Transcription - Le Canada annonce un nouveau partenariat avec l’Allemagne sur les minéraux critiques et l’énergie
Le Canada annonce un nouveau partenariat avec l’Allemagne sur les minéraux critiques et l’énergie
J’aimerais poursuivre un peu sur ce que Monsieur le Chancelier vient de dire, parce que cela montre que nous réalisons des progrès sur ces enjeux. Pensons d’abord à la sécurité collective. On ne dira jamais assez à quel point l’engagement de l’Allemagne, du Canada et des autres partenaires de l’OTAN à l’égard du 5 % des dépenses réservées à la défense est important, de même que le fort leadership de l’Allemagne en ce sens, votre leadership personnel, et ce que vous faites pour que tout l’OTAN y arrive. Si nous remettons les choses en contexte pour le Canada, cela va représenter une multiplication par quatre de nos dépenses militaires entre notre dernier budget de 2024 et la fin de la présente décennie. De plus, en ce qui concerne la sécurité collective, l’endroit où nous sommes positionnés et notre méthode de travail sont importants. Tout comme l’engagement de l’Allemagne dans les pays baltes et en Lituanie. Comme Monsieur le Chancelier vient de le mentionner, je partirai d’ici avec mes collègues pour me rendre en Lettonie, où le Canada a envoyé plus de 2 500 militaires et est actif depuis au moins dix ans.
Et, bien entendu, grâce à votre leadership au sein des E3 et de la Coalition des volontaires, le Canada participe aux grands efforts collectifs visant à apporter la paix et la sécurité en Ukraine. Nous savons maintenant que nous ne pourrons parvenir à la paix qu’en employant la force. Et cette force se traduit par des sanctions contre la Russie et sa guerre illégale. Par le renforcement des forces armées ukrainiennes, que nous faisons tous deux avec l’équipement qu’on envoie. Et par des garanties de sécurité robustes et crédibles. Nous avons d’ailleurs eu de bonnes discussions à ce sujet, lors de l’établissement des modalités. Je réitère que nous saluons l’ouverture du président Trump à harmoniser les mesures américaines et le travail de la Coalition des volontaires. Pour ce qui est de la défense, j’aimerais simplement dire quelques mots. En ce qui concerne la grosse augmentation de dépenses que nous faisons tous deux, nous sommes conscients, individuellement et collectivement, qu’il est important d’agir de manière aussi efficace que possible avec ces dépenses. Et pour être efficaces, il faut d’abord entretenir de véritables partenariats. Alors, pour le Canada, il est très important d’établir un partenariat de sécurité et de défense avec l’Union européenne qui va nous aider à respecter nos cibles de l’OTAN, en particulier en participant au programme européen SAFE dans le cadre de ReArm for Europe.
J’aimerais aussi vous remercier, Monsieur le Chancelier, d’avoir veillé personnellement à ce que le Canada puisse participer à ce plan d’action. Il y a plusieurs occasions tangibles, et je vais vous parler d’une en particulier. Nous annonçons aujourd’hui, ce matin en fait, que le Canada est en train de renouveler sa flotte de sous-marins – en fait, nous l’avions déjà annoncé. C’est l’une de nos plus importantes initiatives militaires. Nous sommes en train de le faire, et de nombreux intervenants nous aident dans ce processus. Nous avons retenu deux finalistes, et je suis impatient, tout comme la ministre de l’Industrie ici présente, Mélanie Joly, et le ministre de la Défense nationale, d’aller visiter les installations de ThyssenKrupp Marine Systems à Kiel plus tard aujourd’hui. Le partenariat de l’Allemagne et de la Norvège est l’un des deux finalistes, vu le potentiel de coopération que nous avons et les responsabilités que le Canada doit pleinement assumer sur ses trois côtes, à savoir l’Atlantique, le Pacifique et, bien entendu, l’Arctique.
L’autre facteur que j’aimerais mentionner est le travail que nous faisons en collaboration afin d’améliorer la résilience des chaînes d’approvisionnement. L’une des grandes vulnérabilités qui ont été exposées par la guerre en Ukraine, la COVID et l’évolution de la dynamique commerciale mondiale est surtout au chapitre de nos chaînes d’approvisionnement, y compris les métaux et les minéraux critiques. L’Allemagne a été l’un des premiers pays à commencer à diversifier ses activités de manière à se détacher de la Chine et de la Russie. Le Canada peut aider l’Allemagne et l’Europe à accélérer cet effort de diversification. Ces questions vont seulement gagner en importance, surtout à l’heure où la demande en métaux et minéraux critiques pourrait quadrupler dans la prochaine décennie.
Alors que l’Allemagne et d'autres dirigeants cherchent à se diversifier, leurs fournisseurs de minéraux critiques, le Canada est bien placé pour répondre à leur demande. Avec des réserves abondantes de minéraux critiques, nous pouvons ensemble nous assurer un positionnement sûr et fiable qui permettra à nos pays de mieux se positionner pour devenir les leaders mondiaux dans ce contexte.
Au Sommet du G7 que le chancelier a mentionné et qui a eu lieu il y a quelques mois à Kananaskis, dans ma province de l’Alberta, le chancelier et moi, ainsi que d’autres dirigeants, avons élaboré un plan d’action sur les minéraux critiques. Essentiellement, si nous voulons que la diversification fonctionne, nous avons besoin d’acheteurs et de vendeurs sérieux. Nous avons une initiative pour mettre en valeur et en réserve ces minéraux critiques, et c’est dans ce contexte que le ministre des Ressources naturelles et son homologue vont signer une déclaration d’intention commune sur la coopération en matière de minéraux critiques, pour accélérer l’innovation, l’investissement et la collaboration. Et, à cet égard, nous constatons déjà des progrès, depuis notre rencontre du mois de juin. Je vais vous en donner quelques exemples concrets. Troilus Gold Company, une entreprise minière canadienne, a signé une entente d’approvisionnement en cuivre de longue durée avec l’entreprise Aurubis AG installée à Hambourg, l’un des grands groupes européens du domaine de l’aluminerie et du recyclage. Au Québec, Métaux Torngat a signé un protocole d’entente avec VAC, un chef de file mondial de la production d’aimants de terres rares. Nos partenaires du Sud, les Américains, ont d’ailleurs retenu des leçons quant aux vulnérabilités associées à la chaîne d’approvisionnement en aimants de terres rares. Alors, nous créons une chaîne d’approvisionnement en aimants de terres rares entre le Québec, entre le Canada et l’Allemagne. Puis Rock Tech Lithium, une entreprise canado-allemande de technologies propres, accélère la décarbonation grâce à une entente sur le lithium.
Alors, il y a des déclarations de haut niveau, des plans d’action, mais ce qui compte vraiment, ce sont ces transactions. Si je peux résumer ainsi : il y a un thème commun, nous sommes dans un monde où il y a des vulnérabilités et de l’instabilité, qui est la norme dans l’économie mondiale, dans la géopolitique mondiale. Mais des pays comme l’Allemagne, le Canada, en partenariat avec l’Union européenne, peuvent offrir de la stabilité et de la prospérité aux citoyens. Et qu’il s’agisse des dossiers traités aujourd’hui, des garanties de sécurité, de l’investissement de Volkswagen en Ontario ou de la plaque tournante pour les aéronefs de Bombardier à Francfort, ces partenariats offrent de solides assises en vue d’une prospérité commune.