Transcription - Investissements importants pour les entreprises du Canada atlantique
Investissements importants pour les entreprises du Canada atlantique
Nous avons choisi de venir ici aujourd’hui pour parler de l’avenir dans l’un des plus anciens chantiers navals du Canada, qui appartient désormais fièrement à des dirigeants autochtones locaux, qui le dirigent et le gèrent. Je tiens tout particulièrement à saluer le chef Terry Paul, de la Première Nation Membertou, et la chef Jenny Brake, de la Première Nation Qalipu, et à leur souhaiter la bienvenue. Jenny a commencé sa carrière ici en tant que soudeuse. Voilà qui témoigne de ce que nous pouvons tous accomplir. Et mes salutations au saqamaw, chef Joe, de la Première Nation Miawpukek.
Ce chantier naval, vieux de 140 ans, compte des femmes et des hommes qui travaillent sans relâche à la réparation et à la remise en état de navires canadiens légendaires, des brise-glaces de la Garde côtière canadienne jusqu’aux navires de notre Marine royale. Prenons quelques instants pour en parler. Le premier ministre a parlé de bâtir d’un océan à l’autre. Quand on pense à ces projets de construction, aux grands projets ici, aux projets cruciaux, je tiens à dire que je suis très fier des progrès réalisés à Churchill, entre Terre-Neuve-et-Labrador et le Québec. Pensez aux possibilités offertes par les activités de développement extracôtier dans votre grande province, notamment à Bay du Nord, mais pensez aussi à ces brise-glaces et à ce qu’ils représentent : ils permettent de saisir les possibilités qu’offre l’Arctique, protègent notre pays et préservent notre souveraineté. Voilà le sens de « Bâtir un Canada fort ». Que ce soit le Cape Roger ou le Judy LaMarsh, ce sont là des navires qui protègent notre souveraineté. Ce sont aussi des navires qui ouvrent des passages en hiver, qui libèrent le potentiel de développement de la région, et qui contribuent à la croissance économique maritime du Canada, qui se chiffre à 30 milliards de dollars. Ces navires sont indispensables à la recherche qui nous permet de préparer et de bâtir l’avenir. Par ailleurs, Newdock crée des emplois stimulants et bien rémunérés pour nos travailleurs qualifiés, qu’ils soient soudeurs, tuyauteurs, chaudronniers ou autres, comme le sait très bien la chef Jenny. Nous savons que la construction navale est non seulement au cœur de notre histoire et de notre identité, mais elle est également essentielle à notre avenir. Mais cet avenir économique pour notre pays est plongé dans la tourmente, car les États-Unis revoient en profondeur l’ensemble de leurs relations commerciales. Soyons clairs : le Canada bénéficie actuellement du meilleur accord parmi tous les partenaires commerciaux des États-Unis dans le monde. Quelque 85 % de nos échanges commerciaux avec les États-Unis sont exempts de droits de douane. Ces échanges sont exonérés, et nous avons le taux moyen de droits de douane le plus bas de tous les pays. Mais nous avons appris au cours des derniers mois que nos relations avec les États-Unis sont en pleine transformation et que nous ne pouvons plus compter sur notre relation commerciale la plus importante comme nous le faisions auparavant. Vous savez, nous ne pouvons pas influencer les décisions des autres pays, mais nous pouvons contrôler notre destin. Nous nous concentrons donc sur ce que nous pouvons contrôler et renforçons notre force économique ici même, chez nous.
C’est là notre mission principale, notre étoile de nord. Le nouveau gouvernement du Canada est déterminé à bâtir l’économie la plus forte du G7. À cette fin, nous nous lançons dans un plan ambitieux visant à assurer une nouvelle ère de prospérité après avoir surmonté l’adversité. Notre nouvelle stratégie industrielle transformera notre économie qui passera d’une dépendance excessive envers les États-Unis en une économie la plus résiliente face aux chocs mondiaux. Une nouvelle économie fondée sur des bases solides des industries canadiennes et soutenue par des partenaires mondiaux diversifiés.
Vendredi dernier, à Mississauga, j’ai annoncé une série de nouvelles mesures exhaustives visant à protéger, à bâtir et à transformer nos industries stratégiques afin qu’elles puissent prospérer dans cette nouvelle économie mondiale. Ces mesures sont vastes, flexibles et axées sur l’avenir. La première chose que nous avons faite, et sur laquelle nous nous sommes concentrés, a été de mettre en place des mesures permettant aux travailleurs canadiens d’acquérir les compétences nécessaires pour exercer les nouveaux emplois bien rémunérés que créeront les projets d’intérêt national auxquels le premier ministre et moi-même avons fait allusion. Et nous ne devons pas les sous-estimer. Je m’arrêterai là... nous ne devons pas sous-estimer le nombre d’emplois qui seront créés, par exemple à Churchill, et qui viendront s’ajouter aux 225 milliards de dollars de revenus que la province touchera au cours des prochaines décennies. Nous commençons donc par les travailleurs, le recyclage professionnel et la construction. Deuxièmement, nous nous occupons des industries et leur donnons la possibilité de se tourner vers de nouveaux produits et marchés grâce à au nouveau Fonds de réponse stratégique de 5 milliards de dollars. Troisièmement, nous avons mis en place une politique complète intitulée « Achetez canadien ». Nous actualisons donc l’ensemble des procédures relatives aux marchés publics du Canada afin de privilégier les fournisseurs canadiens, car il est temps que nous devenions notre meilleur client, en achetant canadien pour bâtir avec des ressources canadiennes. Le gouvernement achètera donc dans votre province et dans l’ensemble du pays. Quatrièmement, certaines entreprises sont durement touchées par les droits de douane imposés par les États-Unis et ont besoin d’une aide immédiate pour alléger la pression sur leurs liquidités. Elles ont besoin de fonds immédiats afin de pouvoir s’adapter.
C’est le cas des secteurs de l’acier et de l’aluminium. Ces industries de calibre mondial subissent les effets néfastes des droits de douane imposés par les États-Unis. Et les répercussions se font sentir partout, y compris ici, sur la côte est du pays. Les mécanismes d’octroi de liquidités offrent donc aux entreprises le soutien et le temps dont elles ont besoin pour se positionner favorablement pour l’avenir. Et maintenant, j’en viens à mon sujet principal aujourd’hui. Nous renforçons le soutien aux petites et moyennes entreprises. En mars, nous avons annoncé la mise en place de l’Initiative régionale de réponse tarifaire, assortie d’une enveloppe de 450 millions de dollars à l’échelle nationale, afin de soutenir les PME directement ou indirectement touchées par les droits de douane américains. Notre objectif est de permettre à ces entreprises de se diversifier, tant sur le plan des produits que des marchés, d’adopter de nouvelles technologies et de renforcer leur compétitivité. La semaine dernière, j’ai annoncé que nous avions augmenté le financement de cette initiative, le faisant passer de 450 millions de dollars à un milliard de dollars. De plus, nous prolongeons les périodes de remboursement jusqu’à neuf ans et offrons de nouvelles contributions non remboursables pouvant atteindre un million de dollars pour tous les secteurs, des produits de la mer aux technologies de l’information. Aujourd’hui, je suis fier d’annoncer que 80 millions de dollars de ce financement seront consacrés aux entreprises de la région atlantique du Canada. Merci. Ce financement sera versé par l’intermédiaire de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique. Il servira à financer les petites et moyennes entreprises de la région et les aidera non seulement à investir et à se maintenir à flot, mais aussi à prospérer. Cette aide sera importante pour l’économie maritime, dont plus de la moitié des 30 milliards de dollars qu’elle génère proviennent du Canada atlantique. L’ensemble de la région est une référence dans les domaines de la pêche, de la production manufacturière, de la foresterie, des technologies de l’information, de l’énergie et de la construction navale. De plus, ses couloirs commerciaux maritimes, situés ici même dans le port de St. John’s, relient le Canada au reste du monde.
Si nous voulons bâtir l’économie la plus dynamique du G7, et nous le ferons, nous devons tout mettre en œuvre pour permettre aux régions et à nos industries les plus prometteuses de prospérer.
Comme je l’ai dit, la somme de 80 millions de dollars qui sera accordée au Canada atlantique dans le cadre de l’Initiative régionale de réponse tarifaire aidera les PME à accéder à de nouveaux marchés, notamment grâce à la mise au point d’emballages et de formats de produits innovateurs. Pensez à la transformation alimentaire, à la pêche, aux queues de homard scellées sous vide ou aux morceaux de crabe surgelés adaptés aux marchés européens où la demande est très forte. Cet investissement contribuera également à renforcer les chaînes d’approvisionnement, alors que les entreprises modernisent leurs systèmes d’entreposage à froid et leurs viviers afin que les produits puissent se conserver plus longtemps, rester frais plus longtemps et atteindre plus facilement un nombre accru de marchés d’exportation à l’étranger. Cela profitera également à nos industries de la fabrication et de l’exploitation des ressources.
Par exemple, les producteurs d’acier peuvent moderniser les usines de fabrication pour la construction et la construction navale, et les scieries de bois d’œuvre peuvent intensifier nos activités afin de répondre à la demande nationale et internationale croissante en matière de construction durable. Enfin, les entreprises peuvent moderniser leurs usines de transformation en optimisant le placement, le tri et les chaînes d’emballage afin d’améliorer leur efficacité et leur constance.
Nous cherchons donc à doter les entreprises du Canada atlantique des outils dont elles ont besoin pour relever de nouveaux défis, innover, se moderniser, étendre leurs activités à de nouvelles clientèles et tirer pleinement parti des nouvelles possibilités. Voilà l’objectif de nos missions et ce qui oriente le travail que fait votre gouvernement pour bâtir une puissance économique durable. C’est ce sur quoi se concentre actuellement le gouvernement du premier ministre Hogan. Nous savons que nous devons agir si nous voulons saisir ces occasions. Mais il est parfois difficile d’agir dans des circonstances comme celles-ci. L’évolution actuelle de l’économie mondiale n’est pas seulement une phase ou une période de transition. C’est une rupture – un changement fondamental qui se produit en très peu de temps. Et cette rupture entraîne une immense incertitude. Cette incertitude peut paralyser la prise de décision, freiner les investissements et étouffer la croissance. Mais ce n’est pas le moment de repousser les choses à plus tard et d’espérer que tout ira pour le mieux. L’espoir n’est pas une stratégie. Comme je l’ai dit plus tôt, il est temps de se concentrer sur ce que nous pouvons contrôler, comme les produits que nous achetons au Canada, de prendre le temps nécessaire pour fournir à nos entreprises ce dont elles ont besoin pour s’adapter aux nouvelles réalités, d’apporter des capitaux à nos entreprises afin qu’elles puissent se réoutiller et trouver de nouveaux marchés, et d’aider nos travailleurs à acquérir les compétences dont ils auront besoin pour l’avenir. Car lorsque nos entreprises prennent des risques calculés plutôt que d’affronter des incertitudes inconnues, nos bâtisseurs, nos innovateurs et nos entrepreneurs peuvent prospérer, ce qui profite au Canada atlantique et à l’ensemble du pays, sous la forme de salaires plus élevés et d’un avenir plus radieux.
Les habitants de cette province connaissent leur histoire et savent mieux que quiconque à quel point la situation d’une industrie peut être précaire. Vous savez que la dynamique peut changer du jour au lendemain et tout bouleverser. Nous en sommes conscients. Le nouveau gouvernement du Canada est conscient de l’ampleur des forces qui sont actuellement enjeu à l’extérieur de nos frontières et de la rapidité avec laquelle elles agissent. Nous donnons donc aux Canadiens et aux Canadiennes les moyens de façonner l’avenir qu’ils souhaitent – un avenir économique qui ne dépend pas d’un seul partenaire commercial, mais qui s’appuie sur des industries canadiennes solides, qui est alimenté par une forte demande canadienne et qui est soutenu par de nouveaux partenaires commerciaux à l’échelle internationale. Nous réalisons donc des investissements importants pour que nos industries et nos entreprises puissent concrétiser cet avenir, saisir les occasions qui se présentent à elles et créer une marée montante qui soulève tous les bateaux. Le Canada est un chef de file mondial dans les domaines de l’alimentation, de la pêche, du transport maritime, de la défense, des technologies de l’information et de l’énergie, car il possède ce dont le monde a besoin et incarne les valeurs auxquelles le monde aspire. Nous sommes plus forts ensemble et nous bâtissons un Canada fort.