Bonjour. C’est un grand plaisir de me joindre à vous ici. M. le Maire Sutcliffe.
En tant que député de Nepean et fier résident d’Ottawa pendant une grande partie de ma vie, mon engagement envers cette ville est profond.
Un engagement partagé par toutes les personnes réunies ici aujourd’hui.
Comme beaucoup le savent, le nom Ottawa vient du mot algonquin Adawe – « faire du commerce ».
Le commerce repose fondamentalement sur le partenariat.
C’est ainsi que le maire et moi travaillons ensemble – en commençant par un déjeuner au John’s Diner sur Wellington West lors de mon premier matin en tant que premier ministre.
Aujourd’hui, c’est formidable de voir à quelle vitesse nos déjeuners et notre partenariat peuvent grandir!
Ottawa réussit lorsque nos gouvernements, nos organisations communautaires, nos entreprises et nos travailleurs avancent tous dans la même direction.
Nous devons nous appuyer sur cet esprit de partenariat plus que jamais.
Car à mesure que l’économie mondiale se transforme, plusieurs des forces du Canada deviennent aussi nos vulnérabilités.
Nous estimons que les tarifs américains – et l’incertitude qu’ils provoquent – retireront 50 milliards de dollars à notre économie, soit l’équivalent de 1 300 $ par Canadien.
Nous sommes à un point de rupture, ce qui veut dire que nous devons transformer radicalement notre stratégie économique sans attendre.
Les États-Unis ont changé. C’est leur droit.
Nous devons répondre. C’est notre impératif.
Le Budget 2025 est la stratégie de notre gouvernement pour permettre au Canada de relever ce défi et d’en sortir encore plus fort.
Le Budget renforce le Canada en se concentrant sur ce que nous pouvons contrôler :
- Bâtir ici, chez nous, pour protéger et autonomiser les Canadiens.
- Stimuler notre productivité pour assurer une prospérité durable.
- Transformer la façon dont le gouvernement travaille pour vous.
- Diversifier nos partenaires commerciaux afin de créer plus d’occasions et davantage d’indépendance.
Notre Budget est conçu pour générer 1 000 milliards de dollars d’investissements au Canada au cours des cinq prochaines années.
Cela augmentera notre PIB de plus de 3,5 % – soit 3 500 $ pour chaque travailleuse et travailleur canadien – le double de ce que les tarifs américains nous enlèvent.
Ce matin, j’aimerais vous expliquer ce que notre mission nationale apporte à Ottawa. Pour ce faire, je vais aborder trois sujets.
D’abord, pendant que nous réalisons de grands projets d’intérêt national, nous concluons de nouvelles ententes localement pour bâtir plus – et plus vite.
Ensuite, pendant que nous protégeons nos communautés, nous finançons des programmes locaux de prévention.
Et enfin, pendant que nous créerons des emplois bien rémunérés et de nouvelles industries à travers le pays, nous investissons dans la région de la capitale nationale, surtout dans les secteurs de la défense et de la technologie.
Nous obtenons déjà des résultats importants. Au cours des trois derniers mois, l’économie canadienne a créé 181 000 emplois, et le taux de chômage est passé de 7,1 % à 6,5 %. Les salaires ont augmenté plus vite que l’inflation chaque mois cette année.
Soyons clairs : même si ces progrès sont encourageants, les vents contraires sont forts – et nous ne faisons que commencer.
Commençons par notre mission centrale : bâtir.
Le nouveau gouvernement du Canada catalyse des investissements générationnels pour construire notre ville et notre pays.
Nous élargissons les crédits d’impôt pour les investissements en énergie propre, y compris pour les services publics, et notre nouvelle superdéduction à la productivité renforce la position du Canada comme pays le plus concurrentiel du G7 pour les nouveaux investissements.
Ces mesures réduisent le taux effectif marginal d’imposition du Canada à 13 %, soit 4,5 % de moins que les États-Unis et environ la moitié de la moyenne du G7.
Nous avons déjà identifié plus de 115 milliards de dollars d’investissements dans des projets majeurs – GNL, nucléaire, hydroélectricité, minéraux critiques – et nous créons de nouveaux corridors commerciaux et énergétiques pour améliorer la force économique du Canada, accroître notre indépendance et assurer une prospérité durable.
Nous proposons de nouvelles stratégies, notamment dans les secteurs des minéraux critiques, des trains à grande vitesse, de l’énergie propre et de la souveraineté des données, afin de bâtir une économie plus connectée, durable et productive.
Notre nouvelle Stratégie industrielle de défense tirera parti de l’augmentation de 80 milliards de dollars des dépenses militaires au cours des cinq prochaines années pour développer l’intelligence artificielle, le cyber, l’espace, les technologies quantiques et d’autres technologies à double usage.
La semaine dernière, nous avons conclu les négociations pour nous joindre à l’initiative SAFE de l’Union européenne, donnant aux fournisseurs canadiens l’accès au marché européen de la défense de 200 milliards de dollars.
La transformation des capacités de défense du Canada représente une grande opportunité pour Ottawa.
La région de la capitale nationale compte déjà 330 entreprises de défense, 10 000 employés hautement qualifiés et quatre centres d’essai DIANA de l’OTAN.
La nouvelle stratégie du pôle d’innovation en défense de la Ville aidera Ottawa à devenir un centre mondial de la défense.
Le gouvernement fédéral, notamment par l’intermédiaire de notre nouvelle Agence de l’investissement pour la défense dirigée par Doug Guzman, soutiendra pleinement ces ambitions, en identifiant les secteurs clés qui maximisent la création d’emplois et l’investissement, notamment dans les technologies à double usage.
Par exemple, ici à Ottawa, nous soutenons le Centre de fabrication pour la photonique du Canada – la seule installation intégrée de fabrication de plaquettes semi-conductrices en matériaux composites au pays – grâce à des investissements complémentaires en intelligence artificielle et en puissance de calcul, et en explorant le potentiel d’accroître les opérations du Centre et d’attirer des capitaux privés.
Alors que nous construisons grand, nous construisons aussi local : hôpitaux, transports en commun, installations récréatives, centres artistiques – grâce au nouveau Fonds pour bâtir des collectivités fortes doté de 51 milliards de dollars, notamment le complexe récréatif Bob-MacQuarrie à Orléans.
Avec Maisons Canada, nous accélérons la construction de logements grâce à de nouvelles technologies d’usines – réduisant de 50 % les délais de construction, de 20 % les coûts et de 20 % les émissions.
Maisons Canada a déjà annoncé ses quatre premiers projets à travers le pays, qui représentent plus de 2 300 nouveaux logements abordables.
S’appuyant sur cet élan, le maire et moi sommes ravis d’annoncer aujourd’hui un nouveau partenariat ambitieux entre Maisons Canada et la Ville d’Ottawa.
Ce partenariat accélérera la construction de jusqu’à 3 000 logements abordables supplémentaires à Ottawa grâce à un investissement conjoint de 400 millions de dollars.
Dans le cadre de cette entente, la Ville réduira ou éliminera les redevances d’aménagement, les frais de permis et les taxes foncières pour 2 000 logements prioritaires.
Et Maisons Canada mobilisera du financement pour débloquer 1 000 logements supplémentaires dans le portefeuille de la Ville.
Nous avons dit que nous agirions rapidement, et les premières pelletées de terre auront lieu l’année prochaine.
Ottawa et Maisons Canada vont trouver d’autres terrains publics pour démarrer rapidement de nouveaux chantiers de construction résidentielle.
Nous mobilisons aussi le portefeuille fédéral.
L’année prochaine, le gouvernement fédéral va transférer l’immeuble Jackson à la Société immobilière du Canada. Nous pourrons ainsi utiliser cet espace vacant au centre-ville pour y aménager de nouveaux logements abordables.
Tous les projets menés dans le cadre de ce partenariat vont respecter une nouvelle norme : il s’agira de bâtir canadien, avec des travailleurs canadiens et au moyen d’acier et de bois d’œuvre canadiens.
En accélérant les approbations, en simplifiant les permis et la mise en œuvre, en construisant plus rapidement sur des terrains fédéraux et municipaux, et en attirant des capitaux privés, ce partenariat devient un modèle pour bâtir à l’échelle nationale.
Alors que nous construisons ce dont nous avons besoin, nous devons protéger ce que nous avons en assurant la sécurité des Canadiens et Canadiennes.
C’est pourquoi, dès la réouverture du Parlement, notre nouveau gouvernement a présenté la législation la plus stricte de l’histoire du Canada en matière de sécurité frontalière – intensifiant la lutte contre le trafic d’armes à feu et les drogues illégales comme le fentanyl.
C’est pourquoi nous renforçons le régime de mise en liberté sous caution et les peines pour garder les criminels violents et les récidivistes hors de nos rues.Et nous mettons en œuvre des lois plus sévères contre les crimes haineux, la violence armée, les invasions de domicile, le crime organisé et la violence conjugale.
Pour nous attaquer aux causes profondes du crime, nous élargissons les soutiens en santé mentale, l’accès à des logements très abordables, ainsi que les programmes communautaires de prévention de la toxicomanie et de la violence fondée sur le genre.
Par exemple, je peux annoncer aujourd’hui que le gouvernement fédéral fournit 1,2 million de dollars à la Ville d’Ottawa et au Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances pour mieux répondre à la crise des drogues toxiques.
Ce financement permettra d’améliorer les services, d’offrir des programmes récréatifs et de moderniser les systèmes de données en santé, le logement, les services policiers et le soutien social.
Mes chers amis, quand je rencontre les gens à travers le monde, il est toujours clair que le Canada a ce que le monde veut et les valeurs auxquelles les autres aspirent.
Le Canada est un pays fièrement bilingue. Nous intensifions nos partenariats mondiaux et, ce faisant, la langue française demeure au cœur de notre identité et de notre leadership à l’étranger.
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer que le Canada présentera sa candidature pour accueillir le Sommet de la Francophonie de 2028.
Cette candidature vise à renforcer nos liens avec 90 pays et gouvernements, et à mettre en valeur l’identité francophone du Canada, notamment les cultures québécoise, franco-ontarienne et acadienne.
Et nous voulons accueillir le Sommet ici, dans la région de la capitale nationale.
Le Sommet de la Francophonie permettra au Canada d’approfondir les échanges commerciaux et culturels au sein d’un réseau de pays francophones.
Le coordonnateur du Groupe des ambassadeurs francophones, Son Excellence Appolinaire Aya, ambassadeur du Congo, et mon représentant personnel pour la Francophonie, Sébastien Carrière, sont avec nous ce matin.
Monsieur l’ambassadeur, nous comptons sur votre appui pour faire de ce sommet un réel succès de collaboration Nord-Sud.
Je tiens à remercier la ministre ontarienne Caroline Mulroney, le gouvernement de l’Ontario et, tout particulièrement, la secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères, Mona Fortier, de faire progresser cet effort.
Pour conclure, l’Outaouais est défini par le partenariat – entre les gouvernements, les entreprises, le milieu universitaire, les travailleurs et les organisations communautaires.
Les ententes d’aujourd’hui sur le logement et la sécurité publique, ainsi que le lancement de notre candidature au Sommet de la Francophonie, reflètent notre volonté commune de bâtir ensemble.
Avec des stratégies nationales catalysant d’importantes opportunités locales dans le logement, la défense, la technologie et l’énergie.
Avec la Ville, la province et le pays tirant dans la même direction.
Avec une force et une détermination sans précédent.
Quoi qu’il arrive au-delà de nos frontières, c’est notre pays.
Nous reprenons le contrôle de notre avenir pour bâtir un Nepean fort. Pour bâtir un Manotick fort. Pour bâtir un Vanier fort.
Pour bâtir un Ottawa fort, un Gatineau fort et un Canada fort.
Merci.