Transcription - Le premier ministre Carney met en lumière la nouvelle politique « Achetez canadien » du gouvernement
Le premier ministre Carney met en lumière la nouvelle politique « Achetez canadien » du gouvernement
Je suis très heureux d’être ici en compagnie de David Myles qui, je l’espère, va nous chanter quelque chose et nous divertir, Wayne Long, secrétaire d’État aux Finances, et Dominic LeBlanc, qui joue plusieurs rôles, dont celui de ministre des Affaires intergouvernementales, de responsable des négociations à l’échelle internationale et, d’abord et avant tout, de collègue.
Je tiens à remercier Chris, Erika et Bill de nous accueillir ici, chez Maple Leaf Homes, de nous recevoir, mais merci aussi pour ce que vous avez fait, et je vais en parler un peu plus en détail. Permettez-moi de commencer en saluant leur équipe. L’équipe de Maple Leaf Homes construit des logements depuis plus de trente ans, et c’est une histoire qui a commencé par la construction de logements pour les camps miniers dans le Grand Nord, un endroit où, je le sais bien et eux aussi, le froid et les courtes saisons de construction compliquaient la construction résidentielle traditionnelle. Ils ont donc commencé à construire des logements à l’intérieur, dans des conditions contrôlées, avec précision et de manière à ce que ces habitations puissent résister à la rigueur du climat nordique.
Et cette même innovation est bien vivante ici, dans vos installations de Fredericton. Vous perfectionnez votre savoir-faire en fabrication d’habitations usinées. Grâce à des machines de pointe, aux technologies les plus récentes et au talent local, vous bâtissez plus de logements, plus rapidement, plus économes en énergie et à un prix plus abordable pour les Canadiens et les Canadiennes.
Dans ces installations, il y a de la construction 22 heures par jour, avec du bois d’œuvre provenant des provinces de l’Atlantique, du Québec et de la Colombie-Britannique, des cuisines faites au Nouveau-Brunswick, dont nous venons de faire l’essai, et du bois d’ingénierie québécois. Chaque année, Maple Leaf Homes construit des appartements, des écoles, des campements éloignés et des centaines de logements chaque année, tous écoénergétiques. Nous en voulons plus. Une fois achevées, leurs habitations sont expédiées aussi loin à l’ouest qu’au Manitoba et aussi au nord que le Nunavut.
Vous démontrez une fois de plus que les constructeurs canadiens peuvent être des chefs de file en matière de qualité et de savoir-faire. Félicitations pour ce que vous avez bâti et pour tout ce que vous continuez à bâtir.
Cela dit, le nouveau gouvernement du Canada déploie une combinaison semblable d’innovation, de rapidité et de longues heures de travail par l’intermédiaire de Maisons Canada. Maisons Canada est une nouvelle entité qui tire parti des terres publiques et d’un vaste portefeuille de projets, et qui met à contribution un financement hautement compétitif pour favoriser l’expansion d’une nouvelle industrie de maisons préfabriquées qui pourra construire des millions de logements abordables supplémentaires. Il s’agit d’une industrie qui peut réduire les délais de construction de 50 %, les coûts de 20 % et les émissions de 20 % supplémentaires.
Et cela s’inscrit dans l’histoire du Canada. Notre histoire en est une d’aventuriers, de preneurs de risques et, avant tout, de bâtisseurs. Notre pays a été forgé par les peuples autochtones et les voyageurs qui ont établi de vastes réseaux commerciaux d’un océan à l’autre avant même que les Américains ne partent de Saint-Louis. Après la Seconde Guerre mondiale, le Canada était ambitieux, déterminé et uni autour de la mission de bâtir de grandes choses comme la voie maritime du Saint-Laurent, la Transcanadienne, l’Expo 67 et la Tour CN. Mais les Canadiens et les Canadiennes ont également construit de nouveaux quartiers pour les centaines de milliers d’anciens combattants qui rentraient chez eux, et nous avons agrandi nos universités, comme l’Université du Nouveau-Brunswick. La liste d’étudiants inscrits à l’Université du Nouveau-Brunswick avait alors presque doublé.
En ce moment charnière, c’est à cette histoire de construction que nous devons revenir, et que nous devons encourager.
Parce que le Canada est à un moment charnière. Le monde est plus dangereux et divisé. Le système commercial mondial est en pleine mutation, ce qui menace des emplois et des entreprises au Canada. Selon les estimations du Budget, les droits de douane américains et l’incertitude qu’ils créent coûteront à la population canadienne autour de 1,8 % de notre PIB. On parle ici d’environ 50 milliards de dollars dont notre économie est privée, soit l’équivalent de 1 300 dollars pour chaque citoyen et citoyenne du Canada.
Et cela survient rapidement. C’est une rupture, et non une transition, ce qui veut dire que notre stratégie économique doit changer tout aussi profondément et rapidement. Cette nouvelle stratégie est au cœur du nouveau budget fédéral du Canada. Le budget nous permet de bâtir un Canada fort en libérant au total plus de 1 000 milliards de dollars d’investissements au Canada au cours des cinq prochaines années. À eux seuls, ces investissements vont augmenter le PIB du Canada de plus de trois et demie pour cent. Pour traduire cela, encore une fois, cela représente 3 500 dollars pour chaque travailleur canadien, deux fois plus que ce que les Américains nous enlèvent, et cela ne fait que commencer.
Le Budget 2025 est la nouvelle stratégie économique dont le Canada a besoin pour relever ce défi et en sortir encore plus fort. Un Canada confiant qui prend son avenir en main. Pour y arriver, on doit s’attaquer aux pressions économiques de longue date qui vont au-delà des droits de douane.
Notre budget prévoit des investissements de portée historique dans la construction au pays, y compris ici, au Nouveau-Brunswick. Le Budget 2025 propose un nouveau Fonds pour la diversification des corridors commerciaux doté de 5 milliards de dollars qui permettra d’améliorer l’accès du Canada aux marchés internationaux grâce à un investissement dans de nouvelles infrastructures portuaires, aéroportuaires et ferroviaires, et on pourrait parler du corridor commercial de Saint John et des minéraux critiques au port de Belledune. Nous bâtissons une seule économie canadienne qui sera propulsée par de nouvelles infrastructures, afin de raccorder nos régions, de diversifier nos marchés, de faire de notre pays une superpuissance énergétique, de ramener les logements à des coûts abordables et de protéger nos communautés.
Nous créons de nouvelles stratégies allant des minéraux critiques au train à grande vitesse en passant par un nuage souverain afin de générer des dizaines de milliards de dollars d’investissements supplémentaires, tout en créant les conditions d’une économie plus connectée et plus productive. Notre nouvelle Stratégie industrielle de défense permettra de tirer parti de l’augmentation de plus de 80 milliards de dollars des dépenses de défense au cours des cinq prochaines années pour bâtir l’industrie canadienne.
Et notre Stratégie de compétitivité climatique contribuera à générer des centaines de milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures nucléaires, hydroélectriques, éoliennes, de stockage et de réseaux électriques pour faire du Canada un chef de file de l’économie à faibles émissions de carbone. Nous bâtirons des infrastructures locales, notamment des hôpitaux, des réseaux de transport en commun, des espaces récréatifs, des centres des arts, et ce, grâce aux Fonds pour bâtir des collectivités fortes, qui prévoit un investissement de 50 milliards de dollars.
Et cela comprend de nouveaux financements pour construire la place Marcel-François Richard, un lieu de rassemblement destiné à célébrer la culture acadienne sur le site du drapeau acadien géant de Beaurivage, au Nouveau-Brunswick. Et je crois que monsieur LeBlanc l’a dévoilé dimanche dernier, oui? Samedi dernier.
Bon, nous allons construire, cependant, il ne s’agit pas seulement de ce que nous construisons, mais aussi de la manière dont nous le construisons, et c’est sur cette question que je souhaite me concentrer pour le reste de mon allocution. Nous construirons de manière inclusive, en partenariat avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Nous construirons en solidarité avec les travailleurs, en créant de bons emplois syndiqués. Nous construirons de manière durable, parce que la réduction des émissions n’est pas seulement un devoir moral, c’est un impératif économique. Mais surtout, nous construirons à partir de ressources canadiennes en devenant notre meilleur client. Dans le cadre de notre nouvelle politique « Achetez canadien », lorsque le gouvernement effectuera des dépenses, nous sélectionnerons par défaut des fournisseurs canadiens plutôt que d’opter pour l’approche actuelle fondée sur les « meilleurs efforts », et cette nouvelle approche s’étendra à l’ensemble des organismes fédéraux et des sociétés d’État, comme Maisons Canada, au train à grande vitesse Alto et à notre nouvelle Agence de l’investissement pour la défense.
Notre politique « Achetez canadien » s’appliquera également aux dépenses fédérales en matière d’infrastructure, de manière à ce que la plus grande part possible des 70 milliards de dollars que nous prévoyons investir dans les routes, les ponts et les centres communautaires dont dépend la population canadienne provienne de fournisseurs canadiens. De plus, dans le cas où l’approvisionnement auprès de fournisseurs nationaux serait impossible, les produits achetés devront inclure du contenu canadien ou provenir de partenaires de confiance, et les cas de ce genre vont devenir l’exception plutôt que la norme et devront faire l’objet d’une approbation ministérielle.
Pour être considérées comme des fournisseurs canadiens, les entreprises devront avoir une présence réelle au Canada et dans les chaînes d’approvisionnement canadiennes, pas seulement une société-écran.
Le fait d’être notre meilleur client va nous permettre de réinjecter davantage d’argent public dans notre économie, ce qui créera de bons emplois canadiens, des carrières canadiennes, à l’aide de ressources canadiennes, au profit des communautés du pays. Cette mesure améliorera considérablement la situation pour les travailleurs ici au Nouveau-Brunswick, notamment dans des entreprises comme Maple Leaf Homes.
Quand une commande sera passée pour de l’acier, du bois d’œuvre ou de la machinerie lourde, elle ira à des entreprises de Saskatoon, de Trois-Rivières et de Fredericton, et elle transformera ces nouvelles commandes de maisons, de bâtiments et d’équipements de défense en contrats, en carrières et en meilleurs salaires pour les travailleurs canadiens.
De plus, pour les plus petites entreprises, nous lançons également un nouveau programme d’approvisionnement afin d’offrir un soutien spécialisé et simplifié aux petites et moyennes entreprises canadiennes qui tentent de percer le marché fédéral. C’est avantageux pour tout le monde. Cela va permettre d’améliorer la concurrence pour les contrats fédéraux, de renforcer les chaînes d’approvisionnement locales et de développer nos industries, du secteur de la construction à celui de l’énergie, en passant par la technologie et la fabrication propres.
Nous donnerons à nos entreprises la confiance dont elles ont besoin pour investir dans leur développement et leur croissance. Nous serons nos propres meilleurs clients afin que le soudeur ou l’ingénieur nouvellement diplômés aient une carrière de grande qualité qui l’attend ici au Canada. Le nouveau gouvernement du Canada fait cette annonce, mais cela s’inscrit dans le cadre d’une mission plus large que chaque Canadien et Canadienne, à sa manière, fait progresser.
Les Canadiens et Canadiennes qui ont acheté plus de vins locaux, comme au Québec, où les ventes de vins locaux ont augmenté de près de 60 %, notre gouvernement a éliminé les obstacles fédéraux au commerce intérieur plus tôt cette année, et les premiers ministres des provinces et des territoires ont commencé à éliminer leurs obstacles, également, ce qui permettra de débloquer des milliards de dollars supplémentaires dans les échanges commerciaux à l’intérieur de nos frontières.
Notre stratégie « Achetez canadien » s’inscrit dans un mouvement plus large parmi les entreprises canadiennes qui consiste à apposer des autocollants à l’effigie de la feuille d’érable dans les rayons des épiceries, à offrir davantage de soldes et de coupons pour les produits fabriqués au Canada, et à choisir des fournisseurs canadiens pour les nouveaux contrats. L’une des implications du mouvement « Achetez canadien » est qu’il est plus nécessaire que jamais de mettre en place une économie plus unifiée. Par conséquent, le gouvernement fédéral déploie des efforts pour éliminer les obstacles au commerce intérieur, de telle sorte que les produits et services canadiens puissent circuler facilement à la grandeur du pays.
Notre plan est ambitieux et audacieux. C’est exactement ce dont notre pays a besoin, et nous ferons ce qu’il faut.
Maintenant, pour conclure en faisant une simple observation, il existe deux réponses possibles aux vastes défis auxquels le Canada est confronté. Nous pouvons nous en tenir aux plans conçus pour l’ancien monde : nous replier sur nous-mêmes, réduire le déficit et attendre le « ruissellement ». Cela signifie que nous devrions nous débarrasser de nos principaux programmes sociaux ou éliminer tous les transferts aux provinces et aux territoires en matière de santé, d’éducation et de programmes sociaux, sans investir dans ce dont nous avons besoin aujourd’hui. Ou bien, nous pouvons investir dans notre avenir avec autant d’audace que celle dont les Canadiens et les Canadiennes ont fait preuve dans le passé.
Nous choisissons le Canada.
Nous sommes maîtres chez nous et nous bâtirons un pays plus grand et plus fort que jamais, et ce, avec du bois d’œuvre canadien, de l’acier canadien et de l’aluminium canadien. C’est notre pays, c’est votre avenir. Avec le Budget 2025, nous reprenons le contrôle pour bâtir un Canada fort.
Avec le Budget 2025, nous allons acheter canadien, renforcer le Nouveau-Brunswick et bâtir un Canada fort. Merci beaucoup, et vive le Canada.