelle politique « Achetez canadien », en priorisant l’acier, l’aluminium, le bois d’œuvre, les biens manufacturés et la technologie canadiens pour les projets canadiens.
Ainsi, les nouvelles commandes de maisons, d’infrastructures et d’équipements de défense deviendront de nouvelles commandes pour les fournisseurs canadiens.
Nous serons nos propres meilleurs clients afin que le soudeur qui travaille sur contrat à St. John’s puisse obtenir un emploi à temps plein.
Et pour qu’un ingénieur de l’Université d’Ottawa ait une carrière de grande qualité qui l’attende ici, au Canada.
(Pause)
Nos partenaires prennent déjà note de cette nouvelle ambition canadienne.
Le mois dernier, nous avons signé un accord de libre-échange historique avec l’Indonésie — le quatrième pays le plus peuplé du monde.
Nous avons conclu des ententes fondamentales avec les Émirats arabes unis en intelligence artificielle, avec l’Union européenne en matière de défense et de commerce, et avec l’Allemagne sur les minéraux critiques.
Et nous renouons le dialogue avec les grandes puissances que sont l’Inde et la Chine, tout en approfondissant nos partenariats avec nos alliés traditionnels.
Pour consolider cet élan, j’annonce un objectif ambitieux : doubler nos exportations à l’extérieur des États-Unis au cours de la prochaine décennie.
Cela générera 300 milliards de dollars de commerce supplémentaires — et de nouvelles commandes pour les ressources, les technologies et l’expertise canadiennes.
(Pause)
Chacune et chacun d’entre vous êtes ici pour acquérir les connaissances nécessaires afin de bâtir l’avenir que vous désirez. Pour être outillés et avoir de meilleures chances d’obtenir la vie que vous souhaitez pour vous-mêmes et votre famille.
Nous continuerons de bâtir un pays où davantage de personnes ont davantage d’occasions.
Nous continuerons de soutenir les plus vulnérables, d’offrir un répit à ceux qui ont du mal à s’en sortir, en bâtissant un pays où la vie est abordable.
C’est le troisième objectif de notre plan : donner à tous les Canadiens et Canadiennes les moyens de réussir.
Nous commencerons par faire baisser les coûts, et par des programmes et services qui fournissent les bases solides d’une vie digne.
La première chose que nous avons faite après l’élection a été de réduire les impôts de la classe moyenne, offrant ainsi des allègements fiscaux à plus de 22 millions de Canadiens et de Canadiennes.
Nous avons réduit les impôts pour diminuer le coût du logement des acheteurs d’une première maison — rendant immédiatement l’accession à la propriété possible pour plus de Canadiens et de Canadiennes, en particulier les jeunes familles.
Tous les grands projets que nous mettons de l’avant — des nouveaux logements et nouveaux ports et à l’énergie propre — créeront au Canada des carrières syndiquées bien rémunérées.
Ce sera une période formidable pour les métiers spécialisés.
Dans le Budget 2025, nous ouvrirons de nouveaux parcours d’apprentissage et des programmes de formation et lancerons une nouvelle stratégie des talents pour que la prochaine génération de scientifiques et d’innovateurs puisse faire carrière au Canada.
Au fur et à mesure que nous bâtissons de nouvelles industries et créons de nouveaux marchés, vous aurez les compétences nécessaires pour saisir ces occasions.
Quand les Canadiens et les Canadiennes se donnent mutuellement les moyens d’agir, tout le monde y gagne et le Canada prospère.
(Pause)
Pour saisir ce moment charnière, nous devrons faire des choix difficiles.
Nous devrons transformer la façon dont l’État fonctionne — dépenser moins pour que les Canadiens et les Canadiennes investissent davantage, bâtissent notre pays et créent de meilleures carrières.
Le Budget 2025 équilibrera le déficit de fonctionnement en trois ans en réduisant les dépenses inutiles et en faisant plus avec moins.
Au cours de la dernière décennie, les dépenses fédérales augmentaient de plus de 7 % par année.
Nous dépensions plus vite que notre économie ne croissait.
Notre nouveau gouvernement change cela.
À titre d’exemple, nous venons d’achever un examen de 60 jours de la paperasserie qui a permis d’identifier près de 500 façons de simplifier les services gouvernementaux, d’éliminer les dédoublements et de réduire les coûts.
Lorsque nous avons constaté que Postes Canada perdait 10 millions de dollars par jour, nous avons pris des décisions responsables.
Même avec de telles efficacités et une meilleure gestion, nous devrons faire moins des certaines choses que nous souhaiterions faire, afin de pouvoir faire davantage de ce que nous devons faire pour bâtir un Canada plus grand et meilleur.
Ce budget va protéger les programmes essentiels qui donnent à chaque citoyen canadien une vraie chance d’avancer.
On va protéger le Régime canadien de soins dentaires, qui permet enfin à plus de cinq millions de Canadiens et de Canadiennes d’avoir accès à des soins dentaires abordables.
Et on va rendre permanent le Programme national d’alimentation scolaire, qui aide quatre cent mille enfants à recevoir chaque jour des repas sains.
Nous protégerons le Système national d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour offrir à 900 000 enfants le départ solide qu’ils méritent, et pour que les parents n’aient plus à choisir entre la famille et une carrière.
Notre budget instaurera aussi des prestations fédérales automatiques pour que des millions de Canadiens et de Canadiennes à faible revenu puissent recevoir l’aide dont ils ont besoin.
(Pause)
Nous devons garder les yeux clairs sur notre situation aujourd’hui pour pouvoir bâtir ensemble celle de demain.
Cette année, l’inflation a diminué, mais le coût de la vie demeure trop élevé.
Les mises en chantier augmentent et l’abordabilité s’améliore, mais nous devons encore construire beaucoup plus de maisons, plus rapidement.
Nous reprenons le contrôle de l’immigration, avec une baisse d’un tiers des demandes d’asile et une diminution de plus de 70 % des nouveaux travailleurs étrangers temporaires.
Pour harmoniser les niveaux d’immigration avec nos besoins et notre capacité, le Budget inclura le nouveau plan d’immigration du Canada pour faire mieux — pour les nouveaux arrivants et pour tous.
Dans l’ensemble de l’économie, nous créons des emplois — et nous sommes sur la voie d’être la deuxième économie qui connaîtra la croissance la plus rapide du G7 au cours des deux prochaines années — même si certains secteurs clés, dont l’automobile, l’acier, le bois d’œuvre et les produits forestiers, ainsi que certaines régions, subissent de fortes pressions.
La réalité, pour l’instant, c’est que, malgré tout, notre économie tient le coup.
Mais si nous n’agissons pas maintenant, les pressions ne feront que s’accentuer. Plus fondamentalement, notre objectif n’est pas simplement de nous en sortir passablement bien, mais de devenir plus forts que le reste du G7.
Alors que nous travaillons en ce sens, je fais cette promesse aux Canadiens et aux Canadiennes :
Je serai toujours franc au sujet des défis que nous devons affronter et des choix que nous devons faire.
Soyons clairs : nous ne transformerons pas notre économie facilement ni en quelques mois — cela prendra des sacrifices et du temps.
Notre gouvernement travaillera sans relâche pour éliminer le gaspillage et améliorer l’efficacité. Et lorsque nous devrons faire des choix difficiles, nous le ferons avec réflexion, transparence et équité.
Nous travaillerons en collaboration avec nos collègues de tous les partis pour bâtir, pour protéger les Canadiens et les Canadiennes et pour leur donner plus de pouvoir.
Nous ne jouerons pas de jeux. Nous ne perdrons pas de temps. Et nous n’hésiterons pas. Nous ferons tout ce qu’il faut.
Nous jouerons pour gagner. Nous miserons sur le Canada et sur tous les Canadiens et Canadiennes.
C’est notre pays. C’est votre avenir. Nous allons vous redonner le contrôle.
(Pause)
Et parce que nous sommes tous dans le même bateau, je vous demande de vous engager, de veiller les uns sur les autres et de prendre soin les uns des autres.
Je le sais — pour l’avoir appris dans nos livres d’histoire à l’université, et pour l’avoir vécu depuis — la chance sourit vraiment aux audacieux. Et le « tournant décisif » dépendra de ce que le Canada choisira de faire aujourd’hui.
Nous devons changer certaines de nos façons de faire, mais nous ne changerons jamais qui nous sommes.
Ce moment a révélé les limites de notre indépendance économique auxquelles nous devons nous attaquer de front.
Mais, plus important encore, il a révélé une nation plus déterminée, généreuse, travailleuse, compatissante et ambitieuse que n’importe quelle autre sur cette Terre.
Nous formons un Canada fort.
Vive le Canada.
[i] The Canoe and the Crown: Canada’s Past — and Its Path Forward. Le 6 october 2025 par Eliot Pence.