Transcription - Allocution du premier ministre à l'occasion de la Fête du Canada
Allocution du premier ministre à l'occasion de la Fête du Canada
Bonne fête du Canada!
Bonne fête du Canada tout le monde!
Normalement, en tant que pays, notre plus grande préoccupation aujourd’hui, c’est de partir le barbecue à la bonne heure ou de décider si les enfants vont pouvoir veiller tard pour regarder les feux d’artifice.
Vous êtes sûrement nombreux à penser encore à ça, mais, cette année, c’est probablement loin d’être le seul enjeu que vous avez en tête.
Pour notre famille, comme pour la vôtre j’en suis certaine, la fête du Canada n’est pas la même cette année.
Les choses ont changé. Nos vies ont changé.
Mais comme toujours, on s’adapte et on s’arrange.
Je tiens à remercier du fond du cœur les bénévoles extraordinaires de la Banque d’alimentation d’Ottawa, qui ont consacré cette journée à la récolte de légumes frais pour les familles dans le besoin.
Justin et moi, ainsi que nos enfants, sommes très heureux de pouvoir vous donner un coup de main.
D’un bout à l’autre du pays, on célèbre des personnes inspirantes comme tout le monde ici aujourd’hui.
Des gens qui ont transformé un défi en une occasion de s’unir en tant que citoyens.
Cette année n’est pas comme les autres, mais ce n’est certainement pas la première fois que notre pays célèbre la fête du Canada en des temps difficiles.
Il y a 80 ans, nos parents et nos grands-parents ont marqué ce jour presque un an après le début de la Seconde Guerre mondiale.
Cette fin de semaine-là, on pouvait lire dans le Toronto Star que les Canadiens vivaient dans des circonstances que personne n’aurait pu imaginer.
Eh bien, huit décennies plus tard, ces mots nous sont assez familiers.
Peut-être serez-vous en mesure de passer la journée avec votre famille et vos amis – c’est quelque chose que personne ne va tenir pour acquis après le printemps qu’on vient d’avoir.
Mais peut-être que ça ne sera pas possible pour vous. Et que vous devrez célébrer cette journée sans être entourés de vos proches.
Une mère qui travaille aux premières lignes. Un ami qui n’a pas pu rentrer à la maison. Un proche que vous avez perdu à cause de ce terrible virus.
Les derniers mois ont été difficiles et, en cette fête du Canada, on doit continuer d’être là les uns pour les autres.
En tant que Canadiens, on comprend à quel point c’est important d’être là les uns pour les autres.
La solidarité ne fait pas seulement partie de notre identité : c’est notre mode de vie.
On a vécu trop de longs hivers pour ne pas aider un inconnu à sortir son auto d’un banc de neige.
Parce qu’en tant que Canadiens, quand les temps sont durs, on ne se replie pas sur nous-mêmes. On s’entraide.
On est là pour les plus vulnérables et les plus durement touchés. On pense aux gens qu’on aime, mais aussi à ceux qu’on ne connaît même pas.
La raison pour laquelle nos communautés sont résilientes – et je sais qu’elles le sont – la raison pour laquelle le Canada est fort et uni – et je sais qu’il l’est – c’est grâce aux choix que font les Canadiens chaque jour.
Les infirmières, les infirmiers et les médecins qui protègent ceux qui les entourent. Les femmes et les hommes en uniforme qui servent au pays et à l’étranger. Et les gens de tout âge, de toute foi et de toute croyance qui se soutiennent les uns les autres.
Au cours des derniers mois, d’un bout à l’autre du pays, on a uni nos forces pour traverser des moments difficiles.
Et on a maintenant la chance de bâtir un Canada meilleur pour tous.
C’est notre défi pour l’année 2020 et pour les années à venir.
Et je sais qu’on va être à la hauteur.
Le Canada n’est pas spécial parce qu’on sait que c’est le meilleur pays du monde – c’est parce qu’on sait qu’il peut l’être. On sait qu’il nous reste encore du travail à faire ensemble.
Jusqu’à ce que tous les aînés aient un endroit sûr où vivre.
Jusqu’à ce que le racisme et l’injustice soient éradiqués.
Jusqu’à ce qu’on termine notre parcours sur la voie de la réconciliation.
Il reviendra à chacun d’entre nous de déterminer la suite des choses.
Au cours des derniers mois, on a vu qu’est-ce que ça veut dire être de bons voisins, qu’est-ce que ça veut dire faire partie d’une communauté tissée serrée.
On comprend à quel point on peut dépendre les uns des autres.
On ne perdra jamais le nord.
Comme Canadiens, on a une vision commune de l’avenir de notre pays. Et on veut la réaliser ensemble.
C’est pourquoi on s’encourage mutuellement.
On s’entraide.
On veille les uns sur les autres et on se soucie les uns des autres.
On est très fiers du fait que le Canada est reconnu comme un pays où la diversité fait la force.
En ces temps difficiles, ce n’est pas seulement le regard du monde qui est tourné vers nous, mais aussi celui de nos enfants.
J’aimerais donc dire à tous les enfants qui nous écoutent que vous avez été extraordinaires et qu’on est très fiers de vous.
Vous êtes les leaders d’aujourd’hui et de demain. Ensemble, rien ne peut nous arrêter.
L’auteur de l’article qui est paru dans le Toronto Star en 1940 avait écrit que les gens célébraient la fête du Canada en des temps difficiles, mais il avait également ajouté ce qui suit :
[Traduction] « C’est devenu le siècle du Canada. Et le Canada a maintenant l’occasion de changer le cours de l’histoire. »
C’est la réalité à laquelle nos parents et nos grands-parents ont été confrontés. C’est le défi qu’ils ont relevé. Et notre pays est le pays qu’ils ont bâti.
En cette fête du Canada, c’est notre tour. On doit maintenant relancer l’économie et rebâtir un Canada adapté au 21e siècle. Mes amis, je sais qu’ensemble, on va pouvoir y arriver.
Bonne fête du Canada tout le monde!
Bonne fête du Canada à tous! On vous aime.