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Le monde change rapidement. Les États-Unis, la plus grande économie mondiale, transforment fondamentalement toutes leurs relations commerciales, ce qui cause d’importantes perturbations et de grands bouleversements pour les Canadiens et les Canadiennes. Il est temps de transformer notre économie, qui dépend actuellement d’un seul partenaire commercial, en une économie plus forte, autonome et résiliente face aux secousses mondiales. Nous devons donc travailler avec empressement et détermination afin de transformer nos industries stratégiques, notamment celles de l’acier et du bois d’œuvre, pour qu’elles puissent s’adapter, soutenir la concurrence et s’imposer dans ce nouveau contexte mondial.

ACIER

L’acier est au cœur de l’avenir économique du Canada. En effet, ce secteur soutient environ 23 000 emplois directs et une grande partie des 172 000 emplois dans les produits métalliques ouvrés. Il soutient également des projets d’infrastructure d’intérêt national, les secteurs des transports, de la fabrication et du logement ainsi que d’autres secteurs émergents comme les centres de données d’intelligence artificielle. Enfin, il est essentiel d’avoir en place un secteur de l’acier dynamique pour assurer la sécurité nationale, puisque l’acier est à la base de produits utiles à la défense et des infrastructures énergétiques cruciales.

À l’étranger, des pratiques non conformes aux règles du marché engendrent une capacité excédentaire, ce qui exerce des pressions sur les marchés mondiaux de l’acier. En conséquence, des produits sont importés au pays à des prix artificiellement bas, ce qui nuit aux producteurs canadiens. Ajoutons que les mesures commerciales prises récemment par les États-Unis ont perturbé encore davantage la dynamique des marchés, ce qui a fait en sorte que le Canada a été privé de son principal marché d’exportation et que la concurrence s’est intensifiée au pays.

Le Canada est un importateur net d’acier. Les principaux producteurs d’acier canadiens, qui ont traditionnellement exporté plus de la moitié de leur production, dont plus de 90 % vers les États-Unis, ont subi une baisse de 24 % de leurs exportations sur 12 mois, ce qui a réduit leurs revenus et la demande. Depuis l’imposition des droits de douane, l’emploi dans le secteur de l’acier a chuté de telle sorte qu’environ 1 000 emplois ont été perdus jusqu’à maintenant.

Dans ce contexte, les producteurs canadiens peuvent se tourner, du moins en partie, vers le marché intérieur. Cependant, pour réussir dans ce nouveau marché, les travailleurs et les entreprises ont besoin de temps pour s’y adapter. Le Canada a toujours eu l’un des marchés de l’acier les plus ouverts, les importations répondant à près du deux tiers des besoins du pays.

Estimation du marché des produits d’acier du Canada

Le diagramme représente une estimation du marché des produits d’acier du Canada pour 2024. La production intérieure s’élève à 12,0 millions de tonnes métriques. Cette production se répartit comme suit : 6,1 millions de tonnes métriques exportées aux États-Unis, 0,4 million de tonnes métriques exportées au reste du monde et 5,5 millions de tonnes métriques vendues sur le marché canadien. Le marché canadien représente 13,8 millions de tonnes métriques. De ce total, les ventes intérieures comptent pour 5,5 millions de tonnes métriques, les importations en provenance des États-Unis, pour 3,3 millions de tonnes métriques, et les importations en provenance du reste du monde, pour 5,0 millions de tonnes métriques.

Figure : Le diagramme représente une estimation du marché des produits d’acier du Canada pour 2024. La production intérieure s’élève à 12,0 millions de tonnes métriques. Cette production se répartit comme suit : 6,1 millions de tonnes métriques exportées aux États-Unis, 0,4 million de tonnes métriques exportées au reste du monde et 5,5 millions de tonnes métriques vendues sur le marché canadien. Le marché canadien représente 13,8 millions de tonnes métriques. De ce total, les ventes intérieures comptent pour 5,5 millions de tonnes métriques, les importations en provenance des États-Unis, pour 3,3 millions de tonnes métriques, et les importations en provenance du reste du monde, pour 5,0 millions de tonnes métriques.

Les entreprises canadiennes en aval sont aussi touchées par les droits de douane américains imposés sur les produits dérivés de l’acier, ce qui mène à des pertes d’emplois et pourrait compromettre des emplois hautement qualifiés.

Soutien offert jusqu’à présent

Afin de protéger ce secteur, le nouveau gouvernement du Canada a annoncé des mesures en juillet et en septembre 2025, notamment des contingents tarifaires, des droits de douane basés sur le principe du pays de fonte et de coulage, du soutien aux travailleurs, du soutien en matière de liquidité, une aide de 150 millions de dollars dans le cadre de l’Initiative régionale de réponse tarifaire, 1 milliard de dollars du Fonds de réponse stratégique et une politique « Achetez canadien ». D’autres mesures sont maintenant nécessaires pour aider les entreprises à se tourner vers les marchés intérieurs et à soutenir la concurrence à long terme dans ce secteur stratégique.

Nouvelles mesures en appui à l’industrie canadienne de l’acier

Pour faire suite aux mesures annoncées précédemment visant à contribuer à la transformation de l’industrie de l’acier du Canada, les nouvelles initiatives ci-dessous ont été annoncées aujourd’hui. Le nouveau gouvernement du Canada prendra les mesures suivantes :

Limiter davantage les importations d’acier étranger afin de garantir aux producteurs d’acier canadiens un meilleur accès au marché intérieur

Les contingents tarifaires permettent d’importer une certaine quantité d’acier au Canada sans droits de douane. À l’atteinte de cette limite, des droits de douane s’appliquent.

Les contingents tarifaires en vigueur, c’est-à-dire le volume d’acier qu’il est permis d’importer sans droits de douane, seront réduits. Cette mesure aidera à empêcher que le marché canadien soit inondé d’acier bon marché en raison de la capacité excédentaire mondiale et de la fermeture du marché américain. De plus, les producteurs d’acier canadiens pourront compétitionner sur un même pied d’égalité dans le marché intérieur.

La réduction des contingents tarifaires comprend ce qui suit :

  • À compter du 26 décembre 2025, le contingent pour les pays qui n'ont pas d’accord de libre-échange avec le Canada sera réduit de 50 % à 20 % des niveaux de 2024, et une surtaxe de 50 % restera appliquée sur les importations qui dépassent ce seuil.
  • À compter du 26 décembre 2025, les contingents tarifaires appliqués aux pays qui ont un accord de libre-échange en vigueur avec le Canada seront réduits de 100 % à 75 %, et une surtaxe de 50 % sur les importations qui dépassent ce seuil. Le Canada continuera d’honorer ses exceptions relatives à l’ACEUM. Ainsi, les États-Unis et le Mexique resteront exemptés de cette exigence.
  • À compter du 26 décembre 2025, le gouvernement va appliquer des droits de douane de 25 % sur la pleine valeur de produits dérivés de l’acier désignés provenant de tous les pays. Au départ, cette mesure s’appliquera à une liste de produits dérivés de l’acier produits au Canada. Cette liste pourrait être mise à jour de manière périodique en fonction des conditions du marché. La liste initiale, qui sera établie avec soin, devrait s’appliquer à plus de 10 milliards de dollars d’importations de produits dérivés de l’acier. Elle visera les produits dérivés dont le contenu en acier correspond à une grande partie de la valeur complète du produit. Les catégories de produits sont indiquées ci-dessous.

Catégories de produits dérivés de l’acier

  • Certains profilés en fer ou en aciers non alliés
  • Portes et fenêtres
  • Torons, câbles et chaînes
  • Pièces d’attache (p. ex. clous et vis)
  • Constructions (p. ex. constructions préfabriquées, ponts et tours d’éolienne)
  • Toiles, grillages et treillis en fer ou en acier
  • Sièges avec cadre en métal et certains meubles en métal

Une liste plus exhaustive sera fournie ultérieurement.

Abandonner la remise horizontale des droits de douane imposés en représailles sur certains produits de l’acier provenant des États-Unis

La remise horizontale des droits de douane imposés en représailles par le Canada sur les importations des États-Unis a grandement aidé les entreprises canadiennes à absorber le choc initial de ces droits de douane. La remise temporaire effectuée par le gouvernement du Canada pour les droits de douane imposés en représailles sur les produits utilisés au Canada dans la fabrication, la transformation, le conditionnement d’aliments et de boissons ou la production agricole devrait arriver à échéance le 15 décembre 2025.

Cependant, si nous voulons que les producteurs d’acier canadiens aient accès à un marché intérieur concurrentiel, il n’est pas judicieux d’avoir en place une remise horizontale à long terme. Pour favoriser l’abandon progressif de la remise horizontale des droits de douane imposés en représailles par le Canada, le gouvernement procédera à cette élimination tout en laissant suffisamment de temps aux entreprises canadiennes pour adapter leurs chaînes d’approvisionnement.

La remise temporaire pour les droits de douane imposés en représailles sur l’acier américain utilisé dans la fabrication, la transformation, le conditionnement d’aliments et de boissons ou la production agricole arrivera à échéance le 31 janvier 2026, mais l’exception accordée aux produits utilisés dans la fabrication d’automobiles, de pièces d’automobiles et de produits de l’aérospatiale restera en vigueur. La remise sur les produits de l’aluminium restera en place après le 31 janvier 2026.

Les importateurs pourront encore demander une remise conformément au cadre de remise rendu public par le gouvernement le 4 mars 2025, qui prévoit un allègement des droits de douane en fonction de circonstances très particulières, par exemple lorsque les produits servant à la fabrication ne se trouvent pas au pays.

Renforcer les mesures à la frontière pour empêcher le dumping d’acier étranger

Il est essentiel de renforcer l’application de la loi à la frontière afin d’empêcher le dumping d’acier étranger, qui se fait notamment par une désignation ou un étiquetage trompeurs, ce qui menace les entreprises et les emplois canadiens. Une application rigoureuse de la loi exige des renseignements à jour, des compétences spécialisées et des ressources. Afin de bien veiller au respect de la conformité et de protéger l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement en acier du Canada, le gouvernement, par le truchement de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), met en place de nouvelles mesures :

  • L’ASFC simplifiera la façon dont elle reçoit des renseignements et les mesures qu’elle prend à la suite de signalements de non-conformité concernant des produits de l’acier. À cette fin, elle apportera des améliorations au portail en ligne de surveillance frontalière afin de faciliter la communication, par des particuliers et des entreprises, de renseignements concernant des données incorrectement déclarées ou d’autres cas présumés de non-conformité. Grâce à l’amélioration de ce mécanisme, il sera possible de repérer plus rapidement les risques et de mener des activités d’application de la loi mieux ciblées.
  • L’ASFC collaborera avec l’Association canadienne des producteurs d’acier à l’organisation périodique d’ateliers techniques visant à soutenir l’application efficace de la loi. Ces ateliers porteront sur les particularités techniques des produits de l’acier, les pratiques de la chaîne d’approvisionnement mondiale et les renseignements nécessaires pour soutenir l’application de la loi et faire respecter la conformité. Cette collaboration continue permettra aux agents de l’ASFC de rester au fait des pratiques en vigueur dans l’industrie et de l’évolution des conditions du marché mondial.
  • La nouvelle Unité de surveillance du marché de l’ASFC aura pour priorité de fournir en temps utile des mises à jour sur les prix ayant cours sur les marchés de l’acier. L’Unité de surveillance du marché analysera les flux commerciaux et repérera les produits susceptibles de faire l’objet d’un dumping au Canada. Elle veillera également à mettre à jour en priorité les valeurs normales des produits de l’acier en fonction des coûts de production, des prix à l’exportation et des conditions qui prévalent actuellement sur les marchés mondiaux de l’acier. Ces mesures permettront de garantir que les droits compensateurs perçus sur les importations sont exacts et conformes à l’évolution des tendances mondiales.
  • L’ASFC mettra sur pied une équipe consacrée au respect des règles commerciales dans le secteur de l’acier, qui se concentrera exclusivement sur des activités d’application de la loi. Cette équipe spécialisée mènera des examens ciblés, des activités de vérification de la conformité et des contrôles rigoureux dans le secteur de l’acier.

Rendre plus abordable le transport de l’acier et du bois d’œuvre canadiens à l’échelle du pays

En cette période d’incertitude économique, le nouveau gouvernement bâtira un Canada fort en se concentrant sur ce qu’il peut contrôler, notamment en créant une économie canadienne plus unie d’est en ouest. Pour réaliser de grandes choses partout au pays, il faudra de l’acier et du bois d’œuvre canadiens, et ce, à un prix concurrentiel.

À compter du printemps 2026, le nouveau gouvernement du Canada va fournir des fonds au Canadien National et au Canadien Pacifique Kansas City pour allouer un rabais de 50 % sur les expéditions interprovinciales d’acier et de bois d’œuvre à l’intérieur du Canada.

Politique « Achetez canadien »

Dans le cadre de la politique « Achetez canadien » du nouveau gouvernement du Canada, tous les marchés de plus de 25 millions de dollars accorderont la priorité aux matériaux canadiens. Cette politique s’appliquera également à tous les programmes de subventions et contributions du gouvernement du Canada, dont les programmes fédéraux de financement des infrastructures. La politique cible principalement les chaînes d’approvisionnement : elle n’exige pas que le fournisseur sous contrat soit canadien, mais elle exige que de l’acier, de l’aluminium et du bois d’œuvre canadiens soient utilisés lorsque la valeur de ces produits dépasse 250 000 $.

Accroître les mesures de protection des travailleurs canadiens du secteur de l’acier

De nombreux employeurs touchés par les droits de douane des États-Unis craignent de ne pas pouvoir garder leurs employés qualifiés lorsqu’ils réduisent leur production dans le but de se restructurer et de se réoutiller. Pour bâtir une économie résiliente, il est primordial d’aider ces entreprises à se tourner vers les marchés intérieurs et d’autres marchés d’exportation. Afin de favoriser le maintien en poste des travailleurs au cours de cette transition, le gouvernement apporte des améliorations au Programme de travail partagé de l’assurance-emploi dans l’ensemble de l’économie canadienne, dont le secteur de l’acier.

Les participants admissibles du Programme de travail partagé de l’assurance-emploi recevront un supplément salarial.

Pour que les entreprises en restructuration souhaitant maintenir en poste des travailleurs qualifiés trouvent le programme plus attrayant, le gouvernement offrira des subventions d’assistance aux employeurs admissibles qui leur permettront d’accroître le taux de remplacement des revenus de 55 % à 70 % pour les travailleurs touchés. Ces subventions seront accessibles aux employeurs de tous les secteurs et aux entreprises qui ont un accord de travail partagé en vigueur et s’engagent à favoriser la formation de leurs employés pendant la période de travail partagé. Grâce à ces subventions, les employeurs pourront accorder une allocation aux employés participant à une formation lorsqu’ils ne travaillent pas ou ne reçoivent pas de prestations d’assurance-emploi. Les subventions seront établies en fonction de la rémunération hebdomadaire moyenne des employés de l’entreprise participant au Programme de travail partagé. Cette mesure serait mise en œuvre en janvier 2026.

BOIS D’ŒUVRE

Le secteur forestier du Canada est le pilier économique de quelque 300 communautés. En effet, il compte plus de 194 000 emplois directs, dont 11 000 pour les travailleurs autochtones, et a injecté plus de 21 milliards de dollars dans le PIB en 2024. Ce secteur fournit également 148 000 emplois indirects dans la chaîne de valeur et il est en ce sens l’un des grands moteurs économiques du Canada.

L’industrie du bois d’œuvre est à la base de ce grand écosystème. Les sous-produits des industries de l’exploitation et de la transformation du bois soutiennent des industries comme la construction (bois de masse, panneaux de structure), l’énergie (biocarburants) et la fabrication (meubles, bioplastiques et produits biochimiques). L’industrie des pâtes et papiers, qui utilise des sous-produits de sciage, représente un quart de l’emploi dans le secteur forestier.

L’industrie du bois d’œuvre du Canada est également très tributaire des échanges commerciaux, surtout vers les États-Unis, où la demande de bois d’œuvre dépasse ce que les usines intérieures peuvent fournir. En 2024, 7,3 milliards de dollars en bois d’œuvre ont été exportés aux États-Unis, ce qui représente près de 90 % des exportations canadiennes de bois d’œuvre. En date d’octobre 2025, la plupart des exportations étaient soumises à un taux de droits et de tarifs combinés de 45,6 %.

Puisque les coûts de production ne cessent d’augmenter, de nombreuses scieries doivent prendre des décisions difficiles. Depuis 2022, 22 scieries ont fermé et plus de 50 ont réduit leurs activités, ce qui touche directement plus de 5 600 travailleurs.

Soutien offert jusqu’à présent

Dans un contexte commercial mondial qui évolue rapidement, le gouvernement du Canada a pris les mesures suivantes pour protéger les emplois canadiens et veiller à ce que l’industrie du bois d’œuvre demeure concurrentielle :

  • Soutien en liquidité :
    • Fournir 700 millions de dollars en garanties de prêts, par l’intermédiaire du Programme de garantie du bois d’œuvre résineux de la Banque de développement du Canada (BDC), afin d’alléger les pressions immédiates auxquelles fait face le secteur du bois d’œuvre.
    • Rendre accessible un financement plus souple grâce au Crédit pour les grandes entreprises touchées par les droits de douane.
  • Fournir 500 millions de dollars pour stimuler la diversification des produits et du marché afin de rendre l’industrie plus concurrentielle à long terme.
  • Soutenir les entreprises touchées par les mesures commerciales qui se restructurent, y compris au moyen du Fonds de réponse stratégique et de l’Initiative régionale de réponse tarifaire.
  • Mettre en branle la politique « Achetez canadien ».
  • Mettre en œuvre des mesures relatives à la main-d’œuvre, y compris :
    • une trousse de recyclage professionnel pour le recyclage des travailleurs;
    • les Alliances pour la main-d’œuvre et le Fonds d’innovation pour la main-d’œuvre;
    • des semaines supplémentaires de prestations d’assurance-emploi pour les travailleurs de longue date et la prolongation de certaines mesures d’assurance-emploi, comme les indemnités de départ et la suppression de la période d’attente.

De nouvelles mesures pour appuyer l’industrie du bois d’œuvre du Canada

Accroître les mesures de protection des travailleurs canadiens du secteur du bois d’œuvre

En plus des garanties de prêts de 700 millions de dollars annoncées en août 2025, lesquelles seront octroyées par l’intermédiaire du Programme de garantie du bois d’œuvre résineux de la Banque de développement du Canada (BDC), un supplément de 500 millions de dollars sera offert pour soutenir le programme en 2026, ce qui permettra aux entreprises de profiter du financement et du soutien au crédit dont elles ont besoin pour maintenir et restructurer leurs activités.

Pour atténuer les pressions à court terme sur les liquidités, le gouvernement consacrera une enveloppe de 500 millions de dollars par l’intermédiaire du Crédit pour les grandes entreprises touchées par les droits de douane afin de fournir un soutien ciblé aux producteurs de bois d’œuvre. L’accès sera simplifié et le programme sera plus réactif et adapté selon les commentaires de l’industrie. Notamment, les exigences de divulgation inutiles seront supprimées, un examen de l’ancienneté de la dette sera effectué et les critères d’admissibilité seront assouplis.

Plus tôt cette année, le gouvernement a facilité l’accès au Programme de travail partagé aux fins de l’assurance-emploi (AE), qui aide les entreprises à éviter les mises à pied pendant les ralentissements temporaires en réduisant les heures de travail et en partageant le travail entre les employés. Afin de mieux soutenir les travailleurs canadiens, le gouvernement fédéral alloue jusqu’à 102,7 millions de dollars sur deux ans, à partir de 2025-2026, pour accorder des subventions aux employeurs admissibles. Ce financement aidera les employeurs à renforcer le soutien aux travailleurs qui participent aux accords de travail partagé. La mesure augmentera également le taux de remplacement de revenu pour les participants admissibles qui suivent une formation pendant le travail partagé, ce qui profitera à environ 26 000 travailleurs de tous secteurs.

Privilégier le bois d’œuvre canadien grâce à Maisons Canada

Maisons Canada privilégiera les projets prêts à démarrer et les projets pluriannuels à grande échelle qui intègrent des produits en bois canadiens et peuvent commencer en 12 mois. À court terme, les entreprises seront amenées à produire plus de produits de construction en bois à valeur ajoutée et des capitaux seront injectés dans le secteur du bois d’œuvre.

Rendre plus abordable le transport de l’acier et du bois d’œuvre canadiens à l’échelle du pays

En cette période d’incertitude économique, le nouveau gouvernement bâtira un Canada fort en se concentrant sur ce qu’il peut contrôler, notamment en créant une économie canadienne plus unie d’est en ouest. Pour réaliser de grandes choses partout au pays, il faudra de l’acier et du bois d’œuvre canadiens, et ce, à un prix concurrentiel.

À compter du printemps 2026, le nouveau gouvernement du Canada va fournir des fonds au Canadien National et au Canadien Pacifique Kansas City pour allouer un rabais de 50 % sur les expéditions interprovinciales d’acier et de bois d’œuvre à l’intérieur du Canada.

Politique « Achetez canadien »

Dans le cadre de la politique « Achetez canadien » du nouveau gouvernement du Canada, tous les marchés de plus de 25 millions de dollars accorderont la priorité aux matériaux canadiens. Cette politique s’appliquera également à tous les programmes de subventions et contributions du gouvernement du Canada, dont les programmes fédéraux de financement des infrastructures. La politique cible principalement les chaînes d’approvisionnement : elle n’exige pas que le fournisseur sous contrat soit canadien, mais elle exige que de l’acier, de l’aluminium et du bois d’œuvre canadiens soient utilisés lorsque la valeur de ces produits dépasse 250 000 $.

Établir un guichet unique pour soutenir le secteur forestier

Le gouvernement fédéral simplifie les programmes gouvernementaux ciblant le secteur forestier. À cette fin, le savoir-faire sectoriel de Ressources naturelles Canada sera mis à profit pour :

  1. élaborer un service de guide expert pour que l’industrie puisse mieux comprendre les différents programmes fédéraux à sa disposition;
  2. soutenir d’autres ministères et organismes dotés de savoir-faire technique pour accélérer le traitement des demandes d’exploitation de bois d’œuvre.

Créer le Groupe de travail sur la transformation du secteur forestier canadien

Le gouvernement du Canada crée le Groupe de travail sur la transformation du secteur forestier canadien pour solliciter l’avis des provinces, des territoires et de l’industrie sur la façon de restructurer l’industrie du bois d’œuvre afin de garantir sa compétitivité à long terme.

Pendant 90 jours, le Groupe de travail examinera les occasions et les défis qui façonnent la compétitivité mondiale et les besoins intérieurs du secteur, y compris les considérations concernant son ampleur et sa structure futures. À la fin de son mandat, il fournirait des recommandations pour étendre l’utilisation de méthodes de construction modernes (telles que le bois massif et les systèmes modulaires), diversifier les produits pour inclure les bioproduits et les matériaux en bois avancés, désigner de nouveaux marchés et accroître la productivité par l’innovation et l’adoption technologique.

De plus, le Groupe de travail élaborera une feuille de route de haut niveau détaillant les actions nécessaires pour soutenir, restructurer et repositionner l’industrie et fournira des recommandations pour soutenir l’adaptation des communautés dans les régions dépendantes du bois d’œuvre.

Le Groupe de travail sera coprésidé par deux hauts dirigeants de l’industrie forestière canadienne. Il sera composé d’un large éventail de chefs de file de l’industrie venant des quatre coins du pays, notamment de personnes ayant de l’expérience en transformation d’entreprise, en exploitation forestière intégrée, en construction modulaire, en innovation, en commerce et en développement économique des Premières Nations.

Après réception des recommandations du Groupe de travail, le gouvernement prendra des mesures pour aider à restructurer le secteur et mieux le positionner à moyen et long terme.

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