Une main-d’œuvre forte et confiante
Les travailleurs canadiens sont ceux qui ont ressenti le plus durement les conséquences des droits de douane imposés par les États-Unis. Le nouveau gouvernement du Canada investit dans nos travailleurs pour leur permettre d’entreprendre la transformation économique du Canada grâce à de nouvelles compétences et formations, et de saisir les possibilités de carrière passionnantes et bien rémunérées qui en découleront. Afin de bâtir une main-d’œuvre forte et confiante, le gouvernement prendra les mesures suivantes :
Lancer un nouveau programme de recyclage professionnel visant à former 50 000 travailleurs, en tirant parti de nouvelles méthodes comme la formation en milieu de travail et la sensibilisation des travailleurs : chaque année, le gouvernement du Canada investit dans les travailleurs canadiens en fournissant des fonds dans le cadre des ententes sur le développement du marché du travail (EDMT) conclues avec les provinces et les territoires afin de permettre aux travailleurs d’améliorer leurs compétences grâce à des programmes de formation et d’aide à l’emploi financés par l’assurance-emploi. Dans le cadre des EDMT, les mesures de formation et d’aide à l’emploi aident les travailleurs à acquérir des compétences et de l’expérience professionnelle grâce à une combinaison de formation professionnelle, de subventions salariales et d’orientation professionnelle. Le gouvernement investit 450 millions de dollars supplémentaires sur trois ans dans le cadre des EDMT afin d’aider jusqu’à 50 000 travailleurs supplémentaires à recycler et à perfectionner leurs compétences. En collaboration avec les employeurs, les travailleurs auront accès à une formation ciblée et à une aide financière pendant leur formation afin de conserver leur emploi ou de pourvoir des postes en demande et de continuer à contribuer à l’économie canadienne. Ces mesures profiteront aux travailleurs de tout le Canada, notamment ceux en milieu de carrière et ceux ayant une longue ancienneté qui sont touchés par les droits de douane imposés par les États-Unis et les changements sur le marché mondial, ainsi qu’aux groupes sous-représentés, comme les personnes en situation de handicap, les femmes et les peuples autochtones.
Mettre en place un nouvel outil numérique pour faciliter la recherche d’emploi et la soumission de candidatures, et lancer une plateforme nationale de formation en ligne permettant aux adultes de trouver des cours de formation et offrant des formations sur le numérique et l’IA : le gouvernement investit 50 millions de dollars sur cinq ans pour moderniser ses outils d’aide à l’emploi en ligne. Ces fonds permettront aux utilisateurs de trouver plus facilement un emploi grâce à l’intégration de l’IA dans la plateforme de Guichet-emplois, ce qui permettra notamment d’inscrire automatiquement les prestataires de l’assurance-emploi et d’aligner les offres d’emploi sur leur profil de compétences. Cet investissement permettra également de lancer une plateforme nationale de formation en ligne afin d’aider les adultes à trouver des formations de courte durée par type de compétence, lieu et format. Nous travaillons en partenariat avec des entreprises comme Indeed, Jobillico, Career Beacon et Zip Recruiter, ainsi qu’avec des chefs de file dans le domaine de l’apprentissage en ligne et de la formation numérique, comme eCampus Ontario et Skills Council of Canada. Les demandeurs d’emploi pourront postuler des emplois au moyen de l’application mobile de Guichet-emplois.
D’ici la fin novembre, les améliorations supplémentaires suivantes seront mises en service sur la plateforme en ligne :
- des recommandations personnalisées pour diriger les travailleurs et les employeurs vers des organismes locaux de soutien à l’emploi qui peuvent fournir des services en personne.
- un nouveau mécanisme permettant aux employeurs de fournir une rétroaction aux travailleurs concernant leurs lacunes en matière de compétences dans les 30 jours suivant la soumission de leur candidature, ce qui contribuera à éclairer les décisions des travailleurs en matière de formation, en plus d’augmenter leurs chances de réussite à l’avenir.
- le salaire offert pour tous les emplois proposés sur la plateforme de Guichet-Emplois sera indiqué et, si l’employeur utilise l’IA dans le processus de sélection d’emploi, cette information sera indiquée dans l’offre d’emploi.
- un nouveau tableau de bord des travailleurs affichera les chercheurs d’emploi inscrits à l’échelle locale, ce qui aidera les employeurs à trouver des travailleurs qui possèdent les compétences requises.
Alliances pour la main-d’œuvre et Fonds d’innovation pour la main-d’œuvre : le gouvernement investit 382 millions de dollars sur cinq ans afin d’établir de nouvelles alliances pour la main-d’œuvre. Ces alliances réuniront des employeurs, des syndicats et des groupes industriels qui chercheront à trouver des moyens d’aider les entreprises et les travailleurs à réussir dans un marché du travail en évolution. De plus, un nouveau Fonds d’innovation pour la main-d’œuvre permettra d’investir dans des projets adaptés aux marchés de l’emploi locaux afin d’aider les entreprises à recruter et à conserver la main-d’œuvre dont elles ont besoin. L’objectif est de créer de trois à cinq alliances pour la main-d’œuvre avec des partenaires clés, comme les syndicats et les groupes industriels, pour relever les défis urgents du marché du travail et coordonner les investissements publics et privés dans le développement des compétences. Ces alliances pour la main-d’œuvre mettraient l’accent sur les secteurs qui subissent des pressions, tels que les secteurs des pièces automobiles, de l’acier et de l’aluminium, et sur ceux qui présentent un potentiel de croissance, comme l’énergie, les minéraux critiques et la fabrication de pointe. Les alliances pour la main-d’œuvre et le Fonds de réponse stratégique (FRS) travailleront en étroite collaboration afin d’apporter une réponse globale et stratégique aux entreprises touchées par les droits de douane et de veiller à ce que les bénéficiaires du FRS ne soient pas freinés par des défis liés à la main‑d’œuvre.
Fonds d’innovation pour la main-d’œuvre : ce nouveau fonds souple de 50 millions de dollars appuierait des projets qui aident les entreprises dans des secteurs et des régions clés à recruter et à maintenir en poste la main‑d’œuvre dont elles ont besoin. Les projets varieraient selon le secteur et la région où ils sont réalisés. Le niveau d’investissement varierait selon des facteurs comme les inducteurs de coût, pour le lancement de projets dans les régions rurales et éloignées.
Semaines supplémentaires de prestations d’assurance-emploi pour les travailleurs de longue date : les travailleurs de longue date peuvent avoir besoin de plus de temps pour trouver un emploi similaire à celui qu’ils ont perdu. À compter du 12 octobre 2025, et de manière rétroactive pour les demandes initiées le 15 juin 2025, le gouvernement investira 1,6 milliard de dollars sur cinq ans pour accorder temporairement aux travailleurs de longue date 20 semaines supplémentaires de soutien du revenu, jusqu’à concurrence de 65 semaines. Cette mesure devrait soutenir environ 190 000 travailleurs de longue date. Les travailleurs qui perdent leur emploi en raison des droits de douane se verront offrir une formation et des services d’orientation professionnelle dans le cadre des EDMT.
Prolongation de certaines mesures d’assurance-emploi jusqu’au 11 avril 2026 : le gouvernement prolongera deux mesures temporaires d’assurance-emploi jusqu’au 11 avril 2026 afin d’assurer la stabilité du revenu des travailleurs, en particulier ceux qui sont les plus vulnérables en période de ralentissement économique prolongé :
- les règles sur les indemnités de départ seront suspendues afin que les travailleurs puissent conserver les indemnités de départ tout en recevant des prestations d’assurance-emploi (investissement de 424 millions de dollars sur deux ans).
- la période d’attente d’une semaine sera supprimée afin que les travailleurs reçoivent des prestations pour la première semaine de chômage, ce qui permettra de soutenir 700 000 prestataires supplémentaires (investissement de 418 millions de dollars sur deux ans).
Un nouveau Fonds de réponse stratégique
Les entreprises appelées à s’adapter au nouveau contexte économique ont besoin de temps pour investir dans leur avenir. Le nouveau gouvernement du Canada veille à ce que les entreprises des secteurs clés ne se contentent pas de survivre aux pressions commerciales immédiates, mais qu’elles se réorientent afin de croître malgré elles. Afin de stimuler ces investissements, le gouvernement investit 5 milliards de dollars par l’intermédiaire d’un nouveau Fonds de réponse stratégique :
Le Fonds de réponse stratégique accordera la priorité aux projets selon les critères suivants :
- Secteur ou entreprise fortement exposé au commerce international, confronté à une perte importante de revenus, à une baisse de rentabilité ou à des pertes d’emplois.
- Projets à grande échelle comportant à la fois des coûts de développement initiaux (par exemple, conception technique initiale) et des coûts d’investissement pour se tourner vers d’autres marchés ou produits ou pour améliorer la capacité concurrentielle.
- Projets essentiels au maintien des capacités et des compétences industrielles pour la gestion économique et la gestion de crise du Canada.
- Projets qui aident les entreprises à renforcer leur capacité de répondre à la demande du marché canadien et d’accélérer les exportations commerciales.
- Projets qui bénéficient d’engagements de financement équivalents ou supérieurs de la part des provinces et des territoires.
Le Fonds de réponse stratégique visera à maintenir la capacité industrielle en compensant les nouveaux coûts d’accès aux marchés, en soutenant la restructuration et en facilitant les plans des entreprises canadiennes visant à s’agrandir ou à conquérir de nouveaux marchés. Le Fonds de réponse stratégique disposerait de la flexibilité nécessaire pour financer des activités préalables à la réalisation et des activités de démonstration, dont la conception technique préliminaire et les études de conception technique préliminaire.
Le Fonds de réponse stratégique fait partie d’un vaste ensemble de mesures de soutien en réponse aux droits de douane, notamment les alliances pour la main-d’œuvre, le mécanisme de prêt pour les grandes entreprises, l’initiative Pivoter pour se propulser de la Banque de développement du Canada et l’Initiative régionale de réponse tarifaire. Ensemble, ces mesures renforcent la vigueur industrielle du Canada et protègent les emplois dans tout le pays. Compte tenu des difficultés économiques actuelles et des perturbations commerciales, ce programme remplace le Fonds stratégique pour l’innovation (FSI), mais continuera à soutenir les projets d’innovation comme le faisait le FSI. Les projets FSI existants et potentiels ne seront ni interrompus ni dépriorisés.
Les alliances pour la main-d’œuvre et le Fonds de réponse stratégique se compléteront mutuellement afin d’assurer une réponse globale et stratégique aux entreprises touchées par les droits de douane et de garantir que les bénéficiaires du fonds reçoivent un soutien pour relever les défis liés à la main-d’œuvre.
Une nouvelle politique « Achetez canadien »
Le Canada s’est donné pour mission de renforcer le pays grâce à de grands projets d’infrastructure, à une industrie de la défense moderne et à la construction de millions de logements supplémentaires. Dans le cadre de cette mission, le secteur public peut servir de client de référence pour les entreprises canadiennes. Afin de passer d’une approche fondée sur « les meilleurs efforts » à une obligation claire de soutenir les industries canadiennes, le gouvernement met en place une nouvelle politique « Achetez canadien » qui permettra ce qui suit :
Veiller à ce que le gouvernement fédéral s’approvisionne auprès de fournisseurs canadiens : d’ici novembre 2025, le gouvernement mettra en place de nouvelles mesures pour s’assurer que les fournisseurs canadiens et leurs produits soient choisis en priorité dans toutes les dépenses fédérales. Le gouvernement lancera une nouvelle politique sur la priorité accordée aux matériaux canadiens dans les marchés publics fédéraux, qui exigera des fournisseurs nationaux et étrangers sous contrat avec le gouvernement fédéral qu’ils s’approvisionnent en matériaux clés auprès d’entreprises canadiennes dans le cadre de marchés publics dans les domaines de la défense et de la construction dépassant un certain seuil. Cette politique couvrira dans un premier temps l’acier et le bois d’œuvre canadiens et sera suffisamment souple pour permettre au gouvernement d’ajuster les paramètres et d’inclure d’autres matériaux nationaux dans les mois suivants.
Exiger un contenu local et des achats auprès de partenaires de confiance lorsque les fournisseurs canadiens ne sont vraiment pas disponibles, en exigeant des autorisations afin que ces cas restent l’exception et non la norme : Il sera parfois impossible au gouvernement d’acheter des biens et des services entièrement canadiens, souvent parce que la capacité n’existe pas ou que certains intrants ne peuvent être obtenus sur le marché intérieur. Pour remédier à cette situation, le gouvernement mettra en œuvre de nouvelles exigences en matière de contenu local, de manière que les achats stratégiques qui ne peuvent être effectués auprès de fournisseurs canadiens comprennent tout de même du contenu canadien. Cela permettra de veiller à ce que les dépenses fédérales profitent aux Canadiens et aux Canadiennes, même lorsque les achats sont effectués auprès de fournisseurs étrangers. Le gouvernement assurera également la mise en œuvre complète de la Politique sur les achats réciproques, afin de garantir que les achats non liés à la défense se limitent aux biens et services canadiens ainsi qu’à ceux provenant des partenaires commerciaux du Canada. Cela inclura l’admissibilité des fournisseurs en fonction de l’origine des biens et services proposés. Cette politique sera pleinement mise en œuvre d’ici le printemps 2026.
Étendre cette approche aux dépenses d’infrastructure, aux subventions, aux contributions, aux prêts et aux autres sources de financement fédérales : chaque année, les organismes fédéraux dépensent des milliards de dollars pour soutenir de grands projets d’infrastructure et d’autres achats effectués par d’autres ordres de gouvernement. Cependant, jusqu’à présent, il n’existait aucune règle obligeant les tiers qui utilisent des fonds fédéraux à s’approvisionner en biens et services auprès de fournisseurs canadiens, ni exigeant des entreprises étrangères qu’elles développent et fabriquent leurs produits et services au Canada.
Le gouvernement compte officialiser et étendre les obligations prévues dans la politique « Achetez canadien » aux dépenses d’infrastructure, aux subventions, aux contributions, aux prêts et à d’autres sources de financement fédérales. En élargissant la portée des marchés publics au-delà de ce que font les organismes de la fonction publique fédérale, l’initiative « Achetez canadien » s’étendra pour atteindre des dépenses de 70 milliards de dollars supplémentaires dans ces domaines.
Simplifier la réglementation et mettre en place de nouvelles mesures de soutien pour garantir l’accès des entreprises aux marchés publics fédéraux : le gouvernement réduira les formalités administratives et rationalisera ses processus pour veiller à ce que les entreprises puissent facilement accéder aux marchés publics fédéraux. Un programme d’approvisionnement destiné aux petites et moyennes entreprises sera mis en place afin de créer des filières d’approvisionnement spécifiques pour les PME et de les aider à naviguer plus facilement dans le système fédéral des marchés publics.
Appliquer ce mandat aux organismes fédéraux et aux sociétés d’État afin que le gouvernement tire pleinement parti de tous les fonds à sa disposition : jusqu’à présent, les exigences en matière d’approvisionnement fédéral s’appliquaient aux organismes de la fonction publique fédérale, mais pas aux organismes fédéraux et aux sociétés d’État, qui sont responsables de milliards de dollars de dépenses fédérales. Le gouvernement étendra les obligations du programme « Achetez canadien » à tous les organismes fédéraux.
Fournir une feuille de route pouvant être adoptée par les provinces, les territoires et les municipalités.
Soutien immédiat en matière de liquidités
À l’heure où nous transformons notre économie afin de bâtir un avenir plus résilient et diversifié, les entreprises doivent avoir la possibilité de se tourner vers cet avenir et d’être prêtes à y prospérer. De nombreuses entreprises qui dépendaient fortement du commerce avec les États-Unis ont besoin d’une aide temporaire et immédiate pour faire face aux pressions en matière de liquidités. Afin de soutenir la liquidité de tous les secteurs touchés par les droits de douane, le gouvernement fournira immédiatement ce qui suit :
- davantage de capitaux à faible coût pour les petites et moyennes entreprises par l’intermédiaire de la Banque de développement du Canada, qui augmente le montant maximal des prêts de 2 millions à 5 millions de dollars.
- plus de souplesse pour le mécanisme de prêt pour les grandes entreprises, y compris des taux d’intérêt plus faibles et des échéances plus longues.
- une marge de manœuvre nécessaire pour le secteur de l’automobile en suspendant la Norme sur la disponibilité des véhicules électriques en 2026, et le gouvernement entreprendra une révision globale en vue d’offrir davantage de souplesse et de réduire les coûts.
Aide aux producteurs agricoles et de canola du Canada
À brève échéance, mettre en place de nouvelles mesures incitatives pour la production de biocarburants, en accordant plus de 370 millions de dollars sur deux ans pour aider les producteurs nationaux et restructurer leurs chaînes de valeur : les producteurs canadiens de biocarburants sont menacés par les nouveaux changements apportés aux subventions et à la politique américaines. En raison de ces changements, de nombreuses installations canadiennes sont à l’arrêt ou ferment leurs portes. La perte de ce secteur renforcerait la dépendance du Canada à l’égard des importations en provenance des États-Unis et freinerait la demande de matières premières agricoles nationales comme le canola.
Afin d’uniformiser les règles du jeu et de soutenir le secteur canadien des biocarburants, le gouvernement a l’intention d’apporter des modifications ciblées au Règlement sur les combustibles propres afin de mettre en place une mesure incitative à la production limitée dans le temps pour les producteurs de diesel renouvelable et de biodiesel, et de collaborer avec les provinces et les territoires afin d’explorer des mesures complémentaires.
Le Règlement sur les combustibles propres oblige les producteurs et les importateurs d’essence et de diesel utilisés au Canada à réduire l’intensité carbone de ces carburants, par exemple en fournissant des carburants à faible teneur en carbone. Le gouvernement a l’intention de modifier le Règlement sur les combustibles propres afin de renforcer la résilience et de soutenir le développement du secteur canadien des carburants à faible teneur en carbone, tout en veillant à ce que la réduction des émissions de carbone demeure l’objectif premier du Règlement. Seules les modifications ciblées qui contribuent à cet objectif seront prises en considération pour le moment. La mesure incitative pour la production de biocarburants est un programme à durée limitée qui fournira plus de 370 millions de dollars sur deux ans afin de soutenir la stabilité et la résilience des producteurs nationaux de biodiesel et de diesel renouvelable. Cette mesure incitative sera offerte par litre aux producteurs canadiens de biodiesel et de diesel renouvelable et sera en vigueur de janvier 2026 à décembre 2027 pour un maximum de 300 millions de litres par installation. Ressources naturelles Canada fournira plus de détails sur le programme dans les semaines à venir. Le gouvernement travaillera également en étroite collaboration avec les provinces et les territoires afin d’étudier une approche plus globale qui garantisse non seulement la stabilité, mais aussi la prospérité de l’industrie nationale des carburants à faible teneur en carbone, aujourd’hui et à l’avenir.
Augmenter les limites de prêt pour les producteurs de canola à 500 000 dollars et investir dans des mesures de commercialisation agricole et de diversification commerciale : le secteur agricole canadien dépend fortement du commerce, les exportations représentant plus de la moitié de la valeur totale de la production. Mais l’instabilité géopolitique récente, l’évolution des politiques commerciales et les demandes changeantes des consommateurs ont perturbé des secteurs clés comme ceux des céréales, du poisson et des fruits de mer. Ces défis mettent en évidence les risques liés à une dépendance excessive à l’égard de quelques exportations majeures et la nécessité urgente de se diversifier pour soutenir la croissance à long terme. Pour y remédier, le gouvernement renforce le programme Agri-marketing d’AAC. Agri-marketing permet de soutenir des activités ciblées visant à promouvoir les produits agroalimentaires canadiens comme étant sûrs, durables et de grande qualité, renforçant ainsi la réputation du Canada à l’étranger. Il permet de financer des missions commerciales, des salons internationaux, des études de marché, des campagnes de promotion de l’image de marque, la formation des exportateurs et des actions de sensibilisation afin de réduire les barrières commerciales et de saisir de nouvelles opportunités au pays et à l’étranger. Le gouvernement investit 75 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans, à compter de 2026-2027, afin d’étendre le programme à des régions à forte croissance comme l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Indo-Pacifique. Cette expansion soutiendra les secteurs les plus touchés par les barrières commerciales, comme celui du canola, et s’inscrit dans le cadre de la Stratégie du Canada pour l’Indo-Pacifique, qui vise à élargir le champ d’action du Canada au-delà de ses partenaires commerciaux traditionnels comme les États-Unis et la Chine. Pour les producteurs de canola, cela se traduit par des ressources accrues pour promouvoir la qualité, la polyvalence et la durabilité uniques des produits canadiens à base de canola, ce qui les aide à se démarquer sur de nouveaux marchés concurrentiels et à établir des voies d’exportation résilientes.
Programme de paiements anticipés (PPA) : Administré par Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), le Programme de paiements anticipés offre aux agriculteurs canadiens, y compris les producteurs de canola, des avances de fonds à faible taux d’intérêt pouvant atteindre 50 % de la valeur marchande prévue des produits admissibles. Il les aide à gérer leur trésorerie, à éviter les dettes à taux d’intérêt élevé et à commercialiser leurs produits de manière stratégique. Les producteurs peuvent obtenir des avances de fonds pouvant atteindre 1 million de dollars, dont la portion sans intérêt, généralement de 100 000 dollars, a été portée à 250 000 dollars en mars 2025. Pour répondre à l’incertitude commerciale actuelle, qui touche particulièrement les producteurs de canola, lesquels représentent 41 % des utilisateurs du PPA, le gouvernement double temporairement la portion sans intérêt des avances pour le canola. Pour le reste de l’année de programme 2025, le plafond passera à 500 000 dollars. Ces améliorations donnent suite à la réponse tarifaire de 2019 et reflètent le soutien fédéral continu aux producteurs qui font face à la volatilité mondiale. Ce soutien accru donnera aux producteurs de canola et autres producteurs une plus grande flexibilité financière pour gérer les risques, investir dans leurs activités et rester compétitifs dans des marchés incertains.
Initiative régionale de réponse tarifaire
L’économie canadienne repose sur les petites et moyennes entreprises (PME), qui doivent investir dès maintenant dans un monde en transformation. Pour que nous réussissions à transformer notre économie, ces entreprises ont besoin d’un soutien adéquat pour croître et prospérer.
En mars 2025, le gouvernement a annoncé la mise en place de l’Initiative régionale de réponse tarifaire, un fonds de 450 millions de dollars destiné à soutenir les PME touchées directement ou indirectement par les droits de douane des États-Unis, afin qu’elles puissent intensifier leurs investissements pour diversifier leurs produits et leurs marchés et adopter des technologies innovantes pour améliorer leur capacité concurrentielle. En juillet 2025, le gouvernement a annoncé qu’une partie des 450 millions de dollars de l’Initiative régionale de réponse tarifaire, soit jusqu’à 150 millions de dollars, serait consacrée à des projets dans le secteur de l’acier.
Aujourd’hui, le gouvernement a plus que doublé l’enveloppe de l’Initiative régionale de réponse tarifaire, qui passe de 450 millions de dollars à 1 milliard de dollars sur trois ans. L’Initiative pourra notamment offrir des contributions non remboursables pouvant atteindre 1 million de dollars aux entreprises dans tous les secteurs touchés. L’objectif est de permettre à un plus grand nombre de PME d’investir dans leur croissance, de diversifier leurs marchés et de créer de nouvelles sources de revenus en adoptant des technologies innovantes et en commercialisant de nouveaux produits et services.
Pour être admissibles à l’Initiative régionale de réponse tarifaire, les PME canadiennes doivent être directement ou indirectement touchées par les perturbations commerciales actuelles, y compris les droits de douane. Les organismes sans but lucratif qui aident les entreprises à gérer l’impact des perturbations commerciales sont également admissibles au financement. Seuls les projets visant à obtenir une contribution financière maximum de 20 millions de dollars seront admissibles. Les projets dont le coût dépasse 20 millions de dollars peuvent être admissibles au nouveau Fonds de réponse stratégique.
Voici quelques exemples de projets qui seront prioritaires dans le cadre de l’Initiative régionale de réponse tarifaire :
- une PME de transformation de l’aluminium qui cherche à acheter et à installer de nouveaux équipements et technologies de fabrication afin de numériser ses processus, d’augmenter sa productivité et de maintenir sa compétitivité.
- un transformateur à valeur ajoutée de canola, de fruits de mer, de bœuf ou de porc touché par les nouveaux droits de douane étrangers qui cherche à élargir sa clientèle au Canada et dans d’autres pays en embauchant un représentant commercial pour les marchés ciblés et en participant à des salons professionnels.
- une organisation spécialisée à but non lucratif qui fournit des services consultatifs spécialisés aux PME dans le cadre de leurs plans et efforts de diversification commerciale.
L’Initiative régionale de réponse tarifaire fait partie d’un vaste ensemble de mesures de soutien tarifaire, qui comprend les alliances pour la main-d’œuvre, le mécanisme de prêt tarifaire pour les grandes entreprises, l’initiative Pivoter pour se propulser de la Banque de développement du Canada et le Fonds de réponse stratégique. Ensemble, ces mesures renforcent la vigueur industrielle du Canada et protègent les emplois dans tout le pays.
Les alliances pour la main-d’œuvre et les agences de développement régional travailleront en étroite collaboration pour veiller à ce que les bénéficiaires de l’Initiative régionale de réponse tarifaire reçoivent le soutien nécessaire pour relever les défis liés à la main-d’œuvre.
Révision de la Norme sur la disponibilité des véhicules électriques
Le gouvernement du Canada annonce qu’il compte apporter des ajustements réglementaires ciblés afin d’aider le secteur de l’automobile à demeurer concurrentiel durant cette période de transition. Le secteur de l’automobile est essentiel à l’économie canadienne : il soutient l’emploi, le commerce, l’innovation et la transition écologique. Afin d’aider le secteur à relever les défis immédiats posés par les mesures commerciales des États-Unis tout en se préparant à un avenir sans émissions, le gouvernement du Canada supprimera l’objectif de 2026 de la Norme sur la disponibilité des véhicules électriques et lancera une révision de 60 jours de la réglementation dans son ensemble.
Actuellement, la Norme sur la disponibilité des véhicules électriques précise qu’au moins 20 % des ventes de nouveaux véhicules légers au Canada doivent concerner des véhicules zéro émission (VZE) d’ici 2026 et que cette proportion doit atteindre 60 % d’ici 2030, puis 100 % d’ici 2035. La Norme sur la disponibilité des véhicules électriques sera modifiée afin de supprimer l’objectif fixé pour les véhicules de l’année de modèle 2026 afin de contribuer à réduire les pressions économiques attribuables aux droits de douane.
Parallèlement, le gouvernement lance une révision immédiate de la Norme sur la disponibilité des véhicules électriques, afin de s’assurer qu’elle continue de refléter les réalités du marché, demeure efficace pour les Canadiennes et Canadiens et n’impose pas un fardeau excessif aux constructeurs automobiles. Cette révision envisagera des modifications possibles aux cibles annuelles de vente, y compris l’objectif de 2035, et explorera des possibilités de flexibilité supplémentaires.
De plus en plus de pays dans le monde se tournent vers un avenir axé sur les VZE. Jusqu’à un véhicule sur quatre vendu aujourd’hui dans le monde est électrique. Le passage aux VZE, et notamment aux véhicules électriques, permettra des économies à long terme pour les conducteurs, une réduction des émissions de carbone, ainsi que de meilleurs résultats en matière de santé publique, notamment une diminution des coûts des soins de santé grâce à une meilleure qualité de l’air dans les communautés. La transition mondiale vers l’électrification crée également d’importantes possibilités pour l’économie canadienne, notamment de nouveaux emplois dans le secteur manufacturier et l’expansion de l’extraction et de la transformation des minéraux critiques au Canada, ce qui profitera aux communautés rurales.
Bien que la transition vers les VZE soit essentielle pour lutter contre les changements climatiques, elle se déroule dans un contexte d’incertitude économique à court terme. Il est crucial que cette transition soit bien gérée. Depuis la mise en place de ces règlements, les droits de douane imposés par les États-Unis ont eu d’importantes répercussions sur l’industrie de l’automobile. De plus, le Canada doit examiner attentivement les possibles incidences de l’incertitude politique récente aux États-Unis sur l’accessibilité financière et la disponibilité des VZE sur le marché nord-américain intégré. C’est pourquoi nous adoptons une approche mesurée, en soutenant nos industries aujourd’hui, tout en restant clairement axés sur un avenir durable.
En plus des ajustements réglementaires, le gouvernement mettra de l’avant de nouvelles options pour offrir des véhicules électriques plus abordables aux Canadiens.
Ces changements s’inscrivent dans le cadre de la stratégie globale du gouvernement du Canada visant à soutenir les secteurs clés touchés par les dynamiques commerciales mondiales, tout en assurant une économie propre et concurrentielle pour l’avenir.